Belle activité sur les concours de Pâques

[Bovins : conjoncture sem 12-2021] Les concours d’animaux de boucherie sont clos avec plus ou moins de succès.

L’équinoxe, c’est le moment où le jour et la nuit sont à égalité, c’est également le premier jour du printemps ensoleillé comme on les aime. Malheureusement, une grande partie de la population en confinement dans les villes ne peut profiter de ces belles journées, après un hiver pas froid, mais très gris. Dans les campagnes, les tondeuses sont de sorties et les personnes profitent agréablement de ces premiers jours à la maison pour mettre à jour leur jardin ou le rangement.

Positionnés une quinzaine de jours avant Pâques, les concours d’animaux de boucherie sont clos avec plus ou moins de succès. Les animations commerciales sont très irrégulières avec toujours autant de succès pour les concours à forte notoriété qui fournissent des bassins de consommation privilégiés (Côte d’Azur ou Paris …). Les concours qui bénéficient d’une forte implication de la boucherie traditionnelle sont les mieux placés, car la concurrence est toujours bénéfique même si les clients (éleveurs) sont souvent fidèles. La situation est en revanche plus tendue pour certains concours qui manquent de dynamisme commercial au niveau local (manque d’acheteurs). La demande est moins soutenue que ces dernières années, avec des magasins qui ont été obligés de rentrer dans des filières de qualité et qui ne trouvent plus l’intérêt de présenter des animaux avec des plaques. Les boucheries qui travaillent de la viande haut de gamme restent en revanche attachées à l’excellence des concours, c’est également le cas d’un certain nombre de magasins qui ont la même vision des choses.

Après une année où la majorité des concours avait été annulée pour cause de confinement, tous ont repris, mis à part ceux qui se déroulaient dans des bâtiments publics. Les volumes présentés sont en forte baisse (-30% par rapport à 2019), notamment dans le charolais.  La grande majorité des 3500 animaux ont trouvé preneur sur les grands et petits concours dont un peu plus de 2000 sur les 14 concours soutenus par la FNCAB (4 ont été reportés en 2022).  Les tarifs pratiqués sont très corrects et en progression sur l’an passé.  Selon Jean Yves Renard, président de la FNCAB, « les ventes ont été plutôt satisfaisantes avec des championnes qui se sont vendues entre 7,00 et 10,00 € du kilo de carcasse (kgc), voir plus dans certains cas ». Les animaux moins bien classés se sont négociés entre 5 et 6,50€.

Avec la mise en avant de ces animaux d’exception, les magasins vont faire plaisir à une clientèle amatrice de bonne viande et qui devrait se faire plaisir pour les fêtes pascales malgré le confinement dans certaines régions. Les regroupements familiaux seront compliqués avec le couvre-feu, mais un bon repas peut relever le moral dans ces temps difficiles.   

Dans le commerce traditionnel, les disponibilités saisonnières restent juste suffisantes pour satisfaire la demande, même si cette dernière accuse le coup du dernier confinement en cours. De nombreux animaux de qualité bouchère sont commercialisés directement dans les fermes souvent vers des magasins ou des bouchers pour un approvisionnement local.