Dans la Manche, l'association des Blondes d'Aquitaine s'est réunie

C’est au sein de l’EARL du Chemin de Mortrie à Ducey que les éleveurs de Blondes d’Aquitaine de la Manche se sont retrouvés pour l’assemblée générale le 9 mars 2023. L’occasion pour Juliane Adam, conseillère en circuits courts à la Chambre d’agriculture d’intervenir pour ceux qui auraient un projet de transformation à la ferme.

L’association des éleveurs de Blondes d’Aquitaine dans la Manche a retrouvé un rythme soutenu d’activités. L’année 2022 aura été marquée par des concours, mais aussi des visites, notamment celle de la station à Doux et d’élevage en Loire-Atlantique. Cinq taureaux ont été achetés. Ce qui conduit le président, Guillaume Martel à dire « nous ne sommes pas revenus bredouilles ».

De la bonne génétique

La génétique a de l’importance pour les éleveurs de la Manche qui aiment se confronter à d’autres éleveurs. L’année dernière, Ola, une vache issue de l’EARL du Faix de Saint-Hilaire-du-Harcouët, s’était imposée à la Foire Saint-Martin après avoir décroché une seconde place de section au Space à Rennes. C’est le cas aussi pour Okéoké (Edison et Godiche) du Gaec de la Prise au renard, qui a été sacré
meilleur animal du concours à Saint-Hilaire en 2021 et qui repart avec une 2e place de section en 2022 à Rennes. Les dates des concours pour 2023 sont d’ores et déjà arrêtées et inscrites dans le calendrier des éleveurs.

De la Manche à Rungis

L’activité va se compléter par notamment une visite de Rungis le 27 juillet, ouverte en priorité aux adhérents de l’association. Elle permettra de découvrir les cinq pavillons et de poursuivre la journée par la visite de l’Assemblée nationale avec le député Bertrand Sorre.
Concernant le conseil d’administration, les trois membres sortants ont été réélus à savoir Stéphane Lair, Franck Hérel et Jérôme Sallot. Est entré Romain Gazengel.

Vendre en direct

En première partie de journée, les éleveurs ont pu découvrir le parcours de la famille Garnier, installée à Ducey depuis 1985. Si elle a débuté son activité par un atelier porcin naisseur, l’engraissement a suivi peu de temps après. Et en 1996, le couple a repris la ferme familiale laitière, et acheté les premières Blondes d’Aquitaine. Un premier tournant dans l’activité a eu lieu en 2002 avec la vente directe. « J’adore le contact », affirme Richard Garnier qui sait où va sa viande, et peut ainsi la valoriser au mieux. Désormais, la famille Garnier peut compter sur une soixantaine de clients fidèles qui peut acheter du bœuf en colis ou au détail.

« On commercialise un animal par mois. Mais au moment du Covid, nous sommes montés à 14 bêtes », se souvient l’éleveur qui a pris sa retraite à la fin de l’année dernière. Aujourd’hui, l’exploitation a abandonné la production laitière (depuis 2008), a monté un laboratoire (en 2013), et a fait évoluer son troupeau avec 80 mères, et un atelier d’engraissement de porcs (450 places), avec deux associés et un salarié. Leur parcours a permis à Juliane Adam, conseillère en circuits courts, de rappeler l’intérêt de la vente directe, mais aussi les réglementations, les éléments à prendre en compte pour bien réussir son projet de transformer à la ferme et de commercialiser. Des formations sont proposées par la Chambre d’agriculture.

Rendez-vous à retenir
Dimanche 2 juillet : journée conviviale entre éleveurs
Jeudi 27 juillet : visite de Rungis et Assemblée nationale
Du 8 au 11 septembre : Concours national à Chateaubriant (44)
Lundi 13 novembre : concours départemental à St-Hilaire-du-Harcouët Du 12 au 14 septembre : Space à Rennes
Les 14 et 15 octobre : interrégional à Pontivy
Les 28 et 29 octobre : Salon Tous paysans à Alençon