L214 dénonce l’élevage intensif des poulets

Dans une nouvelle vidéo, l’association de défense des animaux L214 dénonce les conditions d’élevage de poulets dans une exploitation du Puy-de-Dôme.

« Loin de l'image idyllique du poulet d'Auvergne », l'association a voulu une nouvelle fois dénoncer l'élevage intensif en s'introduisant dans une exploitation. Cette fois-ci, c'est à Solignat, dans le Puy-de-Dôme, qu'elle a posé ses caméras. Elle y dénonce des poulets « entassés à plus de 22 par m2 », grandissant dans « la poussière et les excréments », « l'ammoniac et le CO2 qui s'en dégagent causant de graves problèmes de santé ». 

L'association a également filmé le ramassage des poulets, « attrapés brutalement par les pattes », « jetés et entassés dans des caisses de transport ». 

Contacté par l'AFP, Philippe Mallet, gérant de l'exploitation incriminée associée selon L214 à la grande société coopérative agricole Axereal, s'est dit « scandalisé » par l'intrusion de vidéastes dans son bâtiment et a annoncé qu'un dépôt de plainte était « en cours » à la gendarmerie.

« Il faut arrêter de taper sur le dos des éleveurs comme ça, nous, on élève les poulets dans le respect. Ils ont isolé des images de quelques animaux sans montrer les 99% d'autres qui n'ont pas de souci », a-t-il dénoncé, accusant L214 de vouloir ainsi « nuire à la profession et empêcher les gens de manger de la viande ».

De son côté, la préfecture du Puy-de-Dôme a indiqué à l'AFP qu'une équipe de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) serait dépêchée sur place « dans les prochains jours », notamment pour vérifier si les conditions d'élevage sont « conformes au cahier des charges et à la réglementation ».

Outre les conditions d'élevage, L214 met l'accent sur la sélection génétique des poulets, choisis « pour grossir très vite », et provoquant chez les animaux des « problèmes respiratoires, fragilités osseuses et difficultés à se mouvoir ». 

L'association, qui revendique l'arrêt de la consommation des animaux, annonce lancer une « campagne de sensibilisation à Clermont-Ferrand du 6 au 15 mai », afin de « détourner » les consommateurs des produits issus de l'élevage intensif et de « favoriser les alternatives végétales ».