Météo des marchés : quel est l'impact du coronavirus sur les marchés ?

Pluie ou soleil sur les marchés agricoles ? Dans ce rendez-vous mensuel, les experts CACEIS analysent l'évolution des marchés agricoles (céréales et oléoprotéagineux).

Les volumes ont été importants sur Euronext sur le mois de janvier et le retour de la volatilité a permis au contrat de venir tester le niveau de 200 euros avant de finalement se replier et de consolider sous le niveau de 195 euros. Les opérateurs ont donc assisté à deux phases : en premier fondamentalement, le blé Matif a bien été soutenu en début d'année par une forte demande sur le blé français depuis les pays tiers et le Moyen Orient. Par ailleurs, le blé a bénéficié également d'une parité euros dollars au plus bas depuis mi 2017. Ensuite, le contrat a baissé rapidement pour venir consolider dans sa zone actuelle. La baisse peut s'expliquer notamment par l'arrivée de l'épidémie du Coronavirus ou dans le même moment le pétrole, et les indices se sont repliés.

Pour la suite sur le Matif, le blé pourrait reprendre son souffle sous le niveau de 190 euros, pour le blé sur mai, la consolidation pourrait se faire sur le même niveau. Si la tendance haussière n'est pas encore remise en question, sans catalyseur haussier le blé pourrait rebaisser en direction de 186.25 euros d'ici fin mars. Les opérateurs suivront attentivement les conditions météorologiques sur la Mer Noire et la Russie en particulier. Pour le moment aucune prime de risque sur le marché, les températures sont au-dessus de la moyenne. Cette situation reste à suivre attentivement dans les prochaines semaines.

Côté complexe oléagineux, la Chine a également occupé le devant de la scène. En effet, après un accord commercial entre les États-Unis et la Chine, l'épidémie du Coronavirus a plombé les prix sur le colza et le soja. En parallèle le bilan très lourd sur le soja, en raison des bonnes récoltes au Brésil et des bonnes conditions en Argentine, a pesé également sur les cours.  Sur le Matif, le colza sur le contrat mai s'est replié de 12 euros pour évoluer autour de 397.50 euros soit sous le niveau clé de 400 euros. Pour la suite, sur le plan technique, la baisse pourrait se poursuivre en direction de 392.25 euros soit le niveau de la moyenne mobile des 100 jours. Seul un retour au-dessus de 402 euros pourrait inverser la tendance baissière.