Le complément de main d’œuvre, une solution toujours d’actualité

L’Assemblée générale d’Agri Emploi 63 s’est tenue jeudi 30 juillet. L’occasion de tirer un bilan sur l’année écoulée, mais aussi de parcourir les opportunités et solutions à développer pour un recours facilité à la main d’œuvre.

Après 14 ans d'existence, les objectifs initiaux du groupement demeurent. Le premier objet de l'association est de faciliter le recours à l'emploi pour les agriculteurs, pour du complément de main d'œuvre occasionnel, saisonnier ou permanent. Le groupement peut aussi apporter un appui non négligeable au processus de recrutement et aux démarches juridiques, inhérentes à l'emploi salarié, pour le compte de ses adhérents.

Plus de 55 300 h effectuées dans les exploitations

En 2019, ce sont plus de 55 300 h qui ont été réalisées par 386 salariés, dont 28 CDI. Cela correspond en équivalent temps plein (ETP) à 34,4 salariés. " Cet appui salarié a bénéficié à 124 exploitations adhérentes ", rappelle Viviane Chomette, présidente.

Cet appui est largement fluctuant en fonction de la saisonnalité, car le troisième trimestre voit son activité doubler, avec plus de 20 000 h effectuées sur les mois de juillet, août et septembre, alors que les autres trimestres de l'année, ce sont environ 10 000 h qui sont réalisées.

L'activité de castration des maïs semences est en augmentation chaque année depuis son lancement en 2016, avec 6405 heures travaillées sur quelques semaines. Cette année 2020, près de 300 ha de maïs semences ont été castrés avec l'appui du groupement.

Perspectives 2020 : Saisir les opportunités

Pour 2020, les perspectives sur le premier semestre ont été en deçà des attentes, au vu du contexte. Néanmoins, " l'activité de remplacement a été relativement peu impactée, les activités agricoles ayant été priorisées. Malgré tout, nous avons eu recours à du chômage partiel et eu des arrêts de travail ", explique Viviane Chomette.

Pour le second semestre 2020, et grâce aux mesures " jeunes " sur l'apprentissage ou l'emploi, l'activité salariée agricole pourrait connaître un regain d'intérêt, selon Pascal Servier, secrétaire général de l'association.

Deux axes de travail sont ainsi mis en place, pour à la fois promouvoir auprès des agriculteurs les services apportés et la gestion " clé en main ", mais aussi pour renforcer le recrutement et séduire les salariés, apprentis ou déjà expérimentés. Aussi, des formations devraient être mises en place, pour des salariés envisageant une reconversion professionnelle. L'occasion de capter de nouveaux publics de salariés et de redonner une image professionnelle et attractive pour les métiers de l'agriculture.