Les Forges de Niaux, de la Catalogne à l’Allemagne

Basée dans l’Ariège, la Pme s’est faite un nom à l’international avec le Niaux 200, un acier d’une dureté inédite que l’on trouve au catalogue de nombreux fabricants de déchaumeurs et semoirs. L’entreprise change de mains mais pas de territoire : elle investit 12 millions d’euros dans la construction de sa future usine.

Niaux, Ariège, 174 habitants, sa grotte préhistorique. Les Forges de Niaux, Ariège, 120 salariés, 20 millions d'euros de chiffre d'affaires dont 85% à l'exportation, une présence discrète au sein des outils à disques et des semoirs de nombreux constructeurs : Grégoire-Besson, Horsch, John Deere, Kubota ; Kverneland, Monosem, Quivogne, Sulky, Sky Agriculture etc. L'entreprise familiale dirigée par Alain Grenier s'apprête à changer de mains. Elle sera détenue pour partie par son directeur général Laurent Pinéda, associé à l'entreprise allemande Industriehof, familiale aussi, spécialisée depuis 1975 dans la fourniture de pièces d'usure pour le travail du sol.

Niaux 200, l'anti-obsolescence

Les origines des Forges de Niaux remontent à 1881. Elles profitent des ressources locales (minerai de fer, bois et énergie hydraulique) pour produire du fer selon la technique dite à la catalane, par déduction directe du fer sans passer par la fonte. Après la seconde guerre mondiale, les Forges de Niaux produisent les premiers disques destinés aux charrues. Au fil des ans, l'entreprise se spécialise dans la fabrication de disques tout en établissant de nouveaux standards de qualité en recourant à des aciers au bore (Niaux, 140, Niaux 160...). En 2009, elle met au point le Niaux 200, une technologie brevetée caractérisé par une résistance mécanique de 200 kg/mm2, ce qui lui confère une durée de vie supérieure de 30% aux références du marché, avec en prime un biseau restant tranchant durant toute la durée de vie du disque.

Nouvelle usine

Sans quitter son département d'origine, Forges de Niaux va construire un nouveau site, à Pamiers, dans un contexte favorisant les performances industrielles de l'activité, la logistique et les synergies locales. La nouvelle usine, comptant 8.000 m2 bâtis sur un terrain de 3,5 ha, devrait être mise en service fin 2021, moyennant un investissement de 12 millions d'euros.