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Bovins de boucherie – Les éleveurs attendent, avec impatience, une ouverture météorologique pour libérer les animaux des étables dans les pâtures et pour ramasser des fourrages abondants. Les prochaines semaines seront dédiées aux travaux de printemps qui ont beaucoup de retards. Les semis de maïs seront abondants face aux perturbations qui ont émaillé les semis de l’automne et de l’hiver.
Les abatteurs souffrent de la faiblesse des commandes des pièces nobles. Les côtes de bœuf, les filets et les entrecôtes attendent le retour du soleil et des barbecues, alors que le radoucissement des températures est moins favorable aux ventes des pièces à mijoter.
L’activité commerciale de cette semaine montre un certain équilibre entre l’offre et la demande. Sur les marchés, les tarifs restent à des niveaux corrects dans les bonnes femelles Blondes d’Aquitaine, Parthenaises, Limousines, ou Aubracs de qualité bouchère. Les Charolaises R correctement finies se maintiennent, mais la tension est en revanche plus sensible sur les allaitantes d’entrée de gamme.
Réformes laitières – Après la semaine écourtée de Pâques, les industriels ressentent un tassement de l’offre. Le début des vacances de printemps et la fermeture échelonnée de la restauration scolaire réduisent une demande qui s’est reconcentrée sur le VBF. Les tarifs des vaches Prim’Holsteins, Normandes et Montbéliardes se maintiennent sans trop de difficulté, avec des stocks qui s’amoindrissent dans les campagnes. Une tendance au raffermissement est observée sur l’ensemble des pays de l’U.E, avec des tarifs qui se rapprochent des prix français.
Jeunes bovins – Les abatteurs italiens, qui privilégient leurs productions intérieures, souffrent du recul des mises en place avec des tarifs très élevés pour leurs jeunes bovins. En revanche, le marché français, se montre suffisamment approvisionné dans un contexte de débouchés peu soutenus que ce soit sur le marché intérieur ou à l’export sur l’Allemagne ou la Grèce. Cette situation devrait perdurer encore quelques semaines avant de retrouver de la tonicité avec la fin du carême orthodoxe le 5 mai et une demande qui va se renforcer pour compenser le recul de l’offre des laitières. Le commerce est très calme avec un recul des tarifs sur les JB Limousins, Charolais, ou Blonds d’Aquitaine. Dans les JB laitiers, le commerce est également plus calme, mais les volumes contractualisés assurent un maintien des prix.
Avis d’expert :
Bovins de races à viande : Le commerce restera très calme dans les races à viande face à un manque de consommation dans les pièces nobles.
Bovins de races laitières : Le niveau de l’offre va s’amoindrir, avec une détente des prix qui devrait se préciser.
Jeunes bovins : Les abatteurs vont maintenir la pression sur les prix, face a un équilibre offre demande ponctuellement défavorable.