VitiBot démarre l’industrialisation de son robot enjambeur Bakus

Le calendrier s'accélère pour la startup VitiBot, crée en décembre 2016 par Cédric Bache, ingénieur et génie informatique et son père Dominique, vigneron en Champagne. Après un galop d'essai sur l'autonomisation d'un chenillard thermique, l'entreprise avait annoncé au Sitevi 2017 travailler sur la mise au point de Bakus, un enjambeur autonome électrique, images de synthèse à l'appui. Le virtuel est devenu réalité au printemps 2018, avec une première sortie publique à l'occasion du salon champenois Terre Innovation. Un prototype qui préfigure le lancement commercial des premiers exemplaires au premier trimestre 2019. Pour assurer sa montée en puissance, la startup vient de lever 3 millions € auprès d'un pool d'investisseurs constitué d'acteurs viticoles (vignerons, maisons de Champagne, coopératives, prestataires), d'industriels et personnalités engagées dans le développement durable.

Tout d'un enjambeur

Dans sa configuration actuelle, Bakus est un tunnel long de 1,40 m et haut de 1,60 m, pesant 2,5 t. Il animé par des moteurs électriques, logés dans chacune de ses quatre roues et alimentés par des batteries développant l'équivalent de 110 ch et réservant une autonomie de 10 heures, pour un temps de recharge de 2 heures. Son capot solaire servira l'alimentation de la partie électronique, ce qui n'empêchera pas le robot bardé de capteurs d'être opérationnel jour et nuit, sans émissions sonores et atmosphériques. Bakus a vocation a remplir toutes les fonctions d'un enjambeur conventionnel, porteur d'outils passifs et actifs pour travailler le sol et le végétal, pulvérisation (confinée) incluse. Les premiers exemplaires seront commercialisés en Champagne au premier trimestre 2019, avant de partir à la conquête d'autres vignobles en 2020.