Conjoncture – Les importations se replient.

Le niveau des importations est en net repli sur le début de l’année (-6,30%), en raison d’un rééquilibrage des prix des réformes laitières.

 

Conjoncture – L’activité commerciale est assez convenable, même si la fin du mois se fait ressentir au niveau des commandes des magasins. Le temps incertain et froid reste peu propice aux grillades. On observe un manque de dynamisme à la vente dans les animaux de race à viande. La communication sur les viandes racées et les promotions dans les magasins sont pourtant très présentes, mais force est de constater que la demande des distributeurs, donc des abatteurs, se concentre sur l’entrée de gamme, avec l’argument « prix » comme base de négociation. Le niveau des importations est en net repli sur le début de l’année (-6,30%), en raison d’un rééquilibrage des prix des réformes laitières. Il n’y a quasiment plus d’écart avec nos principaux fournisseurs.  Nos achats ont particulièrement reculé en provenance des Pays-Bas (-10,4 % à 14 100 téc), l’Irlande (-11,5 % à 10 300 téc), la Pologne (-5 % à 6 700 téc) et encore plus de l’Allemagne (-24,5 % à 5 700 téc). Cela a permis à nos entreprises de reprendre des parts de marché vers la RHD. Plus de la moitié de la viande française provient du cheptel laitier, avec des volumes de sortie qui ont été conséquents sur ce début d’année en raison de conditions climatiques déplorables qui ont sérieusement impacté la mise à l’herbe. Une très large partie des avants de laitières et des allaitantes d’entrée de gamme est destinée aux usines de transformation pour la production de viande hachée. Mais les industriels ont bénéficié également de l’accroissement de la production de jeune bovin, et du report de vente des avants normalement destinés à la Grèce, mais stoppé pendant le carême orthodoxe pour contenir le prix des réformes laitières. Le nerf de la guerre reste le prix à la consommation, pour une clientèle toujours très attentive à son budget. Le prix moyen relevé par le RNM a légèrement repris ces dernières semaines à 15,20€/kg après avoir atteint un point bas à 14,90€ en mars.  Mais cette moyenne cache de très gros écarts de valorisation avec des tarifs qui peuvent partir à 10€ dans les promotions pour atteindre plus de 18€ dans certains conditionnements.

A court terme, la réduction de disponibilité du cheptel hollandais, polonais et allemand va s’accorder avec celui de la France, avec les travaux saisonniers qui ont pris du retard dans tous les pays. La production de jeunes bovins laitiers et croisés devrait venir atténuer le déficit de laitières, mais nos exportations vers la Grèce vont bientôt reprendre avec la Pâque orthodoxe le 5 mai.    

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