Trésorerie : la FNSEA détaille les aides à débloquer d’urgence pour les agriculteurs

Afin de compenser la perte de revenus de la moisson 2020 et les difficultés engendrées par la sécheresse et les restrictions d’eau, la FNSEA appelle au déblocage d’aides « en urgence », détaillées dans un communiqué publié le 26 août.

Au plan fiscal, la FNSEA demande « une application collective, simplifiée et rapide des dégrèvements de la taxe foncière sur les propriétés non bâties ».

Au plan social, le syndicat estime que les mesures de report de cotisations en faveur des non-salariés agricoles demeurent insuffisantes « et ne font que repousser dans le temps les dettes sociales ».

« Les entreprises agricoles ont besoin de retrouver un nouveau souffle financier via la prise en charge partielle. Nous demandons donc un abondement supplémentaire au fonds d’action sanitaire et sociale de la MSA. Face aux crises sanitaire et climatique, le budget de 30 millions d’euros s’avère parfaitement insuffisant ! Il doit être doublé », affirme la FNSEA.

Le syndicat considère également « indispensable de doter le Fonds d’allègement des charges afin de financer des reports et prises en charge d’annuités d’emprunts permettant aux agriculteurs les plus touchés de "passer l’année" ».

Activer le FNGRA

Concernant les calamités agricoles, dont le ministre de l’Agriculture avait annoncé l’activation le 14 août, la FNSEA appelle les directions départementales des territoires à se mobiliser « afin d’évaluer rapidement l’étendue des dégâts ». « L’objectif est d’activer, pour les pertes éligibles, le fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA) », indique le syndicat.

« Un premier point de situation devra être réalisé lors d’un comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) dont nous demandons la réunion au plus vite ; un calendrier adapté permettant le versement rapide de premiers acomptes doit en ressortir », poursuit la FNSEA.

Face à la sécheresse, qui se répète désormais d’année en année, le syndicat majoritaire rappelle aussi que des mesures de fond sont nécessaires, comme « le stockage hivernal de l’eau et la sécurisation de son approvisionnement », ou encore « le développement d’outils de type assurantiels ».