La lutte contre les punaises mobilise l'expérimentation fruitière

La recrudescence des dégâts de punaises dans les cultures concentre l’attention de la recherche – expérimentation. Le GIS Fruits a organisé fin mars un webinaire consacré à cette problématique en arboriculture.

La problématique des punaises phytophages a pris beaucoup d'ampleur ces dernières années pour les producteurs de fruits et légumes. La recherche et l’expérimentation se sont emparées du sujet à bras-le-corps pour leur fournir des solutions. Le projet Impulse en est un exemple pour les cultures légumières. Dans les filières fruits, un groupe de travail du GIS Fruits est consacré à la problématique punaises en arboriculture et travaille notamment à lancer de nouveaux projets de recherche et développement. Un webinaire organisé par le GIS Fruits fin mars a fait un panorama des espèces causant des dégâts en arboriculture et présenté les différentes actions en cours. Si des espèces de punaises phytophages ont toujours causé des dégâts dans les cultures, des espèces émergentes sont actuellement responsables de nombreuses pertes en verger : Gonocerus acuteangulatus, Halyomorpha halys, Palomena prasina

Des projets sur noisetier et fruits à pépins

Alexandre Bout (INRAE) a évoqué l’utilisation de parasitoïdes oophages pour le contrôle biologique des populations de punaises. Plusieurs espèces du genre Trissolcus sont candidates, parmi lesquelles Trissolcus japonicus, capable de parasiter localement de 50 % à 90 % des œufs d’Halyomorpha halys en Chine. « Cet hyménoptère non présent en France a reçu une autorisation d’introduction en milieu confiné pour les études d’INRAE, indique Alexandre Bout. Une évaluation est en cours pour une éventuelle autorisation d’introduction en milieu naturel, demandée par INRAE et l’Association nationale des producteurs de noisettes. »

A lire aussi : Fiche : les punaises phytophages Lygus et Nezara

Dans cette filière, les attaques de punaises sont en augmentation. Le projet Replik vise à développer des solutions de gestion des plantes pour réduire les dégâts de ces ravageurs dans les vergers de noisetiers. Bertrand Alison (CTIFL) a décrit les essais du projet Supor, qui concerne les vergers de pommiers et poiriers. Enfin, Nicolas Drouzy de la Chambre d’agriculture Savoie Mont-Blanc a détaillé les différentes expériences menées sur le piégeage d’Halyomorpha halys, avec l’objectif à terme de structurer un réseau national de surveillance.

Retrouvez les présentations du webinaire sur le site du Gis Fruits.