La filière laitière maintient sa feuille de route France Terre de Lait

Malgré la crise, l’interprofession laitière entend poursuivre le travail collectif engagé avec France Terre de lait et publie le premier rapport de responsabilité sociétale de la filière. 

« Notre feuille de route, c’est le plan de filière France Terre de lait ; malgré la crise, aucun des quatre collèges de l'interprofession ne veut s’extraire de cette dynamique », a affirmé Thierry Roquefeuil, président du Cniel en assemblée générale le 9 septembre. L’enjeu prioritaire est de redonner sa juste valeur aux produits laitiers, de montrer qu’ils ont leur place dans une alimentation saine, durable et accessible à tous. « Nous avons écouté les attentes de la société. Le sens de notre démarche de responsabilité sociétale est d’objectiver les pratiques, en s'engageant à être transparent. »

France Terre de Lait se décline en quatre axes de performances. Un axe économique et social pour rémunérer les producteurs et améliorer les conditions de travail ; un axe de performance sanitaire pour garantir un haut niveau d’hygiène et de qualité des produits laitiers ; un axe de production et transformation durable, notamment pour le bien-être animal et l’environnement ; et un axe de performance alimentaire.

Un engagement sur des objectifs et de la transparence

Le premier rapport de responsabilité sociétale de la filière vient d’être publié par le Cniel : il est accessible sur www.franceterredelait.fr. À l’image des rapports extra-financiers des grandes entreprises, il présente les chiffres et messages clés de la filière, sa stratégie, sa gouvernance, et les dialogues initiés depuis deux ans avec les représentants de la sphère citoyenne (ONG…). « Le cœur du rapport, ce sont les huit engagements (deux par axe) pris par la filière en précisant avec quels indicateurs ils vont être mesurés et suivis, et quels sont les plans d’action pour atteindre les objectifs fixés », a expliqué Thierry Geslain, en charge de la RS de la filière.

« C’est grâce à ce travail collectif au travers de France Terre de Lait, que nous avons pu être réactifs lors de l’incendie de Lubrizol et la crise de la Covid-19, a souligné Thierry Roquefeuil. Ce travail a permis d’établir une confiance réciproque et les bases d’une solidarité et responsabilité partagées. »

« Il faut continuer à avancer sur les quatre axes du plan », a de son côté défendu Marie-Thérèse Bonneau, présidente du collège producteurs du Cniel. Car ce plan a été mis en place pour faire face à une situation douloureuse après les crises de 2009 et 2015-2016. Il reconnaît le rôle de chaque maillon. « La dynamique est enclenchée mais nous sommes encore loin du résultat final. »