d’AUCY accélère le rythme de sa transition vers la bio et la HVE

La coopérative sud bretonne s’engage pleinement dans l’agriculture durable et se dote d’objectifs ambitieux à l’horizon 2023.

« Une marque plurielle, souveraine et fer de lance de l’agriculture durable » : c’est ainsi que Serge Le Batz, président du groupe d’aucy, a présenté le futur de la marque lors d’une conférence le 19 octobre. Pour arriver à cet objectif, un engagement fort a été pris : 100 % des producteurs adhérents (ils sont 1 200) seront engagés soit en conversion bio, soit dans la démarche HVE d’ici à 2023. Pour cela, « la coopérative apportera des réponses plurielles aux situations multiples des producteurs qui n’ont pas tous les mêmes enjeux en matière de traitement des sols ou de besoins en eau », explique Nicolas Facon, directeur général. L’accompagnement des producteurs se fera au pas à pas, en assurant les rendements agricoles, pierre angulaire du revenu des producteurs. L’important est d’assurer aux producteurs une visibilité à sept ou huit ans.

Certaines productions relocalisées

Relocaliser la production est aussi à l’ordre du jour, mais la coopérative est historiquement très engagée sur l’origine France. « 90 % de nos légumes sont français. Les 10 % restant sont constitués par des produits particuliers, comme les cœurs de palmier, et par les produits à base de tomates, pour lesquels l’approvisionnement en Navarre (Espagne) demeure, le produit donnant toute satisfaction », souligne Nicolas Facon. Des relocalisations de production ont déjà été effectuées pour les haricots rouges et blancs et les lentilles.

Cette évolution de fond devrait profiter en premier lieu à la marque d’aucy en retail (un tiers de l’activité de la coopérative), puis à la restauration et à la MDD à terme. La coopérative a été pionnière en lançant une offre de légumes bio en conserve métal. Depuis fin 2019, les neuf références sont conditionnées en bocal verre : « En répondant à une attente de nos consommateurs, nous avons déplafonné le niveau d’achats stable que connaissait la gamme : 1,6 million de consommateurs en plus depuis le lancement », se félicite Nicolas Facon. D’aucy a aussi mis en place un système de réversion : 0,70 € par bocal est reversé au producteur bio ou en conversion. À fin juin, 120 000 € avaient été redistribués.

Le nombre de conversions en bio – de 5 à 10 producteurs par an – est appelé à s’accélérer.