Viande bovine – Très forte pression sur les laitières maigres.

Bovins de boucherie – Le climat commercial se tend avec des industriels qui cherchent toujours à amoindrir les écarts de valorisation des réformes laitières avec nos voisins européens. Sauf que la situation est la même dans beaucoup de pays où le décalage entre l’offre et la demande entraîne une tendance baissière que ce soit en Allemagne, en Irlande ou en Pologne avec des laitières entre 3,50 et 3,70€. Du côté des jeunes bovins, le marché semble se stabiliser, même si les écarts entre les pays restent conséquents. En France, le niveau de l’offre n’est pas abondant, mais il suffit à couvrir les besoins des abatteurs à la veille d’une semaine écourtée par le férié de la Toussaint. Les travaux de saison sont quelque peu perturbés par les fortes précipitations de ces derniers jours, ce qui amoindrit le recul de l’offre dans les abattoirs. Sur les marchés en vif, le climat commercial est un peu plus calme avec un maintien des prix dans le domaine des bonnes femelles Blondes d’Aquitaine ou Parthenaises ou Limousines de qualité bouchère. Les ventes sont moins soutenues dans les bonnes Charolaises viandées, et la tension est plus perceptible dans les Charolaises R et l’ensemble des génisses et vaches de moyenne conformation. Les animaux légers ou plus juste en finition sont entraînés par la dégradation du prix des laitiers et des races mixtes.    

Réformes laitières – Avec les vacances de la Toussaint, la demande en viande hachée fraîche est amoindrie pour une offre qui reste suffisante pour l’activité des abatteurs. Ils sont nombreux à ne travailler que sur 4 jours. De nombreux industriels sont en difficulté face à la hausse des charges et la baisse de valorisation des coproduits. La pression sur les prix entamés depuis quelques semaines se poursuit sur réformes Prim’Holsteins, Normandes ou Montbéliardes, avec une baisse marquée dans le milieu de gamme et bas de gamme. Ces baisses passent en dehors des radars de cotations régionales qui ne prennent en compte que les animaux 3 d’engraissement.  

Jeunes bovins – Les volumes travaillés en Allemagne ou en Irlande restent largement supérieurs à la France avec recpectivenent 19000, 18000 et 11000 animaux abattus chaque semaine.  La stabilité des prix est assurée en partie par la contractualisation de 30% des races à viande et 46% en origine laitière. La demande pour le halal est importante pour ce secteur d’activité, quand les mouvements à l’export se tendent. Les niveaux de prix sont stables dans les races à viande, mais le prix des réformes laitières pèse sur les JB laitiers.

Avis d’expert :

Bovins de races à viande : Le commerce sera plus compliqué, avec des tarifs justes maintenus dans les femelles de qualité bouchère et une tendance baissière dans les allaitantes de choix secondaire. 

Bovins de races laitières : Les industriels vont accentuer la pression sur les prix. 

Jeunes bovins : Le commerce sera plus calme avec des tarifs qui devraient néanmoins se maintenir.

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