Les cours de la viande bovine ne semblent pas affectés chez nos voisins britanniques et irlandais

Après les inquiétudes liées au Brexit et au Covid-19 les cours de la viande bovine se redressent au Royaume-Uni et continuent leur progression en Irlande.

Depuis la réouverture de la frontière entre le Royaume-Uni et la France le 23 décembre 2020 (fermeture des frontières liée à la découverte d’un nouveau variant du coronavirus le 21 décembre) et l’entrée en vigueur de l’accord commercial sans droit de douane suite au Brexit, les cotations des réformes britanniques sont reparties à la hausse (+ 1,8 centime en semaine 52 et + 10 centimes en semaine 53). Toutefois, « le reconfinement total jusqu’à la mi-février, annoncé par Boris Johnson, incluant la fermeture des écoles, pourrait avoir des effets sur le marché britannique de la viande bovine », lit-on dans le dernier Tendances de l’Institut de l’élevage. Les abattages de gros bovins sont restés limités sur les quatre dernières semaines de 2020, à l’exception de ceux de génisses restés stables.

En octobre 2020, la balance commerciale britannique s’est à nouveau dégradée. La forte chute des exportations de viande bovine (- 15 %) étant liée à la contraction depuis mars du marché européen de la restauration, principale destination sur le continent de la viande britannique. « Les ventes extra-UE ont en revanche poursuivi leur développement, initié dès 2017, en préparation du Brexit. Le Royaume-Uni multiplie les négociations et la signature de divers accords. Fin décembre, il avait ainsi signé ou appliqué une soixantaine d’accords commerciaux. A court mais aussi et surtout à moyen terme, ces derniers accords pourraient entraîner une concurrence supplémentaire pour la viande bovine de l’UE et notamment d’Irlande sur le marché britannique. »

 

Irlande, des cotations et exportations dynamiques

En Irlande, les cotations sont restées relativement soutenues en décembre du fait des fêtes de fin d’année, des bonnes performances de la consommation domestique et de l’export et ce, malgré les perturbations dues au coronavirus. Les hausses de prix de décembre ont concerné toutes les catégories. En semaine 51, la vache O cotait 2,93 €/kg de carcasse (+12% /2019 et +9% /2018). « Les abattages de gros bovins (+2% /2019 en cumul) comme de vaches (+ 5%) ont été en hausse sur l’année 2020, d’après l’indicateur hebdomadaire du Ministère de l’agriculture. »

Depuis janvier, le secteur irlandais de l’abattage et de la transformation est par ailleurs éligible à un nouveau plan d’aide aux entreprises de l’agroalimentaire, de 100 millions d’euros, pour faire face aux menaces du Brexit. « En attendant, en octobre dernier et d’après Bord Bia, les exportations irlandaises de viande bovine réfrigérée et congelée avaient à nouveau été dynamiques à 52 300 téc, en hausse par rapport à un automne 2019 affecté par le blocage d’abattoirs (+2% /2019). Sur les 10 premiers mois de l’année, le retard lié notamment à la pandémie a été partiellement comblé (-2% /2019 et +4% /2018). »