Influenza aviaire : un cas détecté dans un élevage du nord Cotentin

Jeudi 28 juillet 2022, le laboratoire Labéo a confirmé un cas d'influenza aviaire dans un élevage du nord de la Manche, à Bricquebec-en-Cotentin. Les 7 000 volailles vont être abattues ce vendredi 29 juillet 2022. A l'heure où nous écrivons ces lignes, la DDPP de la Manche attend les résultats d'analyse pour confirmer le caractère hautement pathogène.

Jeudi 28 juillet 2022, le laboratoire Labéo a confirmé un cas d'influenza aviaire dans un élevage du nord de la Manche, à Bricquebec-en-Cotentin. La veille, l'éleveur a constaté la mort de quatre poulets le matin et une vingtaine l'après-midi. Les animaux présentaient des "lésions évocatrices" d'influenza aviaire, confirme Pol Kermorgant, directeur départemental adjoint de la protection des populations (DDPP) de la Manche. Des prélèvements ont été effectués sur les animaux et envoyés au laboratoire d'analyse Labeo de Saint-Contest dans la foulée. "Les résultats ont été obtenus jeudi (28 juillet, NDLR) à 13h30. Le laboratoire national de référence, dans les Côtes-d'Armor, doit confirmer le caractère hautement pathogène dans la journée (de vendredi 29 juillet 2022, NDLR)", précise Pol Kermorgant. L'élevage, qui compte 7 000 volailles (canards et poulets élevés en bâtiment avec parcours extérieurs et abattage à la ferme), est sous arrêté préfectoral de mise sous surveillance depuis mercredi 27 juillet. "L'APMS est complété par une mesure d'abattage préventif. On abat dès que les résultats du laboratoire de première intention sont confirmés." Après l'abattage qui doit intervenir ce vendredi 29 juillet, l'élevage va être désinfecté et soumis à un vide sanitaire de trois semaines. Quelques semaines avant que le foyer ne soit détecté, "un goéland argenté contaminé avait été trouvé à Bricquebec-en-Cotentin. L'influenza aviaire est présente dans le Cotentin." L'élevage était dans la zone de contrôle temporaire mise en place début juillet 2022.

Une zone de protection mise en place dans un rayon de 3 km autour de Bricquebec-en-Cotentin

La DDPP annonce la mise en place d'une zone de protection dans un rayon de 3 km autour de l'élevage. Pol Kermorgant prévient que "l'ensemble des éleveurs et détenteurs de volailles seront visités", qu'ils soient professionnels ou particuliers. Les communes situées dans un rayon de 10 km autour de l'élevage sont soumises à surveillance. "Des mesures supplémentaires en termes de restriction de mouvement de volailles" seront appliquées. Sur le principe, tout mouvement de volaille est interdit sauf dérogation. Pour le reste du département, la zone de surveillance sur le littoral de la Manche et la presqu’île du Cotentin, mise en place début juillet 2022, reste de mise. Les mesures de biosécurité annoncées continuent de s'appliquer, en fonction de "l'évolution de la situation sanitaire".

Pour rappel, le 9 juillet 2022, la préfecture de la Manche déclarait sur son site internet : "le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène a été identifié dans la faune sauvage cette semaine sur des goélands argentés trouvés morts à différents endroits du département de la Manche (Pirou, Saint-Vaast-la-Hougue, Ponts-sous-Avranches, Urville-Nacqueville, Saint-Sebastien-des-raids). D’autres cas avaient déjà été confirmés depuis le 9 juin dans les communes de Cherbourg, Montmartin-sur-mer et Saint-Vaast-la-Hougue, en particulier sur Tatihou, où des mortalités de goélands se poursuivent. Des zones de surveillance avaient ainsi été mises en œuvre dans un rayon de 5 kilomètres autour de ces premiers cas. Des résultats d’analyse sont en attente concernant des goélands trouvés morts sur d’autres points du département, particulièrement sur le littoral."