Mieux connaître l’exposition à la fièvre Q

Expaircox est un projet visant à l’amélioration des connaissances sur l’exposition aérienne des professionnels agricoles et de la population générale à Coxiella burnetii.

Initié à la suite de cas groupés survenus dans un bassin d’élevage caprin régulièrement confronté à la fièvre Q, le projet Expaircox a pour objectif d’améliorer les connaissances sur l’exposition aérienne à Coxiella burnetii. Cette bactérie est responsable de la maladie et capable de résister longuement dans le milieu extérieur. La fièvre Q est une zoonose transmise par voie aérienne dont le réservoir principal est constitué par les ruminants domestiques, chez lesquels elle provoque des troubles de la reproduction.

« Chez l’humain, la fièvre Q est souvent asymptomatique mais elle peut parfois entraîner un syndrome grippal ainsi que des hépatites, des pneumonies, des avortements voire d’autres troubles dont certains persistants voire très invalidants comme une fatigue chronique, expose Elsa Jourdain, chargée de recherche à Inrae au sein de l’UMR EPIA. Toutefois, à l’heure actuelle, il n’y a pas de consensus quant à la dangerosité de l’exposition à C. burnetii, que ce soit pour l’humain ou pour les ruminants. Il y a encore beaucoup d’incertitudes, beaucoup de facteurs de risque et de gravité non clairement élucidés. Les cas humains sont souvent sporadiques mais ils surviennent parfois sous forme groupée dont l’origine précise n’est pas toujours identifiée malgré la mise en place d’investigations auprès des personnes concernées. »

Identifier les facteurs favorisant l’exposition

Le projet Expaircox est divisé en quatre volets complémentaires :

1 Détecter et caractériser la bactérie présente dans l’environnement

2 Estimer la prévalence sérologique chez les donneurs de sang de la zone d’exposition des récents cas groupés

3 Identifier des pratiques agricoles favorisant l’exposition à C. burnetii

4 Décrire la perception des risques sanitaires par le biais d’enquêtes anthropologiques « prenant au sérieux » le point de vue des parties prenantes, en particulier les éleveurs.

Ce projet transdisciplinaire sert également de point de départ à la construction d’un « jeu sérieux », conçu sur la base des résultats d’enquêtes anthropologiques, visant à faciliter la mise en dialogue des parties prenantes pour améliorer la prévention et la gestion de la fièvre Q (projet Zoojeu).