Les tarifs de cette fin d’année restent soutenus dans les races à viande

L’ambiance dans les campagnes est meilleure que l’an passé à la même période face à des tarifs plus rémunérateurs dans la viande, même si ces hausses sont largement entamées par la flambée des coûts de production.

Bovins de boucherie – Les concours qui viennent de se dérouler montrent qu’il y a toujours un intérêt pour la viande de qualité, notamment sur les périodes festives où l’on aime se faire plaisir. Les taux de vente sont plus élevés que l’an passé, et les tarifs sont également mieux défendus face à une offre en repli de 13% sur les concours soutenus par la FNCAB. Une grande partie de ces animaux ont été abattus la semaine dernière pour laisser à la viande une bonne dizaine de jours de maturation avant Noël afin qu’elle exprime toute sa tendreté. L’activité du haut de gamme charge les abattoirs, avec un soin tout particulier apporté aux animaux de concours. Une grande partie des GMS laissent le désossage et le parage aux abattoirs faute d’avoir les compétences dans leurs propres structures.

Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas, avec une question de fond sur le report des commandes vers la viande bovine face aux manques de volaille annoncés sur les étals, engendrés par la destruction massive de production par la grippe aviaire. Même si les ménages restent préoccupés par la restriction de leur budget à mettre au pied du sapin, les regroupements familiaux seront toujours des moments privilégiés pour pouvoir se faire plaisir le soir de Noël. Reste à faire passer le message auprès d’un public majoritairement favorable à la qualité de la viande française. Les morceaux nobles (Filets...) sont mis en réserve pour les fêtes, alors que les Rumsteck ou Côte de Bœuf se vendent très calmement.

Le marché de la viande reste chahuté par les écarts de valorisation entre les pays du nord de l’Europe et la France dans les réformes laitières qui fournissent plus de la moitié de la viande consommée en France. Les volumes importés restent conséquents, mais le seront-ils encore très longtemps. Les Pays-Bas sont dans une phase accrue de décapitalisation face au « plan azote ». Les organisations agricoles craignent une réduction du cheptel de 30%, d’ici 2025. L’Allemagne qui bénéficie de tarifs plus rémunérateurs que la France sur le prix du lait, est également dans une phase compliquée de renouvellement des générations. Quant à la France, les données sont connues et ne vont pas dans le bon sens.    

L’ambiance dans les campagnes est meilleure que l’an passé à la même période face à des tarifs plus rémunérateurs dans la viande, même si ces hausses sont largement entamées par la flambée des coûts de production. La maîtrise de ces derniers est le point clé du succès économique et les solutions existent au sein d’une production toujours à la recherche d’innovation que ce soit dans les pratiques d’élevage ou la recherche de l’autonomie alimentaire.