Les français boudent le lait standard

Les laits frais, laits de chèvre, laits bio ou encore laits végétaux sont davantage plébiscités par les consommateurs que le lait standard demi-écrémé, analyse FranceAgriMer qui fait le bilan de l’évolution des achats des ménages en produits laitiers sur l'année 2018.

Le « phénomène de déconsommation » du lait conditionné se poursuit, indique FranceAgriMer dans un rapport publié le 1er août 2019. Les volumes achetés par les ménages français sont en érosion constante depuis plusieurs années : avec 2,16 millions de tonnes de lait conditionné achetés en 2017, la baisse est de -3,6% par rapport à 2017 et de -13,9% par rapport à 2013. Les prix augmentent de façon inversement proportionnelle : le prix moyen du lait demi-écrémé (produit phare des rayons) était de 0,75 €/kg en 2013 et de 0,84 €/kg en 2018. 

Mais tous les laits ne sont pas boudés par les consommateurs : les volumes de laits frais et fermentés (+4,3% par rapport à 2017), labellisés Agriculture Biologique (+17%) et de lait de chèvre (+22,7%) sont en hausse. Les laits bio, notamment, affichent des taux de pénétration (nombre de ménages ayant acheté le produit au moins une fois dans l'année) en hausse de 15,8% sur un an, ce qui fait croître le nombre d'acheteurs. Le prix moyen du lait bio était de 1,10 €/kg en 2018, stable par rapport à 2017. Au total, la valeur des ventes de laits conditionnés, tous types confondus, n'a perdu que 4,6% depuis 2013. 

Lait végétal 

Les consommateurs sont également de plus en plus nombreux à acheter des laits d'origine végétale. « Les quantités achetées par les ménages ont au minimum doublé entre 2015 et 2018 », fait savoir FranceAgriMer. Le taux de pénétration a lui aussi doublé ces quatre dernières années. Et le marché est juteux, puisque les sommes dépensées par les ménages en laits végétaux ont bondi de 74% depuis 2015. De sérieux concurrents aux produits laitiers animaux ? Pour le moment, la fréquence d'achat des laits végétaux et les quantités achetées à chaque achat restent largement inférieures aux produits laitiers. Mais le développement est rapide : en 2018, 23% des ménages achetaient des laits végétaux. « La marge de progression en termes de recrutement est telle que les achats de produits d'origine végétale pourraient continuer à progresser, faisant toujours plus de concurrence aux produits laitiers », analyse FranceAgriMer.