Distribution : bousculade pour la reprise de Bio C’Bon

Biocoop, Naturalia (Casino), Carrefour, Auchan, La Vie Claire et la famille Zouari (Picard) ont déposé leur proposition de reprise de l'enseigne Bio C' Bon. Décision du Tribunal de commerce de Paris attendue fin octobre.

Les repreneurs potentiels de Bio C’Bon, en redressement judiciaire, avait jusqu’au 16 septembre au soir pour déposer leur proposition auprès du Tribunal de commerce de Paris.Six dossiers ont été déposés pour la reprise des 158 magasins, des services connexes de l’enseigne (logistique) et environ 1 500 employés.

Le deux propositions les plus détaillées proviennent de Biocoop et de la famille Zouari (repreneur de Picard).

L’enseigne historique de la bio, associé à Marcel & Fils (un réseau bio dans le Sud-Est), propose de reprendre 105 magasins soit 86 % du parc. Ceci implique le réemploi immédiat de 686 salariés, soit 100 % du personnel des magasins retenus.

L’offre de la famille Zouari porterait sur la reprise de plus de 92 % des magasins, de l’entrepôt, de la centrale d’achat et du logisticien et maintiendrait une grande majorité des emplois.

Les deux propositions divergent sur le point de la logistique. Si l’offre de la famille Zouari l'inclut sa reprise, Biocoop, pour sa part, a souligné dans son communiqué de presse : « L'entrepôt de Bio c' Bon (à Athis-Mons dans l’Essonne) est surdimensionnés. Biocoop proposera un dispositif complémentaire en cours de chiffrage qui s'appuiera sur des partenaires, des reclassements internes et externes. »

D’autres grands distributeurs se sont aussi positionnés mais sans détailler leur offre.

L'enseigne spécialisée bio du groupe Casino, Naturalia, a aussi déposé une offre de reprise « sur un large périmètre ». Comme dans le cas de Biocoop, Naturalia aurait bâti son dossier conjointement avec Bernardo Sanchez Incera, ancien dirigeant de Monoprix

Carrefour et Auchan ont aussi déposé une proposition, tout comme La Vie Claire avec une proposition qui ne concerne que quelques magasins.

Ce sera au Tribunal de commerce de Paris de trancher entre ces diverses offres, probablement à la fin du mois d’octobre. Les repreneurs ont la possibilité d’amender leurs proposition jusqu’à 48 heures avant l’audience d’examen des offres.

Ce délai sera peut-être bienvenu. L’Association de défense des investisseurs de Bio C'Bon (Adibio), regroupant 4 800 particuliers ayant investi dans le développement de l’enseigne, espère, par la voix de son avocat,"l’apurement du passif" de Bio C’Bon. L’Adibio évalue le préjudice à 114 M€.

L’enseigne Bio C’Bon a été placée en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce de Paris, mardi 8 septembre.