Bien choisir ses tondeuses interceps

Afin de répondre à la demande croissante de tonte du cavaillon de la vigne, les solutions techniques se multiplient. Voici les critères à suivre pour choisir sans se tromper.

Face à une demande croissante, de plus en plus de viticulteurs prenant le parti de maîtriser l’enherbement sous le rang par une tonte régulière, les constructeurs proposent des tondeuses dans leur gamme d’outils interceps.

Il existe plusieurs types de machines pouvant être utilisées pour entretenir l’enherbement sous le rang : les gyrobroyeurs à couteaux, ceux à fil, les broyeurs à axe horizontal à couteaux ou à fil. Évoluant à des vitesses de 3 à 4 km/h, tous ces appareils, appelés aussi tondeuses satellites, sont proposés dans une même gamme de prix allant de 2 000 à 4 000 euros et nécessitent un débit hydraulique allant de 20 à 30 l/min.

Le choix vers l’une ou l’autre des technologies se raisonne en fonction de la configuration des vignes, des pratiques locales et du type de sol.

Les modèles à axe vertical pour les vignes basses

Les vignes basses favorisent plutôt l’usage de modèles à axe vertical à couteaux ou à fils. Leur faible hauteur permet en effet de passer sous les vignes en gobelet et/ou tordues. Certains modèles proposent même un entraînement hydraulique déporté de façon à encore améliorer la capacité de pénétration. D’autres disposent d’un entraînement mécanique, généralement à courroies, associé à un gyrobroyeur interrang.

Les têtes de tonte à fils autorisent une construction plus ouverte du broyeur, c’est-à-dire sans carters pleins : en cas de contact avec une pierre ou une motte de terre, c’est le fil qui se rompt, ce qui limite les risques en projection et n’impacte pas l’axe de rotation. Selon la nature de la plantation, le viticulteur peut se permettre d’approcher plus ou moins du cep et de laisser ou non des herbes non coupées.

Les couteaux à éviter dans les terres à cailloux

C’est moins vrai avec les gyrobroyeurs à couteaux. Ces derniers peuvent en effet infliger des blessures profondes sur les ceps. Qui plus est, dans les sols caillouteux, les risques de casse des couteaux et de torsion de l’axe de rotation sont importants, avec les dangers qui en découlent pour les opérateurs qui gravitent autour. Pour cette raison, ces gyrotondeuses devraient toutes revêtir un carter de protection sur les dessus et les côtés. En revanche, la forme des couteaux crée un effet d’aspiration favorisant une hauteur de coupe uniforme.

Cette uniformité de la hauteur de coupe dépend aussi du point d’appui au sol. Certains constructeurs prennent le parti de gérer la hauteur en prenant appui sur les roues ou le rouleau du cadre ou de l’outil interrang. D’autres reposent sur des patins sous ou à côté du rotor, pour un meilleur suivi lorsque le sol est irrégulier.

Tondre et épamprer avec la même machine

Les modèles à axe horizontal et fils sont les appareils les plus vendus pour la tonte intercep. En réduisant la vitesse d’avancement, ils sont les plus adaptés pour reprendre le dessus à la suite d’une sortie d’hiver très pluvieuse au cours de laquelle l’enherbement s’est beaucoup développé. Mais ils sont aussi les plus consommateurs de fil, notamment en conditions caillouteuses. Selon les marques et les modèles, la vitesse de rotation varie de 2 000 à 4 000 tr/min.

Certains modèles, généralement à grand diamètre, disposent d’un diviseur de débit, afin de réduire le régime de rotation et de pouvoir les utiliser pour l’épamprage. Il est également possible d’abaisser ce régime en jouant sur le régime moteur du tracteur ou sur le débit du distributeur sur les tracteurs le permettant.

En revanche, ces machines ne proposent pas de hauteur de tonte régulière et ne sont pas adaptées aux vignes bâchées, dans lesquelles les tondeuses à axe vertical tirent leur épingle du jeu.

Enfin, la dernière catégorie de tondeuses concerne les broyeurs à couteaux (ou marteaux) à axe horizontal. Peu répandus en viticulture, ces appareils proposent une coupe fine de l’herbe et une hauteur de tonte constante, s’appuyant généralement sur un rouleau arrière.