[Covid-19] Trois jours en ligne pour suivre le salon Braubeviale, dédié à la bière

La Braubeviale 2020 s’est digitalisée pour permettre à l’ensemble des acteurs du secteur de suivre l’actualité et les tendances de la bière et des brasseurs en Europe.

Elle devait avoir lieu à Nuremberg au Centre des conventions de la ville, comme chaque édition. La Covid-19 et ses contraintes de confinement ont eu raison de l’optimisme des organisateurs. En quelques semaines, ils ont concocté un évènement différent, Braubeviale (brasserie en français) Special Edition 2020, qui se tient du 10 au 12 novembre 2020, mais entièrement au format numérique.

Produits, conférences, entreprises, échanges… demandez le programme numérique

Pas moins de 760 produits et solutions et 330 entreprises disposent ainsi d’une notice de présentation dans le catalogue en ligne. Huit entreprises françaises y figurent : Applic’Etains, Edard SAS, Etiq’Etains SARL, Fermentis (Lesaffre), InUse, Malteurop Groupe SA, SA Claranor et Satimat SAS

Une quasi-centaine de conférences est programmée, toujours en ligne, pendant les trois jours ainsi que 72 testimoniaux d’entreprises déjà enregistrés et disponibles sur le site de l’évènement (https://www.braubeviale.de/en). Les organisateurs ont également prévu la tenue en virtuel de 140 présentations individuelles par des entreprises.

Et depuis le début du mois, la plateforme numérique myBeviale.com permet à quiconque d’organiser son travail de réseau, de prendre de nouveaux contacts et d’échanger des savoir-faire, des connaissances ou encore des idées. La plateforme est appelée à fonctionner 365 jours par an. Elle est organisée en cinq zones : produits et solutions, entreprises, communauté (pour des échanges informels), histoires (partie magazine avec de l’actualité, des « white-papers », des études de cas…) et « aire d’action » (des panels de présentation et de discussion archivés toute l’année).

Normalité, quand reviendras-tu ?

Lors de la présentation à la presse, le 10 novembre au matin, des trois journées de cette nouvelle version de Braubeviale, les organisateurs et partenaires ont bien sûr tous déploré la non tenue en présentiel de ces rencontres professionnelles.

Pour Rolf Keller, membre du comité d’administration de l’organisateur NürnbergMesse GmbH, « la confiance ou encore les émotions sont difficiles à transmettre en ligne et nous souhaitons aller vers un format, pas comme avant la crise sanitaire, mais qui allie présentiel et numérique ». Pour sa part, Georg Rittmayer, président de l’Association des brasseries en Bavière, souhaite ardemment « un retour tous ensemble en 2022 ».

Selon Richard Clemens, directeur de la division machine d’emballage et transformation des aliments chez VDMA, « il y a trop d’incertitudes encore pour savoir quand on reviendra à la normale. Difficile donc de faire des prévisions pour l’année 2021 ».

Economie, écologie et attente sociétale

Un point ressortait également lors de la présentation à la presse sur les tendances du marché de la bière (et des boissons non alcoolisées qui sont également associées à cet évènement) : l’émergence en 2019, évidemment bloquée en 2020, des questions autour de des contenants.

« Nous avons eu beaucoup de questionnements autour des systèmes de récupération, de recyclage ou encore de réutilisation des bouteilles et des canettes. En 2021, et par la suite, nous devrons étudier comment nous concilions économie, environnement et attentes de la société » explique le Dr Detlef Gross, directeur de l’Association de l’industrie des boissons non-alcoolisées en Allemagne.

Une idée validée par Richard Clemens : « Tout ce qui touche à l’emballage semble être d’actualité, ici et un peu partout dans le monde. Des choses nouvelles devraient apparaître sur ce sujet en 2021 et 2022 ».

Une conférence sur les emballages et contenants a lieu le 11 novembre sur ces sujets (Emballages et contenants pour boissons dans le monde : tendances, innovations, solutions).

Le programme de Braubeviale prévoit aussi plusieurs animations et activités autour des petites et moyennes brasseries, des artisans et même des brasseurs amateurs (bières faites à la maison, avec notamment un sujet sur comment créer des bières de blé de meilleure qualité) avec par exemple une conférence sur l’automatisation des petites brasseries. « C’est normal, la crise a permis aux plus petits acteurs de s’emparer des outils numériques, notamment en termes de ventes en ligne, y compris chez les plus petits » précise le Dr Gross.

Chacun était d'accord aussi pour dire que les ventes perdues le sont définitivement et il n'y pas de compensation possible. Un facteur qui sera à prendre en compte dans les modèles économiques des entreprises du secteur pour les années à venir.