Protéine végétale : Mars va associer les légumineuses à ses produits céréaliers faciles à cuire

Bien connu des consommateurs à travers ses marques Uncle Ben’s en riz blancs et Ebly en blé prêt à cuire, Mars entend accompagner la dynamique de marché dont bénéficient les protéines végétales. Il vient de breveter un procédé permettant de fabriquer par extrusion des grains composés d’un mélange de légumineuses et de céréales se cuisant comme des pâtes alimentaires.

Communément à sa gamme céréalière, le produit se veut pratique d'usage, avec un temps de cuisson rapide et une longue conservation, tout en offrant une valeur nutritionnelle améliorée en protéines et micronutriments par rapport à des glucides simples. Le produit s'assimile davantage à des pâtes avec une texture dense qu'à un produit expansé rempli d'air. De par sa composition, il s'inscrit dans le cadre révisé des repères  nutritionnels de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation et du travail (ANSES) publié un avis en Janvier 2017, préconisant une consommation accrue de légumineuses et de céréales. 

Les consommateurs sont de plus en plus en recherche de produits enrichis en protéines mais aussi d'alternative à la viande. Selon Kantar, 4,6 millions de nouveaux foyers français ont acheté des produits à promesses végétales en deux ans. Les ventes de produits végétariens et végans auraient généré un chiffre d'affaires de 380 M€ en 2018 en grande distribution, affichant une insolente croissance de 24 %, selon Xerfi. 

Si les premiers développements produits associant protéines végétales et animales cherchaient à imiter la viande avec des analogues pour se faire une place dans le rayon traiteur, nous observons désormais un mouvement affirmé du consommateur vers le 100 % végétal. Ce dernier attend désormais aussi plus de naturalité autour de ces produits très élaborés. La texturisation des protéines végétales devient donc un enjeu commercial pour conserver la naturalité des protéines végétales tout en limitant l'incorporation d'additifs de moins en moins acceptés par les consommateurs.

Cet article est extrait de la revue PRISME, l'analyse de la conjoncture et de l'actualité agricole et agroalimentaire. Lire tout le dossier : PRISME n° 23 JANVIER 2019