Hécatombe de brebis en Ariège à cause d'un ours

Des élus et éleveurs de l'Ariège ont réclamé que l'Etat retire des ours dans la zone après la mort de plus de 250 brebis tombées d'une crête dans le massif de l'Aston.

L'expertise réalisée sur place permet "d'imputer à l'ours" ce dérochement, survenu dans la nuit du 25 juin depuis l'estive de Sénard, a confirmé la préfecture de l'Ariège dans un communiqué. Sans attendre cette annonce, Philippe Lacube, président de la Chambre d'agriculture, avait imputé la perte des bêtes à une attaque d'ours, lors d'une conférence de presse rassemblant à ses côtés des élus du conseil départemental et des représentants des chasseurs, de la fédération pastorale et des collectivités de montagne.

La préfète, Chantal Mauchet, qui s'est rendue sur l'estive, a indiqué avoir contacté "les ministères concernés et le préfet de région" pour "déployer des moyens supplémentaires d'urgence" face aux prédations. "L'Ariège, cet été, dégueule d'ours (...) on sent l'imminence d'un drame, qui pourrait concerner un randonneur croisant une ourse avec ses petits, ou un éleveur au bout du rouleau", a pour sa part martelé M. Lacube. Le front d'institutions mobilisées ne voit qu'une solution pour l'heure : "le retrait graduel d'ours, pour soulager la pression", a-t-il affirmé. "Mais il faut faire vite sinon cela va mal finir".

Alain Duran, sénateur socialiste de l'Ariège, a pour sa part annoncé le dépôt imminent d'une question écrite adressée aux ministres de la Transition écologique et de l'Agriculture, pour demander ce prélèvement d'ours dont la population atteint au moins une quarantaine de spécimen dans tout le massif pyrénéen.