Eau : accélération de la tendance à la baisse des nappes en juin

La tendance à la baisse du niveau des nappes souterraines s'est "fortement accélérée au cours du mois de juin", un phénomène "pas totalement inhabituel" pour ce début de période estivale mais "tout de même précoce", selon le BRGM.

Au 1er juillet, à l'exception de la Corse, mieux lotie, les niveaux des nappes "se situent généralement autour ou en-dessous des niveaux moyens des mois de juin", souligne le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Ces niveaux traduisent une recharge des nappes 2018-2019 peu abondante, du fait des précipitations faibles et parfois tardives durant l'automne et l'hiver, explique le BRGM. "Un nombre marqué de réservoirs affiche des niveaux modérément bas à bas".

Les nappes du sud de l'Alsace, de Bourgogne, du Rhône amont et moyen ainsi que la nappe du Berry "présentent des niveaux peu favorables, parfois proches des minimas enregistrés pour un mois de juin". Les niveaux sont "globalement très inférieurs" à ceux de l'année précédente à cette même époque, relève le BRGM. Le mois de juin 2018 était caractérisé par une situation générale satisfaisante, du fait d'une recharge importante des nappes avec des pluies qui s'étaient prolongées tard au printemps. En revanche, en Corse, les nappes se sont rechargées grâce aux précipitations de mai 2019. En juillet, "la vidange devrait se poursuivre sur l'ensemble des nappes du territoire". L'absence de précipitations prévue pour le début du mois de juillet pourrait accentuer les tendances à la baisse.

En cas d'absence de pluies suffisantes engendrant une sécheresse des sols et une demande en eau accrue, "la situation pourrait devenir rapidement peu satisfaisante" sur les secteurs présentant des situations moins favorables en ce début juillet, prévient le BRGM.