RAGT Semences dénonce la destruction de parcelles d’essai non VTH

Des individus se réclamant des faucheurs volontaires ont anéanti deux parcelles d’essai de tournesol oléique le 13 août dernier dans l’Hérault. Le semencier demande aux pouvoirs publics d’agir contre ces actes de vandalisme pénalisant des activités de recherche parfaitement légales.

Le 13 août dernier, deux parcelles expérimentales de 0,5 ha et 0,4 ha que RAGT Semences avaient mises ne place chez un agriculteur ont été détruites par des individus se réclamant des faucheurs volontaires, au motif qu'il s'agissait de variétés tolérantes aux herbicides (VTH). « Ne contenant aucune VTH, les deux parcelles détruites étaient destinées à la production d'huile oléique, recherchée pour ses qualités alimentaires, y compris en agriculture biologique », indique RAGT Semences dans un communiqué, précisant au passage que « que la culture de variétés VTH est parfaitement légale en France ».

En effet, en date du 25 juillet 2018, la Cour de justice de l'union européenne (CJUE) a considéré que les variétés issues de techniques de mutagénèse « traditionnellement utilisées pour diverses applications et disposant d'un historique de sécurité avéré » étaient exclues de la réglementation s'appliquant aux OGM, consistant à les évaluer, à les autoriser le cas échéant, à les tracer et à les étiqueter comme tels. Néanmoins, les organisations anti-OGM considèrent pour leur part que les VTH sont des OGM.

Appel aux pouvoirs publics

Au cours de l'été 2018, RAGT Semences avait subi la destruction d'une parcelle de production de semences de tournesol mise en place chez un agriculteur de l'Hérault,  puis celle de 2 ha au sein même d'une station de recherche de l'entreprise dans l'Aveyron. « Nous appelons, encore et encore, les autorités et la justice à faire cesser ce harcèlement absurde et pénalisant pour tous », indique la société. « Ces destructions sont un nouveau coup porté à nos développements en faveur de variétés répondant aux attentes des marchés et des producteurs français. Elles méprisent également tout l'engagement de nos équipes et celui de nos agriculteurs partenaires (...). Malgré la récurrence de ces destructions, nous ne modifierons pas notre cap et continuerons à innover en apportant nos solutions génétiques », conclut le semencier.