Conjoncture des marchés lait et viande - Tendances de janvier 2019

Tous les mois, la conjoncture des marchés lait et viande pour les espèces bovine, ovine et caprine au plan français, européen et mondial. Tendances analyse chaque mois les variations de prix aux différents stades, de la production à la distribution; examine les évolutions de production, de commerce extérieur, intra-communautaire et international, ainsi que de consommation.

Viande Bovine

Jeunes bovins

  • France, hausse saisonnière des cours limitée

La hausse saisonnière des cours, démarrée tardivement fin 2018, peine à se poursuivre. Les stocks de JB, laitiers comme allaitants, continuent de diminuer. Les exportations de viande bovine sont toujours soutenues vers les destinations secondaires.

  • Europe, des cours à la peine

Malgré des effectifs contenus, les hausses de cotations observées habituellement en cette saison ont été globalement modérées et semblent désormais plafonner en Allemagne comme en Italie. La filière espagnole est désormais touchée par la crise monétaire en Turquie.

 

Femelles

  • France : abattages en retrait, mais cours toujours bas

Contrecoup des nombreuses réformes anticipées en début d'automne, les abattages se sont très nettement réduits à partir de novembre, permettant aux cours de se stabiliser.

  • Europe, des cours fortement dégradés

Conséquence de la sécheresse qui a sévi en Europe à partir du printemps et qui a donné lieu à des réformes massives, les cours des vaches se sont fortement dégradés à l'automne dans tous les États membres. En fin d'année, les réformes sont restées très dynamiques en Irlande, mais ont fortement ralenti en Allemagne.

Maigre

  • Broutards, un marché européen stable, des marchés tiers perturbés

La demande italienne et espagnole en broutards français reste satisfaisante au regard des disponibilités françaises limitées. Les cotations demeurent à des niveaux relativement élevés. Hors UE, la demande est présente mais bien souvent difficile à saisir.

 

Veaux de boucherie

  •  Les abattages résistent, les cotations stagnent

La production abattue française progresse encore en novembre par rapport à 2017, alors que la demande baisse. La hausse automnale des cotations des veaux gras a pris fin et les cours stagnent à un bas niveau. Aux Pays-Bas, la production continue de croître, participant de l'encombrement du marché européen.

Veaux nourrissons

    • Des cours déprimés

Avec des naissances de veaux de mère laitière quasi-stables cette année, le développement des exports vers l'Espagne avait contribué à maintenir les cours à un niveau élevé au premier semestre. Le pic des naissances laitières au 2nd semestre a rencontré une demande moins dynamique. Très basse dès le mois d'octobre, la cotation des veaux nourrissons a encore chuté fin décembre.

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Lait de vache

  • Collecte ralentie en France et dans l'UE-28

Les conséquences de la sécheresse et de la canicule ont entraîné un recul de la production européenne sur le dernier trimestre, notamment en France et en Allemagne. La collecte française devrait, sur l'année 2018, rester stable par rapport à 2017. La production hivernale dans l'Union européenne devrait être affectée par la réduction du cheptel dans plusieurs pays et par les tensions sur les disponibilités fourragères.

  • Marchés des ingrédients laitiers : nette embellie sur la poudre maigre

Le ralentissement de la collecte européenne, combiné au faible dynamisme de la production dans les autres grands bassins laitiers, facilite le redressement du marché des protéines laitières, mais ne stoppe pas pour autant l'érosion des cours du beurre encore relativement élevés.

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Viande ovine

  • France : les cours continuent de plafonner, faute de demande

Face à des achats des ménages moroses, le cours de l'agneau français reste sous ses niveaux des années précédentes.

  •  UE et monde : en attente de la conclusion du "BREXIT"

Si les disponibilités apparaissent aujourd'hui limitantes au Royaume-Uni, les exportations britanniques de viande ovine vers l'Union européenne dépendront en 2019 des choix faits dans le cadre du « Brexit ».

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Lait de chèvre

  • Lait de chèvre : déstockage massif en fin d'année

La baisse des disponibilités espagnoles a abouti à l'effondrement des importations, dans un contexte de collecte française ralentie. Face à un approvisionnement réduit, les transformateurs ont dû puiser largement dans leurs stocks de produits de report.

  • Marché du chevreau équilibré en fin d'année

Malgré une légère hausse des abattages annuels de chevreaux, les disponibilités ont été de nouveau limitées en fin d'année. Le marché est ainsi resté relativement équilibré et a permis un démarrage 2019 avec très peu de stocks de viande congelée.

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