Une hausse des charges inquiétantes

La guerre en Ukraine se fait de plus en plus ressentir au quotidien, même si cela n’est rien par rapport au drame que vit le peuple ukrainien. Toute l’économie européenne est impactée, après trois ans de pandémie de Covid19.

Les super puissances que sont la Chine et les États-Unis comptent les coups sans trop se mouiller, car ils ne sont pas aussi dépendants que l’Europe à la rupture des échanges économiques avec la Russie (surtout la Chine qui n'a rien arrêté).  

Les matières premières indispensables à l’industrie ne sont plus disponibles, dans un commerce mondial où les transports maritimes ne peuvent plus assurer les flux de marchandises (manque de conteneurs et de bateaux). De grosses entreprises comme des PME sont mises en grandes difficultés et risquent de fermer, faute d’approvisionnements ou d’explosions des coûts de production.

Jusqu’à présent, l’impact du déclenchement de cette guerre n’a été ressenti par les ménages que sur la flambée du prix des carburants. La seconde vague arrive avec une forte inflation des produits alimentaires. En ce qui concerne la viande bovine, s’il y a quelques semaines le climat était déjà agité sur fond de décapitalisation et déséquilibre offre/demande, aujourd’hui est venu le temps des incertitudes face à une nouvelle réalité jamais vécue sur le marché.

Les industriels de la viande doivent faire face à la très grande magnitude de l'augmentation des prix du bétail et des coûts de transformation. Les charges progressent plus vite que les répercussions appliquées à la viande dans le secteur aval, même si les clients n’ont pour le moment pas d’autres choix que d’accepter ces hausses.

Les producteurs quant à eux tentent de tenir le coup, malgré l'augmentation du coût de l’énergie, de tous les intrants et des aliments pour animaux. La progression constante des prix de la viande est rassurante, mais elle doit se poursuivre, avec à terme un risque de vendre moins de viande.   

Certains abatteurs commencent à constater une baisse des commandes de certaines pièces nobles, et ils craignent que les consommateurs se tournent vers d'autres aliments au prix plus abordables (porc, poulet ou végétal). Les ventes de viande transformée avec le steak haché en fer de lance restent en revanche soutenues avec une croissance des prix qui demeure supportable pour le consommateur. Cela est moins vrai du côté de la RHF où l’accroissement des coûts de production est plus difficile à répercuter sur des tarifs souvent négociés en début d’année comme le prix des cantines scolaires.

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