Bernard PRESLE « le vêlage à 2 ans je ne reviendrais pas en arrière »

A l’initiative de ELVANOVIA et en partenariat avec la Chambre d’Agriculture, ALSONI conseil-élevage, et COVIDO-BOVICOOP, un après-midi sur le thème du vêlage à 2 ans était organisé le 31/10 au GAEC PRESLE-THOMAS, élevage Charolais du MAYET DE MONTAGNE (105 vêlage groupés sur septembre et Octobre, 100% IA).Un public très assidu qui n’a pas hésité à échanger avec les intervenants qui par des réponses concrètes à permis de lever de nombreux à priori sur cette pratique.

Explications de l'éleveur sur le vêlage à 2 ans

Bernard PRESLE nous explique qu'il a commencé il y a quinze ans et est passé à 100% vêlage 2 ans depuis 10 ans et qu'il ne reviendrait pas en arrière. « C'est un excellent moyen pour optimiser la productivité du cheptel, par contre il faut être technique. Il y a plusieurs périodes cruciales qu'il faut bien maitriser : la période après sevrage, la préparation à la mise à la reproduction et la conduite après vêlage pour que les génisses puissent nourrir leur veaux tout en continuant leur croissance. »

L'avis de l'inséminateur et du technicien du groupement

Philippe METREAU l'inséminateur constate que le taux de gestation est très bon (sup à 80% avec 2 IA pour l'ensemble du cheptel) malgré une période de mise à la reproduction très courte de 2 mois.
Hervé POUDEVIGNE le technicien du groupement COVIDO-BOVICOOOP fait remarquer que le vêlage à 2 ans n'altère pas les performances, le poids moyen en carcasse des vaches de réforme continue de progresser et dépasse maintenant les 480Kg.
Julien RENON responsable ferme expérimentale de JALOGNY, présente les essais réalisés sur son troupeau : « la réussite passe par une conduite suivit et une croissance régulière des femelles, mais sans excès (objectif 1000g naissance-sevrage)....Le vêlage à 2 ans n'engendre pas de problème particulier si on utilise des taureaux à 110 en IFNais ».

L'avis des techniciens ALSONI et de la Chambre d'Agriculture 03

Léa LAPOSTOLLE (ALSONI), explique que les génisses ne doivent pas être les parents pauvres de l'exploitation, elles doivent au contraire bénéficier de bonnes conditions pour ne pas hypothéquer leur carrière (c'est vrai aussi pour du vêlage à trois ans).
Avec Sylvain LAFAYE (Chambre agri03) ils concluent en considèrent que de nombreux élevages de l'Allier sont suffisamment performants pour pratiquer le vêlage à 2 ans, tout au moins sur une partie des génisses. Ces éleveurs pourraient ainsi améliorer la productivité du cheptel, conforter le revenu, sans augmenter le nombre d'animaux.