Séchage collectif de fourrage : l’heure est au bilan pour le Groupe ALUME

Suite à la mise en place d’une unité de séchage sur le méthaniseur de Fougerolles du Plessis, un groupe de 10 exploitations, et la SARL Fertiwatt, qui l’exploite, ont émis l’idée de s’organiser collectivement pour mettre en place une petite filière de séchage de fourrages.

Mais qui sont donc ces ALUME(s) ?

En juillet 2016, cette réflexion prend vie avec la création de l’association ALUME, présidée par Stéphane LORIN (agriculteur à Landivy).
Depuis septembre 2016, la Chambre d’agriculture de la Mayenne accompagne le groupe dans le développement de cette activité nouvelle pour beaucoup d’entre eux. Ainsi, à la même date, l’association a été reconnue comme étant un Groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) entre 2016 et fin 2019. Plus récemment (début 2018), le groupe a également élargi sa réflexion à la limitation de l’utilisation de produits phytosanitaires, et s’est engagé dans le programme des Fermes 30.000, issu du plan Ecophyto 2. Cette démarche prendra fin au premier trimestre 2021, ce qui n’empêchera pas le groupe de voler de ses propres ailes, et de maintenir leur belle dynamique.

Enseignements tirés du projet depuis sa création

Dans un premier temps, le groupe a pris en main l’outil et s’est organisé afin d’approvisionner le séchoir de façon régulière, et d’optimiser la qualité des fourrages produits. En début de saison, ils bâtissent un planning de récoltes en fonction de la précocité des parcelles engagées dans la démarche. Dans cette optique, le groupe a fait le choix de diversifier les cultures fourragères (luzerne, trèfle violet, prairies multi-espèces, …), afin d’étaler les périodes optimales de récoltes, pour ainsi répondre à ce premier objectif.
En parallèle, un référentiel de séchage au champ a été construit et est régulièrement mis à jour afin de progresser dans la régularité du fourrage entrant au séchoir (l’objectif étant d’atteindre une teneur en matière sèche comprise entre 55 et 60 %), tout en maintenant les valeurs alimentaires des fourrages après la fauche. Les progrès ont été notables sur ce point depuis.
Avec un petit peu de recul, les exploitations ont fait des choix (parfois assez tranchés), quant aux fourrages produits, à leur conduite agronomique, et à leur valorisation animale. Cependant, le groupe échange constamment sur le coût de production de fourrages, et jusqu’au coût alimentaire. C’est principalement cette recherche d’optimisation qui a constitué le moteur du groupe sur la durée du projet.

Chiffres clé du projet

Etienne FRUCHET, Chambre d’agriculture Pays de la Loire