[Space] Valorex lance les noyaux extrudés Prodival à base de féverole

Après le lin, l’entreprise bretonne applique son process breveté de thermo-extrusion aux graines de féverole sous la marque Prodival, ciblant les ruminants et les monogastriques. Un petit Poucet sur le chemin de l’autonomie protéique. Innov’Space 2018.

« Les noyaux extrudés Prodival sont le fruit d'un programme de recherche initié et piloté par Valorex depuis 2015, en collaboration avec l'INRA », explique Béatrice Dupont, directrice commerciale de Valorex. « Après les tests en laboratoire, sur animaux en station de recherches et chez des éleveurs, le Space 2018 marque le lancement de ce nouvel aliment, susceptible de rivaliser avec le tourteau de soja, aux plans nutritionnel et économique ». Spécialisée dans la cuisson-extrusion des graines, à hauteur de 220 000 t/an, la PME basée à Combourtillé (35) souhaite ainsi appliquer aux protéagineux une recette éprouvée il y a 20 ans avec le lin et qui, outre les noyaux Tradilin, sera à l'origine en 2000 de l'association et de la filière Bleu Blanc Cœur, promouvant une alimentation en lipides de qualité, du « champ à l'assiette ».

Un noyau dans un vraquier de soja mais...

Place aux protéines désormais et plus précisément à la féverole avec Prodival. Dans le cadre du programme de recherche Proleval (INRA, Valorex, Terrana et Dijon Céréales), soutenu par le Grand plan d'investissement, Valorex a testé plus de 1000 combinaisons croisant les espèces (lupin, pois), les variétés de féverole et les process technologiques de cuisson-extrusion. Une quinzaine de combinaisons se sont avérées bénéfiques, ou pour les ruminants ou pour les monogastriques. « La solution nutritionnelle Prodival a vocation à améliorer l'autonomie protéique des élevages et à réduire la dépendance aux importations de protéines », explique Béatrice Dupont. « En amont, la féverole est une légumineuse parée de toutes les vertus agroécologiques. En aval, outre la restauration du lien au sol, nos noyaux extrudés doivent contribuer à différencier les filières d'élevage, à répondre aux attentes sociétales et au final à se déconnecter des aléas de prix des matières premières telles que le soja ». Valorex escompte à court terme porter à 20 000 t, contre 10 000 t aujourd'hui, ses approvisionnements en féverole française tracée. Un noyau dans un vraquier de soja mais une contribution, parmi d'autres, à la quête d'autonomie protéique.