Revendications : FNSEA et JA reçus par le Premier ministre

A l’issue de leur rencontre le 3 décembre avec le Premier ministre, les représentants des JA et de la FNSEA ont annoncé avoir élaboré une “feuille de route” qui devrait bientôt être dévoilée par Edouard Philippe.

Les membres de la délégation FNSEA et JA n'ont pas arboré l'ombre d'un sourire en sortant de leur rencontre d'une heure trente avec le Premier ministre ce mardi 3 décembre à Paris. Aucune annonce n'a été faite, si ce n'est la mise en place d'une « feuille de route » sur les sujets de préoccupation du syndicat : distorsions de concurrence, zones de non traitement, états généraux de l'alimentation (EGA) ou encore intrusions dans les élevages.

« L'objectif était de fixer un calendrier suite aux mobilisations de la semaine dernière », a indiqué Samuel Vandaele, président des JA, à l'issue du rendez-vous. Mais si des dates précises ont bien été fixées, elles ne seront communiquées que par Edouard Philippe « dans les jours à venir ». « C'est au Premier ministre d'annoncer le calendrier et de tenir le tempo », a précisé Samuel Vandaele.

Considération

La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a tout de même salué la « considération » et « l'écoute » d'Edouard Philippe lors de cette réunion. « Nous avons, chiffres en main, montré les incidences des distorsions de concurrence sur les exploitations françaises au Premier ministre, qui a mesuré le risque vis-à-vis de la compétitivité de l'agriculture française », a-t-elle indiqué.

Concernant les zones de non-traitements, « nous avons souhaité que ce qui doit prévaloir par rapport aux décisions qui vont être prises, ce soit la science, toute la science, rien que la science », a-t-elle rappelé. « Ce que le ministre de l'Agriculture a affirmé la semaine dernière, nous l'avons à nouveau entendu aujourd'hui dans la bouche du Premier ministre, s'est-elle félicité. Nous souhaitons que l'expression puisse venir de lui pour présenter les décisions qui seront prises, notamment vis-à-vis des décrets qui sont imminents ».

Sur les Etats généraux de l'alimentation, « le Premier ministre a partagé notre constat que le compte n'y était pas », a indiqué Samuel Vandaele, ajoutant qu'Edouard Philippe s'était « engagé à revoir avec Bercy pour que des sanctions soit appliquées concernant les fraudes sur l'étiquetage et sur les relations commerciales ».