Le masque grand public, nouvel EPI

A compter du 1er septembre, le port d’un masque grand public sera obligatoire dans les entreprises, au sein des espaces clos et partagés. Des mesures relatives à l’hébergement des travailleurs saisonniers et aux employés d’abattoirs sont par ailleurs attendues. Les élèves sont aussi concernés.

Le port du masque en entreprise n'est pas totalement inédit. Il s'imposait déjà dans les situations où la règle de distanciation physique d'un mètre entre deux personnes ne pouvait être respectée, l'un des gestes barrières à appliquer pour éviter la dissémination du virus, aux côtés du lavage régulier des mains au savon ou au gel hydro alcoolique, du nettoyage et de la désinfection des surfaces de travail ou encore de l'aération des locaux.

A compter du 1er septembre, le port du masque s'imposera dans tous les espaces clos et partagés, indépendamment de la distance entre opérateurs, comme l'a annoncé le ministère du Travail. Bureaux, hangars, étables, salles de traite, ateliers de transformation, chais ou encore serres vont par conséquent rentrer dans le nouveau champ d'application du port systématisé du masque. Les employeurs auront la charge de fournir leurs salariés, le masque grand public étant désormais considéré comme un Équipement de protection individuelle (EPI), ou plus exactement, "un équipement de protection des autres". Ce type de masque est en effet plus efficace pour prévenir les risques de contamination de nos interlocuteurs que pour se protéger soi-même d'un risque de contamination. D'où la nécessité d'un respect collectif et mutuel des règles.

Saisonniers et employés d'abattoirs

Toujours dans le secteur agricole, le ministère du Travail a annoncé son intention de "renforcer les recommandations en matière d'hébergement collectif des travailleurs, par exemple en privilégiant le logement individuel". Les employés d'abattoirs pourraient aussi être concernés par des mesures spécifiques, motivées par des risques épidémiologiques particuliers, comme dans le cas des travailleurs saisonniers.

Ces nouvelles règles s'appliquant aux entreprises sont la conséquence de la recrudescence estivale de la maladie, notable dans les grandes agglomérations ainsi que sur certains lieux touristiques. Sous le coup d'arrêtés préfectoraux ou municipaux, le port du masque s'étend de plus en plus à l'espace public, après avoir été rendu obligatoire dans les transports publics, dès la sortie du confinement, puis dans les lieux clos recevant du public (Administrations, banques, magasins de vente, marchés couverts etc.).

Les élèves aussi

En septembre, les élèves des établissements scolaires vont également faire l'apprentissage du port du masque. Selon les dernières directives du ministère de l'Éducation nationale, outre les personnels et les enseignants, les élèves de plus de 11 ans auront en effet l'obligation d'en porter un dans les espaces clos, autrement dit dans les classes, quelle que soit la distance les séparant. En dehors des classes, dans les espaces aérés, le port du masque sera laissé à "l'appréciation locale", dans l'état actuel des recommandations.

Les autorités sanitaires rappellent que le masque constitue une barrière physique, indissociable du respect des autres gestes barrières : se laver très régulièrement les mains, tousser et éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, utiliser des mouchoirs à usage unique puis les jeter, saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades, respecter une distance d'un mètre

Pour y voir clair (et respirer) avec le masque, le gouvernement a mis en ligne une rubrique dédiée.