Les concours d’animaux de boucherie préparent les tables de Noël

Produire de la viande de qualité veut également dire avoir de vrais professionnels derrière le billot pour la travailler et la sublimer.

Bovins de boucherie – Les Français aiment la bonne viande, mais ils ont de moins en moins de moyens pour s’offrir une bonne pièce de bœufs. Les Français fréquentent moins les marchés de plein air, les enseignes bio et la vente directe chez les producteurs, et leurs achats dans les GMS s’orientent de plus en plus vers les produits d’entrée de gamme. Les hypermarchés et supermarchés restent le principal lieu d’achats de produits alimentaires : 75 % des personnes y réalisent leurs achats de viandes contre 13% dans la boucherie traditionnelle. Cette dernière a perdu 14% de parts de marchés depuis le début de l’année.  

C’est dans ce panorama que se déroulent les premiers concours d’animaux de boucherie pour les fêtes de fin d’année. Ils sont destinés à récompenser le savoir-faire des éleveurs en termes de productions de viandes haut de gamme et servent également de point d’ancrage pour de nombreuses enseignes de la distribution et un certain nombre de bouchers, pour promouvoir une viande d’exception. Le public et les éleveurs seront nombreux à déambuler sur les foirails pour admirer ces beaux spécimens, mais également pour passer un bon moment de convivialité. Achetés environ trois semaines à un mois avant les fêtes, ces animaux pourront bénéficier d’une bonne maturation de la viande pour que ces bovins d’exception puissent offrir des mets succulents pour les fêtes de fin d’année.

La grande inconnue réside dans le positionnement des grands distributeurs vis-à-vis de ces animaux de concours, dont les coûts de production ont explosé. Néanmoins, avec une politique de plus en plus affinée sur la qualité des produits, la prise en compte du bien-être animal et le renforcement du lien avec les éleveurs, nul doute que ces derniers seront au rendez-vous dans l’acte d’achat. Restera à déterminer le niveau de prix qu’ils sont en mesure d’accepter, sur des rayons boucherie qui ont fortement souffert cette année. Les volumes sont en replis, mais ce sera encore près de 2000 animaux de haute qualité qui ont été ou seront offerts à Torigni-les-Villes (50), Montmarault (03), Saint-Yrieix-la-Perche (87), Cholet (49), Parthenay (79), Charolles (71), Evron (53), Arras (62), Rabastens-de-Bigorre (65), Landivisiau (29) ou Laissac (12) et plus les nombreux autres concours de plus petite taille.

Produire de la viande de qualité veut également dire avoir de vrais professionnels derrière le billot pour la travailler et la sublimer. Les abatteurs, les GMS et la boucherie traditionnelle pointent du doigt le manque important de main-d’œuvre qualifiée disponible et le départ à la retraite de nombreux bouchers dans les années à venir, mais également la flambée du prix de l’électricité qui va mettre à mal les boucheries existantes.  

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