« Je ne saurais plus traire sans exosquelette »

Valérie Savary, éleveuse à Zutquerque dans le Pas-de-Calais, recourt depuis quatre mois à l’exosquelette pour l’assister lors des traites quotidiennes. Cet outil lui apporte un vrai soulagement qui justifie l’investissement à ses yeux.

« Je souffre des épaules depuis plusieurs années et l’exosquelette m’apporte un vrai soulagement", apprécie Valérie Savary qui trait tous les jours dans une 2 X 8 en épi 60°. "Je l’utilise à chaque traite depuis 4 mois et je vois vraiment la différence. Je n’ai plus de douleurs aux épaules après la traite." Ca aide à maintenir les bras à l’horizontale, ça les autoporte en quelque sorte. "Je l’enfile en 10 secondes et pendant la traite, je l’oublie complètement. Il m’a fallu un petit temps d’adaptation au début ; c’est assez déroutant la première semaine, mais on s’habitue vite." L’investissement n’est pas négligeable (5 750 €), "mais la santé n’a pas de prix !, estime l'éleveuse. C’est un choix."

Le Gaec a aussi investi dans d’autres petits matériels (taxi-lait, charriots, évier ambulant, etc.) pour faciliter le travail de Valérie. Comme sa pathologie a été reconnue par la médecine du travail, le Gaec a pu bénéficier de subventions pour certains d’entre eux dont l’exosquelette (40 %). "Bien sûr, tout le monde n’est pas prêt dans sa tête à s’équiper d’un exosquelette; il faut être convaincu de son intérêt et des bénéfices qu'il peut apporter. Quelqu'un qui n'éprouve aucune douleur trouvera ça forcément gênant. Pour ma part, c'est dommage que je n'ai pas connu cet équipement plus tôt...",  considère-t-elle.

"Côté look, ça surprend un peu les gens quand ils me voient revêtue de cet accoutrement, mais j’assume mon côté Lara Croft ! »

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