Les filières laitières, dont le lait bio, toujours dans la tourmente du COVID-19

Nos experts suivent au plus près l'évolution de la situation des filières viande et lait dans ce contexte épidémique. Pendant la durée du confinement, Tendances Lait & Viande devient hebdo ! Retrouvez chaque semaine dans des numéros hors-séries spéciaux, créés tout spécialement, leurs analyses actualisées sur les marchés français et européens.

Webinaire du jeudi 14 mai Les marchés du lait, dont le lait bio toujours dans la tourmente du COVID-19

Retrouvez ci-dessous la présentation du webinaire du 14 mai, animé par Gérard You et Benoît Baron,
respectivement responsable du Service Economie - GEB de l'Institut de l'Elevage et chef de projet conjoncture laitière.

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Zooms spéciaux par filière

Viandes bovines

Le déconfinement a déjà commencé dans certains États membres mais la restauration y reste extrêmement limitée. RHD à l'arrêt depuis presque 9 semaines, achats des ménages par à-coups, les opérateurs naviguent à vue. Le haché reste le produit phare, certaines pièces nobles restent difficiles à vendre et ceci dégrade la valorisation des carcasses. Le retard dans les sorties en JB se chiffre à une semaine d'abattages.

La demande italienne en broutards se maintient. L'aide au stockage privé a été ouverte par la Commission européenne et des demandes pour 706 tonnes ont déjà été déposées.

 

Lait de vache :

Si une hirondelle ne fait le pas le printemps, quelques signaux repassent à l'orange sur les marchés. Les cours des ingrédients laitiers (beurre et poudre maigre) sont mieux orientés après avoir décroché de mars à la mi-avril. La consommation de produits laitiers est très dynamique notamment en produits laitiers « bio », dans la plupart des pays européens. En France, pendant le confinement, les achats supplémentaires de produits laitiers ont été globalement supérieurs, au moins en volume, aux moindres ventes en RHD. Les principales victimes demeurent les fromages AOP dont les ventes ne sont pas encore rétablies.

Faute de données suffisantes, nous ne sommes pas encore en mesure d'évaluer l'impact du Covid-19 sur les échanges extérieurs, même si les exportations françaises de produits laitiers sont demeurées dynamiques en mars.

 

Viande ovine :

En France et au Royaume-Uni, la situation reste inhabituelle : les cours ont rebondi après Pâques. Début mai, la cotation des agneaux irlandais a en revanche chuté, illustrant un engorgement du marché. En Espagne, d'importants envois de vifs vers les pays arabes, pour le Ramadan, soulagent ponctuellement les éleveurs. En Océanie, tandis que la cotation australienne continue de s'apprécier malgré un impact certain du Covid-19 sur les exports, le cours néozélandais poursuit sa chute. [Rédigé le 7 mai et mis à jour le 14 mai]

 

Lait de chèvre et viande :

Les mesures de confinement, généralisées en France mais aussi au Portugal et en Italie quelques semaines avant les fêtes pascales, ont provoqué un effondrement des commandes de viande chevreau par les distributeurs. Ceux-ci tablaient sur une réduction des achats par les ménages qui ne pouvaient pas fêter normalement en famille cette fête religieuse. Or cette période concentre en temps normal la moitié des ventes annuelles de chevreaux. (rédigé le 23 avril)