Bovins maigres – La MHE complique sérieusement les échanges sur le grand Ouest.
Bovins d’embouche et d’élevage – Le commerce est de plus en plus perturbé par la remontée de la zone régulée MHE, avec la contrainte d’une PCR MHE négative pour sortir des animaux de la ZR. Les conditions climatiques de ces dernières semaines ont engendré des volumes plus abondants avec des éleveurs qui mettent leurs cheptels en bâtiment. Ces sorties sont également impactées par la dégradation des prix de la viande, avec des engraisseurs qui se mettent sur la réserve. Cela entraîne des transactions plus compliquées sur les marchés ou les cadrans avec des tarifs qui se sont nettement repliés ces dernières semaines, y compris dans les bonnes femelles proches de la finition. La vente est très sélective dans le cheptel ordinaire à hiverner et le bétail de moindre conformation ou trop maigre est en forte baisse.
Broutards – Les volumes disponibles à la vente restent abondants, même s’ils ont tendance à baisser après les grosses sorties de ces dernières semaines. La demande italienne reste peu soutenue, avec des engraisseurs qui attendent les sorties de Noël pour libérer de la place. Les volumes expédiés vers l’Espagne restent soutenus, avec des marchés qui se sont réouverts à l’export. L’animation commerciale est plus régulière dans les Charolais du centre après les fortes baisses de la semaine passée. Dans le Limousin, les ventes de la semaine ont été convenables, mais une tension se dessine pour les prochains jours. L’extension du zonage MHE impose des charges de PCR pour les éleveurs qui voient toujours les prix baisser. Cette position renforce les écarts de valorisation à l’encontre des mâles non-vaccinés avec une offre qui sature ponctuellement la demande du marché intérieur, c’est notamment le cas sur le grand ouest ou les tarifs sont malmenés. Dans les femelles, le commerce est un peu plus calme, mais les tarifs restent attractifs dans les bonnes laitonnes Charolaises ou Limousines, destinées au marché italien. Le tri est plus sévère dans la marchandise commune et non vaccinée.
Avis d’expert :
Bovins maigres +18 mois : Les engraisseurs devraient profiter du recul des prix engendré par le tassement des prix de la viande.
Broutards : Les volumes vont décroître dans le charolais, ce qui devrait conduire a une stabilisation des prix. La tendance sera en revanche plus lourde dans le Limousin, avec une qualité qui va s’amoindrir après le départ des bons lots vaccinés.