Loire-Atlantique - Vignoble touché, mais pas coulé

Après le gel d'avril dernier, le troisième en quatre ans, le moral était en berne dans le Vignoble nantais. Mais sur les pieds qui n'ont pas souffert, les grappes qui commencent leur véraison redonnent de l'espoir.

« On s’attend à une récolte déficitaire d’environ 50 % », commente François Robin, le délégué communication de la Fédération des Vins de Nantes. Le gel d’avril 2019 devrait donc avoir à peu près les mêmes effets que ceux de 2016 et 2017, et c’est une mauvaise nouvelle pour le Vignoble nantais.
Les effets délétères du gel sont, comme d’habitude, très inégaux entre les parcelles et les domaines : certains sont touchés à 80 %, d’autres ne le sont presque pas.  
Si les vignes du Pays nantais ont souffert du froid, elles n’ont, heureusement, pas trop pâti de la sécheresse estivale  : «  Nous n’avons pas eu de grillures et la sécheresse du mois de juillet a été compensée par un début août plus variable. Samedi 17 août, nous avons reçu 30 mm d’eau, qui ont fait beaucoup de bien aux vignes et permis de redensifier les grappes'.
Les maladies sont également restées plutôt discrètes : mildiou, oïdium ont épargné les vignes et le botrytis n’a pas fait trop de dégâts. Si les prévisions météo se confirment pour les derniers jours d’août, avec des journées ensoleillées et des nuits fraîches, les conditions pourraient s’avérer idéales pour la véraison.
Les vendanges quant à elles devraient être un peu moins précoces que l’an dernier. Les techniciens viticoles de la chambre d’agriculture seront à pied d’œuvre pour démarrer les contrôles de maturité à partir du 29 août. François Robin imagine bien un ban des vendanges vers le 9 septembre, sachant bien sûr que les conditions et les observations de terrain pourront faire évoluer cette date.