Le kaki espagnol inonde le marché européen

L'Espagne exporte en Europe 163 000 t de kakis, soit plus de 95 % des importations de l'Union européenne.

Les importations de kaki de l’Union européenne se sont élevées à 170 000 t en 2019. Si ce chiffre est anecdotique par rapport à d’autres fruits, sa progression est par contre intéressante. Ainsi, elles étaient de 78 000 t en 2013. L’Espagne écrase ce marché puisque le pays ibérique fournit à l'UE 163 000 t, sur une production établie à 400 000 t (dont 300 000 t commercialisées). Arrive ensuite l’Italie, avec 3 300 t. L’Afrique du Sud se hisse sur la troisième marche du podium, avec ses 1 400 t. Le Brésil exporte également vers l’Union européenne des kakis, mais les volumes restent très faibles, avec seulement 164 t en 2019. Par contre, Israël qui vendait des volumes équivalents à l’Afrique du sud a complètement disparu du jeu, passant de 1 510 t à seulement 31 t. Aujourd’hui, le Maroc et la Turquie sont de faibles exportateurs mais ces pays pourraient jouer un rôle dans les prochaines années. Cependant, à l’échelle mondiale, la production européenne fait pâle figure, avec ses 542 500 t. Sur les 4,7 millions de tonnes mondiales, plus de 4 millions sont produites en Asie et plus singulièrement en Chine (3,15 millions de tonnes).

Une consommation en pleine croissance

En Europe, le marché du kaki est en pleine croissance. La consommation a pratiquement doublé par habitant en Allemagne (350 g/hab en 2013-637 g/hab en 2019), en France (143 g/355 g) et au Portugal (280 g/500 g). L’Allemagne est le pays importateur principal de l’Espagne (52 000 t), suivie par l’Italie (32 000 t) et la France (24 000 t). Si l’Espagne domine le marché européen, les conditions météorologiques du printemps 2020 pourraient amputer sa production de 30 %. Rojo Brillante est la variété commerciale la plus répandue, avec un arbre très productif. Le fruit est de gros calibre, gustatif mais astringent.

A lire aussi : Le kaki, un superfruit méditerranéen