Bovins maiges: analyse commerciale sem 03-2021

Les tarifs restent peu soutenus

En broutards et taurillons 12-18 mois : Les volumes sont plus étoffés, mais le marché reste sans animation à l’export. Cela n’est pas le cas en Espagne où de nombreux bateaux ou camions sont partis ou en préparation pour de multiples destinations. Cette situation est due en partie aux moindres formalismes de l’administration et à une politique résolument tournée vers l’export. Cela devrait permettre un désengorgement du marché à moyen terme. La France peine à sortir du schéma Italien, espagnol ou Allemand. Les acheteurs pour la repousse sont freinés par le prix des aliments et l’absence de perspective, même si le recul de la production entraînera à un moment une revalorisation des prix. La demande italienne est modeste avec une restructuration chez un des principaux opérateurs. Les tarifs sont stables et peine à progresser les bons mâles Charolais ou Limousins de 320/380kg. Les tarifs se maintiennent dans les plus lourds pour l’export s’ils sont vaccinés. La vaccination FCO 4/8 est un sujet de plus en plus abordé dans les campagnes, car elle conditionnera l’accès des marchés exports après le 21 avril. L’animation commerciale est un peu plus régulière sur le grand Ouest, avec des ateliers qui se remplissent après les ventes de fin d’année, mais les tarifs sont stables. Les expéditions vers l’Espagne sont plus régulières. Dans les femelles, la demande est normale avec des tarifs stables dans la bonne marchandise destinée au marché italien. Les tarifs restent peu soutenus pour les ordinaires ou légères exportées vers l’Espagne.

En bovins maigres + 18 mois : L’animation commerciale reste assez bonne dans le secteur de l’engraissement malgré l’envolée des prix des matières premières qui va impacter fortement les coûts de revient. Les abattoirs ont néanmoins besoin des gros engraisseurs pour leur assurer un flux régulier d’approvisionnement. Les acheteurs observent avec inquiétude la moindre proportion de génisse de qualité sur le marché. Elles sont nombreuses à avoir pris le chemin de l’Italie depuis un an. Il est encore un peu tôt pour que les acheteurs préparent la saison d’herbage, mais face à des disponibilités assez faibles, les animaux de moyenne gamme sont mieux demandés. Les Frisonnes, Normandes ou Montbéliardes maigres se vendent avec un peu plus de facilité au regard des faibles tarifs proposés dans la viande.