Bovin boucherie : Hausse inattendue dans les laitières

[Bovin boucherie : analyse commerciale sem 42-2021]

Bovins races allaitantes : Sur les marchés en vif, le climat commercial est un peu plus tendu dans le domaine des bonnes femelles de qualité bouchère avec un recul de la demande dans les très bonnes Blondes d’Aquitaine, Limousines ou Charolaises. Cette érosion de la demande n’a pas d’impact sur les Parthenaises, face à de faibles disponibilités. Les jeunes Charolaises U et l’ensemble des génisses et vaches R de conformation se maintiennent sur un marché équilibré alors que la pression est souvent de mise à la saison.

Réformes laitières – L’offre est juste suffisante pour la demande, ce qui oblige les industriels à accorder quelques plus-values pour les bonnes vaches Frisonnes, Normandes, Montbéliardes. Cette position inédite à la saison est le reflet d’un marché en tension au niveau de l’offre.  Les abatteurs maintiennent la pression sur les vaches en manque de finition qui sont encore trop nombreuses et souvent en provenance de grosses fermes robotisées.

Jeunes bovins – Les composantes du commerce des jeunes bovins restent inchangées avec un déficit de marchandise qui s’accroît. La réduction des poids d’abattage en est un élément très révélateur. La demande export vers toute l’Europe reste soutenue, signe que nos prix sont faibles et attractifs. Le marché français qui avait été développé avec la crise covid peine à suivre au regard de la progression significative des prix en un an (+0,50€/kg de carcasse). Ce déficit de marchandise en est même très inquiétant (ou de bonne augure pour les éleveurs) quand on observe l’accroissement de la demande traditionnelle sur la fin de l’année notamment en direction de l’Italie.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : Les tarifs ne devraient pas encore évoluer dans les Charolaises malgré une offre restreinte.

Bovins races laitières : Le déficit de l’offre engendré par la forte demande en production laitière va confirmer la tendance haussière dans les bonnes vaches, mais elle sera atténuée pour les deux semaines écourtées  du 1er et 11 novembre.

Jeunes bovins : La tendance restera positive avec un déficit important de la production.