Pas de consigne de vote aux agriculteurs mais la FNSEA contre les "tentations populistes"

Sans donner de consigne de vote, la FNSEA a appelé à voter pour une "Europe plus forte" face aux "tentations populistes", tandis que le Modef veut "faire barrage à l'extrême droite".

Dans une lettre adressée à son réseau de fédérations, la FNSEA a rappelé "l'enjeu déterminant de cette élection pour le monde agricole" : "produire plus pour nourrir les populations, réussir les transitions attendues et apporter des solutions pour lutter contre le changement climatique". "Cette ligne doit s'inscrire dans une ambition européenne plus que jamais robuste et partagée" : "une Europe plus forte, plus stratège" et "certainement pas via une Europe qui se désunit sur la base de visions nationales exacerbées et dont les liens entre Etats membres se distendent", plaide la présidente du syndicat, Christiane Lambert, s'inscrivant implicitement contre le projet de la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.

Tout en restant très critique de la stratégie "de la Ferme à la Fourchette" visant à verdir l'agriculture européenne, taxée de "décroissante", le syndicat affirme sa "conviction européenne", l'Europe ayant seule, pour la FNSEA, la capacité de "défendre un plan de relance commun" ou de "tenir une politique extérieure commune face à l'agression de Vladimir Poutine contre l'Ukraine".

La Coordination rurale n'a donné aucune consigne de vote, revendiquant un positionnement "apartisan". En revanche, s'ils n'ont pas appelé à voter pour un candidat, la Confédération paysanne et le Modef ont pris clairement position contre l'extrême droite. Le Modef appelle à "faire barrage à l'extrême droite", tout "en prévenant qu'un vote Macron ne vaudrait pas adhésion" à son "programme ultra-libéral". La Confédération paysanne a elle rappelé qu'elle portait un projet d'agriculture paysanne "incompatible avec l'extrême droite".