Recul des ventes dans la viande haut de gamme

L’envolée des prix en Allemagne, en Belgique ou aux Pays-Bas est hallucinante.

Nos voisins du nord de l’Europe font face à une très forte décroissance de la production laitière sous l’égide d’une politique très environnementale comme en Hollande, ou de rupture générationnelle outre-Rhin comme en France. En quelques semaines, les tarifs ont atteint des sommets qui posent beaucoup de questions. Face à une décroissance massive de la production, les industriels allemands peinent à couvrir une demande croissante à quelques semaines de Pâques, avec des prix qui dépassent largement les autres cotations européennes. Le marché français reste porteur, même si les disponibilités en réformes laitières sont ponctuellement plus étoffées.

Cette envolée des prix de la viande d’entrée de gamme a, en revanche, un effet négatif sur la valorisation des très bonnes femelles de qualité bouchère, avec un recul des ventes dans la boucherie traditionnelle, ou dans les rayons découpe des GMS. A trois semaines de Pâques, de nombreux animaux de haute qualité se retrouvent sur les concours d’animaux de boucherie d’où une progression de l’offre par rapport à une édition 2021 perturbée par le covid. Les acheteurs ont des besoins limités, notamment en direction des GMS qui sont déjà fortement impactées par l’inflation permanente des prix dans la viande conventionnelle. La chasse aux Grands Prix est nettement moins soutenue que ces dernières années. Une plaque suffit pour mettre en valeur le rayon boucherie, avec des chefs bouchers très soucieux de l’équilibre économique de leur activité. Il n’y pas de survalorisation pour ces championnes dont les coûts de production ont explosé. De nombreux engraisseurs revoient déjà leur position, et réduisent leurs achats dans le maigre pour cette gamme de marchandise. Il ne restera à terme que les animaux engraissés par les éleveurs eux-mêmes.    

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