Une double reconnaissance pour Performance Pulvé

Réduire l’utilisation des produits phytos en viticulture au moyen de pulvérisateurs performants qualifiés Performance Pulvé : tel est l’intitulé de la fiche n’°102 qui vient d’enrichir le panel et le panier du Contrat de solutions. Depuis 2019, la profession fédère 44 partenaires qui s’attachent à recenser, et à vulgariser, des actions destinées réduire les usages et les impacts des produits phyto, en mobilisant tous les leviers possibles dans les domaines de l’agronomie, de la génétique, du numérique, de l’agroéquipement ou encore du biocontrôle. Le Contrat de solutions prend la forme de fiches pratiques, au nombre de 110 actuellement.

Un dispositif plébiscité par les constructeurs

Marque déposée par l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), Performance Pulvé garantit les performances des pulvérisateurs viticoles par des notations sur leur qualité d’application et leur potentiel de réduction de doses en viticulture. L’IFV s’appuie notamment sur le banc EvaSpayViti, une vigne artificielle capable de quantifier, en sortie de buses ou de diffuseurs, les gouttelettes se déposant sur des collecteurs m collecteurs mimant des feuilles de vigne. Lancé en 2020, le dispositif Performance Pulvé a conquis quasiment l’ensemble de la vingtaine de fabricants. A ce jour, se sont 22 modèles de pulvérisateurs représentant un total de près de 120 déclinaisons différentes (ou variantes) qui sont qualifiées sur la plateforme informatique.

Performance Pulvé vient par ailleurs d’être intégré au dispositif des Certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP). Instaurés en 2016 dans le cadre du Plan Ecophyto, les CEPP visent à réduire le recours aux produits phytos en imposant aux distributeurs la mise en avant de solutions alternatives, sous la forme d’actions standardisées reconnues pour les économies de produits ou les réductions d'impact qu’elles peuvent générer. Les pulvérisateurs qualifiés permettent d’engranger entre 103 et 258 CEPP.

Flécher les aides PCAE

Cette double reconnaissance devrait favoriser le fléchage des investissements dans le cadre des Plans de compétitivité et d'adaptation des exploitations (PCAE). Les initiatives en ce sens des Régions seraient d’autant bienvenues que le parc affiche une certaine vétusté, pour ne pas dire une vétusté certaine. Estimé entre 55.000 et 65.000 matériels, le parc aurait un âge moyen de 13,5 années. La durée de vie moyenne des appareils serait de l’ordre d’une vingtaine d’années avec un taux de renouvellement annuel, par les ventes de matériel, voisin de 5 %. En vignes larges, au-delà des différences entre régions, on estime à plus de 85 % le parc de matériels moyennement précis et générant un niveau de dérive significatif (voûtes pneumatiques, aéroconvecteurs simple ou multi-turbines, canons oscillants…).