Bien-être animal : Didier Guillaume promet des mesures "très fortes" dans les prochaines semaines

Broyage des poussins ou castration à vif des porcelets seront des pratiques bientôt interdites, a indiqué le ministre de l'Agriculture le 30 octobre, en promettant d'autres mesures de bien-être animal "dans les semaines qui viennent".

"Nous avons annoncé la semaine dernière avec ma collègue, ministre de l'Agriculture allemande, qu'on allait arrêter le broyage des poussins qui aujourd'hui n'est plus supportable. On a dit fin d'année 2021. Si on le fait tout de suite, qu'est ce qui se passe ? Il n'y a plus d'oeufs" a déclaré le ministre au micro de France Inter, en réponse à une question sur la pression des associations pour obtenir des mesures immédiates sur le bien-être animal. 

Selon M. Guillaume, qui a reçu plusieurs associations dites "welfaristes" - se préoccupant du bien-être animal sans être opposées à l'élevage - d'autres mesures vont être annoncées. "Les mesures qui vont être prises par le gouvernement sont des mesures très fortes" a-t-il dit, sans les dévoiler ni leur calendrier de mise en oeuvre. "Je ne donne pas les dates, car je les négocie avec les éleveurs" a-t-il précisé en évoquant néanmoins "novembre ou décembre". 

Il en a évoqué une : l'arrêt probable de la castration à vif des porcelets, dénoncée récemment dans des vidéos d'une association. "Dans les mois qui viennent, cela va être terminé tout celà", a dit le ministre. "Mais cela ne peut pas se faire contre la profession" qui doit adapter ses modes de production pour garder son efficacité et sa rentabilité si elle veut survivre. "Il faut à la fois tenir le temps de l'agriculture et le temps de la société. Il y a le temps de la nature, de l'élevage, et le temps de société et des 170 signes sur Twitter" a-t-il dit en dénonçant une fois de plus "l'agri-bashing" dont les agriculteurs se jugent victimes, notamment sur les réseaux sociaux.