Viande bovine – Léger tassement sur les laitières.

Bovins races allaitantes - La tendance commerciale de la semaine se durcit. Avec le contexte économique inflationniste et la perte de pouvoir d’achat des ménages, la consommation de viande bovine décroche et fait gonfler les stocks. Les industriels de la viande réduisent leurs activités. Tout le monde se serre la ceinture pour dégonfler les stocks. Les deux semaines écourtées de la Toussaint et du 11 novembre sont les bienvenues dans ce sens, mais en cela crée en revanche une certaine tension sur le marché en vif, car les volumes se montrent maintenant largement suffisants. Le niveau de la demande est peu soutenu avec une certaine inquiétude dans la boucherie traditionnelle pour le long week-end de la Toussaint. Les tarifs se maintiennent néanmoins dans les Blondes d’Aquitaine, Parthenaises, Aubracs, Limousines ou Charolaises lourdes ou de qualité bouchère. Ces gammes de marchandises dont les coûts de production sont élevés doivent maintenir leurs niveaux de rémunération.  Dans les Charolaises plus standards et l’ensemble des allaitantes de choix secondaire, le commerce est plus calme face aux stocks d’aloyaux dans les abattoirs, mais l’équilibre offre/demande permet de maintenir les prix. La pression est plus sensible dans le bas de gamme qui subit la tension mise sur les laitières.

Réformes laitières – Les travaux de semis de blé avancent vite, ce qui minimise l’effet travaux sur les volumes disponibles pour les abattoirs. Les industriels couvrent largement leurs besoins face au recul des ventes dans le secteur aval et il faut remonter à novembre 2020 pour observer la dernière pression mise sur les prix, qui étaient alors à 2,75€. La tension commerciale est mesurée, mais elle marque les esprits dans un flux haussier permanent. Cette pression est renforcée dans le milieu et bas de gamme, mais les bonnes vaches viandées sont moins touchées avec des écarts qui sont de nouveau observés entre les abattoirs. La demande est plus réservée dans les taureaux de réforme, ce qui est signe d’une saturation du marché en minerai. 

Jeunes bovins – Les tarifs demeurent sur une pente ascendante, dopée par la demande allemande. L’Italie reste en retrait avec une consommation qui pâtit comme en France de l’inflation. Les débouchés sur le marché intérieur sont stables, mais ce sont toujours les pièces nobles qui posent des problèmes.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : Le commerce sera calme avec des tarifs juste maintenus dans les Charolaises. 

Bovins races laitières : Les industriels vont maintenir la pression sur les laitières

Jeunes bovins : Le commerce restera régulier avec des tarifs facilement reconduits. 

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