<div class="rendezvous">
<div class="question">
<h3>Comment s&rsquo;organiseront les prochaines rencontres annuelles du GIS PICl&eacute;g&thinsp;?</h3>
</div>

<p>En raison de la situation sanitaire, nous avons d&eacute;cid&eacute; en amont d&rsquo;organiser sous forme de webinaires plusieurs manifestations. Ce fut le cas d&rsquo;un s&eacute;minaire sur le mara&icirc;chage p&eacute;riurbain qui a eu lieu le 12&nbsp;octobre. Et ce sera aussi le cas des rencontres du GIS PICl&eacute;g qui ont lieu chaque ann&eacute;e sur deux demi-journ&eacute;es. Ce nouveau format webinaire modifie profond&eacute;ment l&rsquo;organisation. Celle-ci doit &ecirc;tre beaucoup plus cadr&eacute;e afin que les &eacute;changes se d&eacute;roulent le mieux possible malgr&eacute; la distance. Le d&eacute;roul&eacute; des expos&eacute;s des intervenants n&rsquo;est pas tr&egrave;s diff&eacute;rent de ce qui peut &ecirc;tre fait dans une salle. Pour les &eacute;changes avec le public, nous utilisons les nombreux outils des logiciels de visioconf&eacute;rence&thinsp;: les participants peuvent demander &agrave; intervenir et on choisit de leur donner la parole au moment voulu en ouvrant leur micro, comme on le ferait dans une salle. Ils peuvent aussi poser leurs questions par &eacute;crit dans le chat. Ainsi, il faut pr&eacute;voir suffisamment de personnes organisatrices&thinsp;: une pour la pr&eacute;sentation, une qui suit le chat et une qui donne la parole au public. Ce qui change le plus, c&rsquo;est le d&eacute;roulement des ateliers. Lors des conf&eacute;rences &laquo;&nbsp;physiques&nbsp;&raquo;, ceux-ci permettent des &eacute;changes en petit nombre sur une probl&eacute;matique pr&eacute;cise. A distance, nous utilisons des outils sp&eacute;cifiques pour essayer d&rsquo;avoir le m&ecirc;me niveau de d&eacute;bat et d&rsquo;implication de la part des participants.</p>

<div class="question">
<h3>Quelle qualit&eacute; des &eacute;changes constatez-vous dans ces nouveaux formats de communication&thinsp;?</h3>
</div>

<p>La qualit&eacute; des &eacute;changes peut &ecirc;tre tr&egrave;s bonne si on est bien organis&eacute; et que les interventions de chacun sont bien cadr&eacute;es. Elle n&eacute;cessite une certaine discipline des participants vis-&agrave;-vis des consignes. Mais depuis quelques mois que ce format s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute;, les gens s&rsquo;habituent peu &agrave; peu et la qualit&eacute; des &eacute;changes s&rsquo;am&eacute;liore. La phase de synth&egrave;se des discussions est plus compliqu&eacute;e que le reste. Nous avons choisi de r&eacute;aliser cette restitution par &eacute;crit et de l&rsquo;envoyer aux participants, ainsi que de la publier sur le site du GIS PICl&eacute;g. La qualit&eacute; des &eacute;changes d&eacute;pend malheureusement en partie de l&rsquo;&eacute;quipement des intervenants (qualit&eacute; du micro, de la connexion internet). Nous essayons d&rsquo;anticiper ces probl&egrave;mes en faisant des tests en amont. Une autre contrainte du format r&eacute;side dans le fait qu&rsquo;il y ait beaucoup plus de d&eacute;fections qu&rsquo;en pr&eacute;sentiel. Les gens s&rsquo;inscrivent plus facilement, mais d&eacute;cident plus facilement aussi de ne pas participer.</p>

<div class="question">
<h3>Les formats &laquo;&nbsp;&agrave; distance&nbsp;&raquo; pourront-ils avoir une influence sur les niveaux de collaboration et le d&eacute;veloppement de projets d&rsquo;exp&eacute;rimentation au sein du GIS PICl&eacute;g&thinsp;?</h3>
</div>

<p>Les phases d&rsquo;&eacute;criture et de construction des projets se faisaient d&eacute;j&agrave; &agrave; distance, je pense qu&rsquo;il y aura peu de diff&eacute;rences &agrave; ce niveau. En revanche, cela risque d&rsquo;&ecirc;tre plus p&eacute;nalisant pour l&rsquo;initiation des projets. Le fait de moins se voir et d&rsquo;&eacute;changer de mani&egrave;re plus codifi&eacute;e pourraient apporter des difficult&eacute;s aux germinations de projets, pendant lesquelles les discussions &agrave; b&acirc;tons rompus sont souvent tr&egrave;s b&eacute;n&eacute;fiques. Concernant les manifestations, nous essayons de maintenir toutes celles pr&eacute;vues malgr&eacute; l&rsquo;impossibilit&eacute; de se voir physiquement. Les &eacute;changes doivent perdurer.</p>
</div>

<div class="encadre">
<h3><a href="https://www.picleg.fr/Actualites/Rappel-Les-13es-Rencontres-du-GIS-PICleg-se-derouleront-le-24-novembre-2020-en-webinaire">Programme complet et inscriptions des rencontres du GIS PICl&eacute;g </a></h3>
</div>



Le GIS PIClég organise ses rencontres annuelles sous forme de webinaire le 24 novembre prochain. Vincent Faloya, animateur du GIS, partage ses retours d'expériences sur ce format de conférence devenu omniprésent avec la crise sanitaire actuelle.

« En webinaire, la qualité des échanges peut être très bonne si on est bien organisé »

<p>L&rsquo;objectif de ces Troph&eacute;es est de mettre en valeur le dynamisme du secteur de l&rsquo;agriculture biologique, par la distinction d&rsquo;innovations mises en &oelig;uvre par des producteurs et entreprises certifi&eacute;s bio ou en cours de conversion, dans les domaines de la production, de la transformation et de la distribution de produits biologiques.</p><p>Dans chacune des deux cat&eacute;gories ("producteur" ou "entreprise / association"), un laur&eacute;at et un coup de c&oelig;ur du jury seront d&eacute;sign&eacute;s et remporteront respectivement chacun la somme de 6 000 &euro; et de 1 500 &euro;. Ce concours est ouvert &agrave; tous les acteurs professionnels et entreprises&nbsp;&nbsp; des fili&egrave;res biologiques certifi&eacute;s et en conversion. Ils peuvent se pr&eacute;senter &agrave; titre individuel ou collectif, dans le cas de d&eacute;marches port&eacute;es par plusieurs acteurs r&eacute;unis au sein d&rsquo;une association, d&rsquo;un CETA, GIEE, d&rsquo;un GDA, d&rsquo;une CUMA... le cas &eacute;ch&eacute;ant, en coop&eacute;ration avec une ou plusieurs collectivit&eacute;s locales</p><h2><strong>Comment parti</strong><strong>ciper&nbsp;?</strong></h2><p>Les Troph&eacute;es de l'Excellence Bio r&eacute;compensent des innovations techniques, sociales, &eacute;conomiques, ou commerciales comme :</p><p>- une nouvelle m&eacute;thode de production</p><p>- de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s, dans des conditions durables et r&eacute;mun&eacute;ratrices pour les producteurs et accessibles pour les consommateurs</p><p>- l'utilisation de nouvelles mati&egrave;res premi&egrave;res</p><p>- la mise en place d'une nouvelle organisation du travail</p><p>- la mise en place d'une nouvelle gouvernance</p><p>- la production d'un nouveau produit dans le cadre de la cr&eacute;ation ou d'une diversification de fili&egrave;re, d'une d&eacute;marche environnementale (r&eacute;duction du gaspillage, &eacute;conomie circulaire), d'une d&eacute;marche d'am&eacute;lioration de la qualit&eacute; nutritionnelle.</p><p>Les laur&eacute;ats sont traditionnellement r&eacute;compens&eacute;s &agrave; l&rsquo;occasion du Salon de l&rsquo;agriculture. Cette ann&eacute;e, en raison de la crise sanitaire, une c&eacute;r&eacute;monie sera maintenue au printemps pour honorer les laur&eacute;ats, en plein air, si les conditions sanitaires le permettent.</p><p>Toutes les informations sont disponibles sur le site de l&rsquo;Agence Bio :</p><p><a href="https://www.agencebio.org/accueil/actualites/les-evenements-de-lagence-bio/les-trophees-bio/" target="_blank">https://www.agencebio.org/accueil/actualites/les-evenements-de-lagence-bio/les-trophees-bio/</a></p>


C’est désormais un évènement annuel, connu et reconnu, pour les filières de l’agriculture bio. Les Trophées de l’Excellence Bio, organisés par l’Agence Bio et le Crédit Agricole, sont en route pour une 8ème édition. Agriculteurs, entreprises et associations ont jusqu’au 18 décembre 2020 pour proposer leurs initiatives bio "exemplaires, innovantes et reproductibles".

C’est parti pour la 8ème édition des Trophées de l’Excellence Bio !

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Herses &eacute;trilles, houes rotatives, bineuses&nbsp;: Carr&eacute; dispose d&rsquo;une large gamme de mat&eacute;riels d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&rsquo;entretien m&eacute;canique des cultures. Le constructeur d&eacute;veloppe par ailleurs des syst&egrave;mes de guidage par cam&eacute;ra conjuguant efficacit&eacute;, s&eacute;lectivit&eacute; et ergonomie de conduite. Avec Anatis, le constructeur entre dans une nouvelle dimension, celles des v&eacute;hicules autonomes et plus pr&eacute;cis&eacute;ment des robots bineurs. Anatis a &eacute;t&eacute; finalis&eacute; par l&rsquo;entreprise HKTC, une joint-venture r&eacute;unissant Carr&eacute; et Hydrokit. Sa commercialisation&nbsp;est confi&eacute;e &agrave; Latitude GPS, une entreprise cr&eacute;&eacute;e par un agriculteur, Emmanuel Vauquelin, passionn&eacute; par les nouvelles technologies. Latitude GPS distribue notamment les solutions Trimble au sein de sa filiale Vantage Nord, les drones SenseFly ou encore les solutions de semis de pr&eacute;cision Precision Planting.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">120 000 euros</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Apr&egrave;s cinq ann&eacute;es de recherche et d&eacute;veloppement, qui ont vu notamment le projet recevoir une citation au Sima 2015, le robot part donc &agrave; l&rsquo;assaut des planches maraich&egrave;res, autoguid&eacute; par GPS et Lidar, anim&eacute; par quatre roues directrices et motrices, dot&eacute; d&rsquo;un&nbsp;attelage trois point, apte &agrave; biner et pulv&eacute;riser en localis&eacute;, avec une autonomie de 8 heures et batteries interchangeables et un contr&ocirc;le &agrave; distance via une appli mobile. Le robot peut aussi collecter des donn&eacute;es agronomiques (nombre de pieds, calibre...). Hors options, Anatis est propos&eacute; au prix de 120.000 euros. Latitude GPS escompte en commercialiser quelques unit&eacute;s en 2021 sur les 47 d&eacute;partements (tiers Nord-Est) que la soci&eacute;t&eacute; couvre.</p>


Dédié au binage et à la collecte de données en maraichage, le robot est distribué par Latitude GPS, une entreprise spécialisée dans l’agriculture de précision.

Carré entame la commercialisation de son robot Anatis

<p>La d&eacute;cision est tomb&eacute;e lundi 16 novembre. Alors que le Sival devait afficher complet &agrave; quelques semaines de son ouverture, le salon angevin a &eacute;t&eacute; contraint contraint de renoncer &agrave; accueillir visiteurs et exposants en janvier prochain. <em>&laquo; C&rsquo;est un d&eacute;chirement que de devoir imaginer un mois de janvier sans Sival, qui constitue pour tous les professionnels que nous sommes un temps unique d&rsquo;&eacute;changes et de business</em>, pr&eacute;cise Bruno Dupont, Pr&eacute;sident du Sival. <em>La situation sanitaire nous impose cette d&eacute;cision de report en 2022 &raquo;</em>. Les organisateurs du salon travaillent d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; sur une s&eacute;rie de rendez-vous en ligne tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e 2021 pour permettre aux acteurs des fili&egrave;res des productions v&eacute;g&eacute;tales sp&eacute;cialis&eacute;es de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un fil rouge Sival.</p>



Devant la crise sanitaire qui se prolonge, les organisateurs du Sival ont pris la décision d'annuler l'édition 2021 du salon angevin. Le prochain Sival aura donc lieu en 2022.

Pas de Sival en 2021

<p>&laquo;&nbsp;<em>Je ne repars pas de z&eacute;ro, je repars en n&eacute;gatif</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ainsi que Dominique D&eacute;plat,&nbsp;ex-betteravier dans la plaine de Limagne, &eacute;voque le virage qu&rsquo;il a op&eacute;r&eacute; en 2020, premi&egrave;re campagne post-betterave. L&rsquo;agriculteur en cultivait 10 ha sur un total de 100 ha, jusqu&rsquo;&agrave; ce que la sucrerie de Bourdon, situ&eacute;e &agrave; Aulnat (Puy-de-D&ocirc;me) ferme ses portes, &agrave; l&rsquo;issue des arrachages de l&rsquo;automne 2019. &laquo; <em>Je repars en n&eacute;gatif parce que je ne connais rien de l&rsquo;itin&eacute;raire technique de ces nouvelles cultures</em>&nbsp;&raquo;, poursuit le producteur &laquo;&nbsp;<em>Et tant qu&rsquo;&agrave; y &ecirc;tre, j&rsquo;ai test&eacute; le bio&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1>Le confinement comme catalyseur</h1><p>L&rsquo;id&eacute;e lui est venue pendant le confinement. Son fils Adrien, &eacute;l&egrave;ve ing&eacute;nieur agronome, qui se confine &agrave; la ferme, &eacute;tudie l&rsquo;impact d&rsquo;une diversification de l&rsquo;assolement sur les investissements induits, les charges d&rsquo;exploitation, les d&eacute;fis techniques &agrave; relever, l&rsquo;organisation du travail &agrave; mettre en place, les risques de t&eacute;lescopage des chantiers, les niveaux de marge pouvant &ecirc;tre escompt&eacute;s, les circuits de commercialisation &agrave; privil&eacute;gier.</p><div class="citation">
    <span>"J&rsquo;ai baiss&eacute; mes charges de 30%, &eacute;quivalant &agrave; 300 &euro;/ha"</span>
</div>
<p>En l&rsquo;espace de quelques mois, ces deux &eacute;v&egrave;nements que sont la fin de la betterave et le confinement font bouger les lignes. Pas de quoi, toutefois, provoquer &agrave; ce stade un chambardement de l&rsquo;assolement, qui repose aujourd&rsquo;hui sur deux piliers que sont le ma&iuml;s semences (21,5 ha) et l&rsquo;asperge blanche (3 ha), aux c&ocirc;t&eacute;s du bl&eacute;, du ma&iuml;s conso et du tournesol ou encore de prairies mises &agrave; disposition d&rsquo;un &eacute;leveur voisin.</p><p>Ind&eacute;pendamment de ces &eacute;l&eacute;ments d&eacute;clencheurs, le c&eacute;r&eacute;alier &eacute;tait depuis quelques ann&eacute;es en phase de r&eacute;flexion, mais celle-ci portait moins sur la r&eacute;organisation de l&rsquo;assolement que sur la compression des charges, et notamment des charges de structure &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai ren&eacute;goci&eacute; mes contrats d&rsquo;assurance</em>, explique-t-il. <em>J&rsquo;ai embauch&eacute; un jeune &agrave; temps partiel pour g&eacute;rer l&rsquo;entretien du mat&eacute;riel et me seconder sur l&rsquo;exploitation, avec &agrave; la cl&eacute; une r&eacute;duction de 30% du poste. J&rsquo;ai simplifi&eacute; le travail du sol et &eacute;conomis&eacute; 20% de gazole. Au total, j&rsquo;ai baiss&eacute; mes charges de 30%, &eacute;quivalant &agrave; 300 &euro;/ha&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Dominique D&eacute;plat a aussi ren&eacute;goci&eacute; l&rsquo;emprunt r&eacute;alis&eacute; pour la toiture photovolta&iuml;que de son hangar. Un investissement dont la r&eacute;flexion avait &eacute;t&eacute; mutualis&eacute;e et optimis&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;un Ceta, et qui avait d&eacute;bouch&eacute; sur la construction d&rsquo;une dizaine de b&acirc;timents dans la plaine.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/3/2/3562321-1-fre-FR/04244289e8e3-hangar-jpg" alt="La toiture photovolta&iuml;que, la &quot;future retraite&quot;" height="902" width="1420" /><figcaption>La toiture photovolta&iuml;que, la &quot;future retraite&quot;</figcaption></figure>

</div>
<h1>L&rsquo;asperge, en pointe sur la diversification</h1><p>Cette ann&eacute;e 2020 &eacute;tait une ann&eacute;e test pour ces nouvelles esp&egrave;ces, d&eacute;velopp&eacute;es sur quelques milliers de m2. &laquo;&nbsp;<em>En patate douce, je me suis laiss&eacute; surprendre par le calibre et j&rsquo;ai subi une attaque carabin&eacute;e de taupin</em>, explique l&rsquo;agriculteur. <em>La tomate de plein champ n&rsquo;a pas trop mal march&eacute;, de m&ecirc;me que la betterave rouge. L&agrave;-dessus, il faut que je me penche sur la transformation</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>L&rsquo;agriculteur avait d&eacute;j&agrave; un pied dans la production l&eacute;gumi&egrave;re avec l&rsquo;asperge, pr&eacute;sente sur l&rsquo;exploitation quand il en a pris les r&ecirc;nes en 2005, et pour le coup parfaitement ma&icirc;tris&eacute;e. L&rsquo;&eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par son fils a d&eacute;montr&eacute; l&rsquo;opportunit&eacute; et la pertinence d&rsquo;en cultiver un ha de plus, ce qui sera r&eacute;alis&eacute; en 2022 pour une entr&eacute;e en pleine production deux ans plus tard. La recette commerciale de l&rsquo;asperge tient en trois tiers&nbsp;: vente directe, grandes surfaces, revendeurs. Une s&eacute;curit&eacute; qui n&rsquo;a pas de prix et une formule qui pourrait &ecirc;tre appliqu&eacute;e aux nouvelles productions l&eacute;gumi&egrave;res, en jouant notamment sur la corde locale.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Projets alimentaires territoriaux, restauration collective, drive fermiers, magasins de producteurs, vente directe, nous devons miser sur l&rsquo;engouement des consommateurs pour les produits locaux</em>, estime Dominique D&eacute;plat. <em>Outre la qu&ecirc;te de valeur, c&rsquo;est aussi l&rsquo;occasion de sortir nos produits, nos pratiques et nos fermes&nbsp;de l&rsquo;anonymisation </em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/2/2/3562245-1-fre-FR/89abe1368c41-d-de-plat-asperges-jpg" alt="L&#039;aspergeraie passera de 3 ha &agrave; 4 ha en 2021" height="1478" width="1978" /><figcaption>L&#039;aspergeraie passera de 3 ha &agrave; 4 ha en 2021</figcaption></figure>

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<h1>Irriguer du bl&eacute;&nbsp;?</h1><p>Comme quoi, &agrave; 55 ans, on peut renverser la table et quitter sa zone de confort. &laquo;&nbsp;<em>La betterave, c&rsquo;&eacute;tait confortable</em>, admet l&rsquo;agriculteur. <em>Les rendements &eacute;taient au rendez-vous et les prix suivaient. Sauf que depuis quelques ann&eacute;es, les r&eacute;sultats baissaient ostensiblement, sous l&rsquo;effet notamment d&rsquo;&eacute;pisodes de s&eacute;cheresse ou de gr&ecirc;le. En Limagne, le changement climatique est une r&eacute;alit&eacute;. Des &eacute;tudes ont montr&eacute; qu'il grignotait la mati&egrave;re organique de nos sols, autrement dit leur fertilit&eacute;. Je ne suis pas s&ucirc;r qu&rsquo;irriguer des bl&eacute;s soit une solution durable&nbsp;</em>&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"La diversification va devenir la norme"</span>
</div>
<p>En Limagne, la perte de la betterave a &eacute;limin&eacute; d&rsquo;un coup une bonne t&ecirc;te d&rsquo;assolement et une culture capable de valoriser l&rsquo;irrigation, d&eacute;ploy&eacute;e sur 40 ha chez Dominique D&eacute;plat. D&rsquo;o&ugrave; la diversification. &laquo;&nbsp;<em>Pour des questions climatiques, agronomiques ou &eacute;conomiques, la diversification va devenir la norme</em>&nbsp;&nbsp;&raquo;, conclut le producteur.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/2/2/3562248-1-fre-FR/f148162dabf4-agrikolis-jpg" alt="L&#039;Earl D&eacute;plat est point-relais Agrikolis, un compl&eacute;ment de revenu qui ne peut pas nuire &agrave; la vente directe" height="1304" width="1814" /><figcaption>L&#039;Earl D&eacute;plat est point-relais Agrikolis, un compl&eacute;ment de revenu qui ne peut pas nuire &agrave; la vente directe</figcaption></figure>

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<aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Outre la toiture photovolta&iuml;que de son hangar, sa &laquo; future retraite &raquo;, Dominique D&eacute;plat s&rsquo;est rapproch&eacute; de deux start-ups pour engranger quelques centaines d&rsquo;euros mensuels. La premi&egrave;re, Stocky, est sp&eacute;cialis&eacute;e dans le gardiennage en exploitation de caravanes et camping-cars. La seconde, Agrikolis, s&rsquo;appuie sur les exploitations comme point-relais de livraison, en jouant du fait qu&rsquo;elles sont ouvertes 7/7 et quasiment 24/24, facilitant ainsi les possibilit&eacute;s de retrait par les particuliers, avec peu de limites concernant la taille des colis.</p>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles </strong><strong>de la s&eacute;rie&nbsp;: </strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-1-5-quand-la-diversification-devient-la-norme">Apr&egrave;s-betterave (1/5) : &laquo; Quand la diversification devient la norme &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-2-5-se-reconnecter-a-l-elevage-avec-la-fibre-de-luzerne">Apr&egrave;s-betterave (2/5) : &laquo;&nbsp;Se reconnecter &agrave; l&rsquo;&eacute;levage avec la fibre de luzerne&nbsp;&raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-3-5-c-est-le-debut-des-haricots">Apr&egrave;s-betterave (3/5) : &laquo; C&rsquo;est le d&eacute;but des haricots &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-4-5-les-proteines-vegetales-du-grain-a-moudre-pour-limagrain-coop">Apr&egrave;s-betterave (4/5) : Les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, du grain &agrave; moudre pour Limagrain Coop</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-5-5-un-regime-sans-sucre-mais-pas-sans-eau">Apr&egrave;s-betterave (5/5) : Un r&eacute;gime sans sucre mais pas sans eau</a></p></td></tr></tbody></table>


A Joze (Puy-de-Dôme), Dominique Déplat, céréalier en conventionnel, s’est essayé à la betterave rouge, à la patate douce et à la tomate de plein champ, le tout en bio. Plusieurs de ces espèces devaient perdurer dans son assolement, aux côtés de l’asperge, au titre de la diversification. Pardon, de la normalité. Et des circuits courts.

Après-betterave (1/5) : « Quand la diversification devient la norme  »

<p class="CxSpFirst">L&rsquo;Interprofession des Fruits et L&eacute;gumes d&rsquo;Alsace, l&rsquo;Association pour la Valorisation de la Choucroute d&rsquo;Alsace, le syndicat des producteurs de choux &agrave; choucroute d&rsquo;Alsace et le syndicat des choucroutiers d&rsquo;Alsace ont lanc&eacute; le 13 novembre un appel aux Fran&ccedil;ais &agrave; consommer de la choucroute d&rsquo;Alsace IGP. Un plan de communication va aussi &ecirc;tre mis en place pour dynamiser les achats sur les circuits encore disponibles (GMS, boucheries-charcuteries, soci&eacute;t&eacute;s de restauration, vente &agrave; la ferme)&nbsp;: campagnes m&eacute;dia dans les quotidiens DNA et L&rsquo;Alsace, sur Facebook, PLV...</p>

<p class="CxSpMiddle">En effet, dans le contexte sanitaire actuel, la commercialisation est r&eacute;duite de moiti&eacute; (fermeture des restaurants, diminution du march&eacute; de la restauration collective, absence de festivit&eacute;s...), rapportent les organisations alsaciennes. En production, les indicateurs sont <em>&laquo;&nbsp;pr&eacute;occupants&nbsp;&raquo;, </em>avec une <em>&laquo;&nbsp;accumulation de stocks de choucroute dans les cuves&nbsp;chez les choucroutiers&nbsp;&raquo;. </em>Les producteurs peuvent attendre encore trois &agrave; quatre semaines pour finir la r&eacute;colte si la m&eacute;t&eacute;o le permet mais<em> &laquo;&nbsp;pass&eacute; ce d&eacute;lai, ce seront 5 000 t de choux qui risquent de se faire broyer, faute de trouver preneur&nbsp;&raquo;.</em></p>

<div alt="choucroute appel affiche" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="661cfbe2-e71e-4c66-9ec7-94ab727315f3" title="choucroute appel affiche" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/choucroute%20appel%20affiche.JPG" alt="choucroute appel affiche" typeof="foaf:Image" /></div>




Suite à la perte d'une partie de ses débouchés, mesures sanitaires oblige, la filière de la choucroute d'Alasce IGP lance un appel aux Français à consommer local. L'objectif : écouler les volumes de choucroute et de choux qui s'accumulent dans les cuves et dans les champs.

 

La Choucroute d’Alsace IGP communique pour sauver ses volumes

<p>L&rsquo;Association fran&ccedil;aise des journalistes agricoles et alimentaires (Afja) a convi&eacute; Mathieu Lancry, pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Norabio et administrateur Biocoop, a une visioconf&eacute;rence le 13 novembre. Il a fait le point sur le march&eacute;. Ce fut l&rsquo;occasion de recueillir la vision d&rsquo;un fournisseur en l&eacute;gumes bio, qui assure pr&egrave;s de 60 % de son chiffre d&rsquo;affaires avec l&rsquo;enseigne.</p>

<h3>Impact des confinements</h3>

<p>L&rsquo;ann&eacute;e 2020 est marqu&eacute; par la crise de la Covid-19 qui a entra&icirc;n&eacute; deux confinements. Deux p&eacute;riodes qui ont vu des r&eacute;sultats diff&eacute;rents.</p>

<p>&laquo; <em>Durant le premier confinement, nous avons assist&eacute; &agrave; des hausses de demandes allant jusqu&rsquo;&agrave; 50 %, voire 100 % sur certaines cat&eacute;gories de produits,</em> pr&eacute;cise Mathieu Lancry, <em>cela a pu &ecirc;tre parfois difficile &agrave; suivre au niveau logistique : nos ateliers de conditionnement ont tourn&eacute; 24 heures sur 24. Et il a fallu juguler la possible pression sur les prix : <strong>un consommateur n&rsquo;a pas &agrave; payer plus cher un produit qui est disponible.</strong> La contractualisation avec Biocoop permet d&rsquo;&eacute;viter toute sp&eacute;culation</em> &raquo;. Le deuxi&egrave;me confinement, entam&eacute; cet automne, bouscoule moins la donne : &laquo; <em>La progression est beaucoup plus mesur&eacute;e, entre 10 et 15 %</em> &raquo;.&nbsp;</p>

<p>Biocoop a d&eacute;velopp&eacute; une offre pour la restauration collective (Biocoop Restauration) qui concerne 6 000 clients (pour un &eacute;quivalent de 5,4 millions de repas en 2019). Celle-ci a &eacute;t&eacute; impact&eacute; lourdement par la crise. &laquo; <em>Nous sommes dans une vraie impasse et &agrave; court terme les perspectives sont plut&ocirc;t sombres</em>, reconna&icirc;t Mathieu Lancry,<em> cependant,<strong> l&rsquo;augmentation des ventes en magasins a compens&eacute; largement l&rsquo;arr&ecirc;t de la restauration collective</strong></em> &raquo;.</p>

<h3>L&eacute;gumes bio&nbsp;: le plafond de verre atteint&nbsp;?</h3>

<p>Selon Kantar, la part de march&eacute; des l&eacute;gumes frais bio a stagn&eacute; depuis un an (9,8 % en septembre 2020, similaire &agrave; 2019). Comment l&rsquo;expliquer : l&rsquo;indice prix serait-il trop haut ? La concurrence d&rsquo;autres d&eacute;marches se ferait-elle sentir ? &laquo; <em>Concernant le prix, <strong>ce n&rsquo;est pas que le bio soit plus cher, c&rsquo;est que le prix du conventionnel est inf&eacute;rieur parce qu&rsquo;il n&rsquo;int&egrave;gre pas ses diff&eacute;rents impacts environnementaux</strong>. Si c&rsquo;&eacute;tait le cas, le conventionnel serait plus cher que le bien</em> &raquo;, assure Mathieu Lancry.</p>

<p>Sur la construction du prix, le pr&eacute;sident de Norabio consid&egrave;re qu&rsquo;une meilleure efficience, surtout en termes logistiques permet de de r&eacute;duire le prix<em> in fine</em>.</p>

<p>Si Mathieu Lancry reconna&icirc;t que &laquo; <em>les d&eacute;marche HVE, ZRP</em> [Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides,NDLR]<em> etc. sont entr&eacute;es dans le champ de vision et le consommateur semble s&rsquo;orienter vers elles</em> &raquo;, <em>il ajoute cependant que </em>&laquo; <em>Cela n&rsquo;a pas trop d&rsquo;impact chez nous qui assurons pr&egrave;s de 60 % de notre activit&eacute; avec Biocoop.<strong> A nous de faire comprendre aux consommateurs que le ZRP n&rsquo;est pas synonyme d&rsquo;absence de traitement </strong></em>&raquo;.</p>

<h3>Surgel&eacute;s et produits &eacute;quitables : deux march&eacute;s &agrave; conqu&eacute;rir</h3>

<p>En revanche, Mathieu Lancry confirme la <strong>forte volont&eacute; de Biocoop de d&eacute;velopper les produits &eacute;quitables</strong> (qui repr&eacute;sentent aujourd&rsquo;hui 24 % de la gamme), surtout en Nord-Nord, en s&rsquo;appuyant sur le Label &laquo; Bio Equitable en France &raquo; lanc&eacute; r&eacute;cemment avec Etiquable. Plusieurs groupements fruits et l&eacute;gumes sont engag&eacute;s dans la d&eacute;marche : &laquo; <em>L&rsquo;id&eacute;e est de basculer ensemble sur le nouveau label, certainement au printemps prochain. L&rsquo;objectif est que le label repr&eacute;sente 35 voire 40% de l&rsquo;offre totale de Biocoop </em>&raquo;, explique Mathieu Lancry, qui confirme par ailleurs que ce label viendra remplacer la marque d&eacute;di&eacute;e de Biocoop, &laquo; Ensemble &raquo;.</p>

<p>Autre axe de d&eacute;veloppement pour Norabio, la transformation : &laquo; <em><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/hauts-de-france-norabio-developpe-les-legumes-verts-pour-la-surgelation-regionale">La demande en surgel&eacute;s est forte</a>, surtout en MDD. C&rsquo;est un march&eacute; &agrave; conqu&eacute;rir, </em>conc&egrave;de-t-il,<em> L&rsquo;objectif est de se d&eacute;tacher de la mainmise des surg&eacute;lateurs (semences, suivi vari&eacute;tal&hellip;), de ne pas refaire ce qui s&rsquo;est pass&eacute; pour le conventionnel </em>&raquo;. Selon Kantar, les l&eacute;gumes bio repr&eacute;sentent pratiquement 10 % de l&rsquo;offre globale des surgel&eacute;s aujourd&rsquo;hui.&nbsp;&nbsp;</p>

<h3>Trois ans de conversion... &laquo; n&eacute;cessaires &raquo;</h3>

<p>Autre sujet, le plan Agirfood, pr&eacute;sent&eacute; r&eacute;cemment par Open Agrifood, propose de raccourcir la phase de conversion au bio de 3 ans &agrave; 2 ans. Pour Mathieu Lancry, &laquo; <em><strong>la transition de trois ans participe &agrave; la structuration de l&rsquo;offre</strong>. </em><em>Il est possible de voir l&rsquo;&eacute;volution pr&eacute;visible des volumes et de s&rsquo;adapter en cons&eacute;quence. Parfois, nous connaissons des soubresauts dans l&rsquo;offre qui peuvent atteindre entre 15 % et 20 % d&rsquo;augmentation sur certains produits, et c&rsquo;est ing&eacute;rable </em>&raquo;.</p>

<p>C&rsquo;est aussi une question de coh&eacute;rence : &laquo; <em>Les consommateurs ne comprendraient pas que l&rsquo;on abaisse ainsi la p&eacute;riode de transition. Biocoop propose d&eacute;j&agrave; des produits issus d&rsquo;exploitations en deuxi&egrave;me ann&eacute;e de conversion</em> &raquo;, conclut Mathieu Lancry.</p>



Marché du bio, impact de la Covid-19, et produits équitables : Mathieu Lancry, président de Norabio et administrateur de Biocoop, a répondu à l’Association française des journalistes agricoles et alimentaires.

Mathieu Lancry (coopérative Norabio) : « La contractualisation avec Biocoop permet d’éviter toute spéculation »

<p>Aguyane, Marron d&rsquo;Olargues, M&eacute;jane, Pellegrine, Raba&iuml;raise, Sardonne, Vivarais... ce sont quelques-unes des 30 vari&eacute;t&eacute;s inscrites dans le cahier des charges de la toute nouvelle AOC Ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes. La nouvelle est tomb&eacute;e courant septembre, &agrave; la veille de la r&eacute;colte. Autant dire que rien n&rsquo;&eacute;tait pr&ecirc;t pour apposer le logo AOC tout frais &eacute;moulu sur la toute fra&icirc;che r&eacute;colte 2020. &laquo;&nbsp;<em>Si la ch&acirc;taigne fraiche n&rsquo;en a pas en profit&eacute;, ce sera le cas pour </em><em>les ch&acirc;taignes &eacute;pluch&eacute;es s&egrave;ches et la farine</em> &raquo;, positive Nadia Vidal, pr&eacute;sidente de l&rsquo;Association des producteurs de ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes, d&eacute;sormais ODG de l&rsquo;appellation. L&rsquo;obtention de l&rsquo;AOC conclut un chantier ouvert il y a 15 ans. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;AOC est un pr&eacute;cieux s&eacute;same mais ce n&rsquo;est pas un aboutissement, c&rsquo;est au contraire le d&eacute;but d&rsquo;une nouvelle &egrave;re </em>&raquo;, poursuit la productrice qui exploite un verger de 2,5 ha au Collet de Deze (Loz&egrave;re) et dont la production est en partie transform&eacute;e en confiture, pur&eacute;e, sirop, et farine.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/7/1/3561700-1-fre-FR/18715ef0313e-aire-aoc-png" alt="L&#039;aire AOC de la ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes" height="491" width="385" /><figcaption>L&#039;aire AOC de la ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes</figcaption></figure>

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<h1>Le ch&acirc;taignier, 3<sup>&egrave;me</sup> pilier de la Pac&nbsp;?</h1>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/9/6/1/3561691-1-fre-FR/a38e51e90be5-cha-taigne-pastoralisme-jpeg" alt="Ch&acirc;taigne et pastoralisme (Cr&eacute;dit photo : Daniel Mathieu)" height="1024" width="1536" /><figcaption>Ch&acirc;taigne et pastoralisme (Cr&eacute;dit photo : Daniel Mathieu)</figcaption></figure>

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<p>L&rsquo;histoire la ch&acirc;taigne c&eacute;venole remonte au XI&egrave;me si&egrave;cle. Pendant des si&egrave;cles, la ch&acirc;taigneraie, qui couvrira jusqu&rsquo;&agrave; 50.000 ha, sera l&rsquo;&eacute;picentre d&rsquo;un &eacute;cosyst&egrave;me o&ugrave; &laquo;&nbsp;l&rsquo;arbre pain&nbsp;&raquo; nourrit les paysans c&eacute;venols et leurs cochons, les feuilles et sous-bois leurs brebis et leurs ch&egrave;vres tandis que le bois fa&ccedil;onne les planchers, les meubles et les charpentes&nbsp;(les cercueils aussi), les rejets &eacute;tant utilis&eacute;s pour la vannerie (et les berceaux). On n&rsquo;oublie pas le caract&egrave;re mellif&egrave;re de l&rsquo;esp&egrave;ce. Si la Politique agricole commune avait exist&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;poque, elle aurait fait du ch&acirc;taignier son troisi&egrave;me pilier.</p><div class="citation">
    <span>"Il y a une ch&acirc;taigneraie sur toute exploitation c&eacute;venole"</span>
</div>
        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/9/1/3561937-1-fre-FR/7f1a9055de8d-nadia-vidal-jpg" alt="Nadia Vidal, pr&eacute;sidente de l&rsquo;Association des producteurs de ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes" height="896" width="1054" /><figcaption>Nadia Vidal, pr&eacute;sidente de l&rsquo;Association des producteurs de ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes</figcaption></figure>

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<p>Las, la ch&acirc;taigneraie d&eacute;cline au XX&egrave;me si&egrave;cle sous l&rsquo;effet de l&rsquo;exode rural, du gel et de probl&egrave;mes sanitaires. Les vergers se transforment en peuplements forestiers et en taillis. Leur &eacute;tablissement en terrasses, qui fait toute leur singularit&eacute; et leur typicit&eacute;, se montre r&eacute;tif &agrave; la m&eacute;canisation. Au d&eacute;but du XXI&egrave;me si&egrave;cle, la ch&acirc;taigneraie exploit&eacute;e a fondu pour compter environ 1500 ha r&eacute;partis entre quelques centaines de producteurs. Jusqu&rsquo;&agrave; ce qu&rsquo;une poign&eacute;e d&rsquo;entre eux d&eacute;cide d&rsquo;inverser le cours de l&rsquo;histoire. L&rsquo;Ard&egrave;che voisine qui a d&eacute;croch&eacute; son AOC en 2006 a d&eacute;montr&eacute; que c&rsquo;&eacute;tait possible. Mais pas forc&eacute;ment simple. &laquo;&nbsp;<em>Il y a une ch&acirc;taigneraie sur toute exploitation c&eacute;venole</em>&nbsp;&raquo;, souligne Nadia Vidal. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;AOC va nous permettre de soutenir le processus de r&eacute;novation des vergers. On vise une progression d&rsquo;une vingtaine d&rsquo;hectares par an</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>Pas de bogues dans la poche</h1>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/8/6/1/3561688-1-fre-FR/1fe5bc4eefa3-gae-tan-reilhan-jpg" alt="Ga&euml;tan Reilhan, castan&eacute;iculteur et pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Origine C&eacute;vennes (R. Lecocq)" height="928" width="1132" /><figcaption>Ga&euml;tan Reilhan, castan&eacute;iculteur et pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Origine C&eacute;vennes (R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<p>Pour motiver la r&eacute;novation ou la plantation, la fiert&eacute; d&rsquo;avoir d&eacute;croch&eacute; le plus prestigieux des signes d&rsquo;origine et de qualit&eacute; ne suffira pas. Il faudra que les castan&eacute;iculteurs retrouvent dans leurs poches les fruits de leurs efforts et pas les bogues piquantes de leurs ch&acirc;taignes. Si l&rsquo;AOC ard&eacute;choise est un mod&egrave;le, une autre AOC, c&eacute;venole celle-l&agrave;, pourrait faire office de vigie. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;AOC oignon doux des C&eacute;vennes est un bon exemple &agrave; suivre</em>&nbsp;&raquo;, analyse Ga&euml;tan Reilhan. Le jeune agriculteur, qui en cultive 1,2 ha &agrave; Mandagout (Gard), sur les contreforts du Mont Aigoual, est bien plac&eacute; pour en parler, en tant que pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Origine C&eacute;vennes, bas&eacute;e &agrave; Saint-Andr&eacute;-de-Majencoules (Gard). Outre l&rsquo;oignon, il cultive aussi 2,5 ha de ch&acirc;taigniers. &laquo;&nbsp;<em>La ch&acirc;taigne est une fili&egrave;re naissante qu&rsquo;il nous faut structurer&nbsp;&raquo;, poursuit le castan&eacute;iculteur. &laquo;&nbsp;On voit ici ou l&agrave; des petites structures &eacute;merger, souvent en double activit&eacute;, car la viabilit&eacute; &eacute;conomique n&rsquo;est pas garantie. Aujourd&rsquo;hui, on a l&rsquo;AOC, on a le savoir-faire, on a les outils pour aller chercher de la valeur ajout&eacute;e, assurer le d&eacute;veloppement du verger et l&rsquo;installation de jeunes producteurs</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/peu-lacrymogene-l-oignon-doux-des-cevennes-dejoue-tous-les-perils" target="_blank" title="Peu lacrymog&egrave;ne, l&rsquo;oignon doux des C&eacute;vennes d&eacute;joue tous les p&eacute;rils">Peu lacrymog&egrave;ne, l&rsquo;oignon doux des C&eacute;vennes d&eacute;joue tous les p&eacute;rils</a>
</aside>
<h1>Des ch&acirc;taignes grill&eacute;es sur pied&nbsp;?</h1><p>La fili&egrave;re ne part pas de z&eacute;ro. Outre la coop&eacute;rative Origine C&eacute;vennes, l&rsquo;AOC peut s&rsquo;appuyer sur un autre metteur en march&eacute; coop&eacute;ratif avec la Sica du Caroux bas&eacute;e dans l&rsquo;H&eacute;rault. Sur la zone de l&rsquo;AOC, qui couvre une partie des d&eacute;partements du Gard, de l&rsquo;H&eacute;rault et de la Loz&egrave;re, ainsi que quelques communes de l&rsquo;Aveyron et du Tarn, une petite dizaine de d&rsquo;op&eacute;rateurs assurent sa transformation. Et constituent autant de faire-valoir potentiels.</p><div class="citation">
    <span>"La ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes, c&rsquo;est toute l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;"</span>
</div>
        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/9/6/1/3561694-1-fre-FR/274bdcca36e4-cha-taigne-soleil-jpg" alt="Le changement climatique est une menace av&eacute;r&eacute;e et sans parade pour la ch&acirc;taigne c&eacute;venole (R. Lecocq)" height="1494" width="2002" /><figcaption>Le changement climatique est une menace av&eacute;r&eacute;e et sans parade pour la ch&acirc;taigne c&eacute;venole (R. Lecocq)</figcaption></figure>

</div>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Outre l&rsquo;organisation de la production et de la mise en march&eacute;, un autre enjeu va r&eacute;sider dans la mise en avant des vertus nutritionnelles de la ch&acirc;taigne&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;clare Nadia Vidal. &laquo;&nbsp;<em>Ces qualit&eacute;s, je pense notamment &agrave; la farine sans gluten, elles peuvent &ecirc;tre mises &agrave; profit tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e via la diversit&eacute; des produits, et pas seulement &agrave; l&rsquo;automne au moment de la r&eacute;colte avec la consommation en frais. La ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes, c&rsquo;est toute l&rsquo;ann&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;. Mais pour savourer les marrons glac&eacute;s, encore faudra-t-il que l&rsquo;&eacute;t&eacute; ne grille les fruits pr&eacute;matur&eacute;ment sur pied. &laquo;&nbsp;<em>Avec des printemps plus secs et des &eacute;t&eacute;s excessivement chauds, le ch&acirc;taignier est malheureusement &agrave; la merci du changement climatique&nbsp;</em>&raquo;, indique Nadia Vidal. Une menace sans v&eacute;ritable parade.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>L&rsquo;AOC ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes s&rsquo;&eacute;tend sur une partie des d&eacute;partements du Gard, de l&rsquo;H&eacute;rault et de la Loz&egrave;re, ainsi que sur quelques communes de l&rsquo;Aveyron et du Tarn. Elle concerne les ch&acirc;taignes fraiches, les ch&acirc;taignes &eacute;pluch&eacute;es s&egrave;ches et la farine. Pourront &eacute;galement revendiquer la mention &laquo; &agrave; base de ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes AOC &raquo; d&rsquo;autres produits tels que pur&eacute;es, confitures, sirops, liqueurs, tartinades ou encore les ch&acirc;taignes &eacute;pluch&eacute;es st&eacute;rilis&eacute;es. Au plan organoleptique, la ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes rec&egrave;le une saveur sucre&#769;e, des aro&#770;mes de lait chaud et de fruits secs, des flaveurs intenses et une persistance en bouche. Les cha&#770;taignes fraiches et se&#769;che&#769;es peuvent pre&#769;senter des odeurs de caramel ou de pain chaud. Le se&#769;chage et le moulage fin donnent parfois a&#768; la farine une odeur de pain grille&#769; et de noix.</p>
</aside>



La toute fraiche AOC concerne les châtaignes fraiches, les châtaignes épluchées sèches et la farine. Les quelques centaines de castanéiculteurs du Gard, de l’Hérault et de la Lozère comptent bien en récolter les fruits, même s’il faudra du temps et en espérant que le temps ne finisse pas par griller les châtaignes sur pied. La demande d’AOP est en cours.

L’AOC châtaigne des Cévennes, un macaron pour relancer le marron

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le compte &agrave; rebours est enclench&eacute;. D&rsquo;ici &agrave; 2025, la France s&rsquo;est engag&eacute;e &agrave; r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage des produits phytosanitaires, comparativement &agrave; 2008, ann&eacute;e de lancement du premier Plan Ecophyto. L&rsquo;Europe pousse &agrave; la roue. Dans le cadre de sa Strat&eacute;gie Biodiversit&eacute;, la Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est fix&eacute;e pour objectif de r&eacute;duire de 50% d&rsquo;ici &agrave; 2030 l&rsquo;utilisation et la nocivit&eacute; des pesticides.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Si la sobri&eacute;t&eacute; phytosanitaire embrasse de tr&egrave;s nombreuses pistes (s&eacute;lection vari&eacute;tale, diversification des assolements, alternatives m&eacute;caniques...), le recours &agrave; des macro-organismes (n&eacute;matodes, insectes, invert&eacute;br&eacute;s, vert&eacute;br&eacute;s&hellip;), &agrave; des micro-organismes (bact&eacute;ries, levures, champignons, virus&hellip;), &agrave; des m&eacute;diateurs chimiques (kairomones et ph&eacute;romones) ou encore &agrave; des substances d&rsquo;origine naturelle (v&eacute;g&eacute;tale, animale, min&eacute;rale), autrement dit au biocontr&ocirc;le, s&rsquo;av&egrave;re indispensable. Probl&egrave;me&nbsp;: l&rsquo;offre est encore restreinte et la sensibilisation des agriculteurs largement perfectible.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Accro&icirc;tre l&rsquo;offre</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;un des axes de la Strat&eacute;gie nationale de d&eacute;ploiement du biocontr&ocirc;le va consister &agrave; soutenir la recherche et l&rsquo;exp&eacute;rimentation de nouvelles solutions, dans le but d&rsquo;&eacute;toffer le catalogue. Actuellement, celui-ci 40% des usages, toutes cibles confondues (herbicides, fongicides insecticides). L&rsquo;objectif est d&rsquo;atteindre les 60% d&rsquo;ici &agrave; 2025. Pour y parvenir, le plan porte un dispositif d&rsquo;accompagnement des TPE / PME port&eacute; par la Banque publique d&rsquo;investissement et dot&eacute; d&rsquo;un budget d&rsquo;un million d&rsquo;euros. En filigrane, le Plan souhaite voir &eacute;merger sur le territoire national des outils de production</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les entreprises b&eacute;n&eacute;ficieront d&rsquo;autres formes de soutien, en mati&egrave;re de recherche de financement et de demande d&rsquo;autorisation de mise sur le march&eacute;. A ce sujet, Paris compte aussi &oelig;uvrer aupr&egrave;s de la Commission europ&eacute;enne pour proposer des simplifications en mati&egrave;re de mise sur le march&eacute;.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Accro&icirc;tre la diffusion</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pour d&eacute;jouer la m&eacute;connaissance qui peut entourer ces solutions novatrices, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture cible un certain nombre d&rsquo;actions en direction des utilisateurs&nbsp;: renforcer la formation initiale et le Certiphyto, d&eacute;velopper les formations continues, accompagner la prise de risque due &agrave; la r&eacute;duction des produits phytosanitaires et l&rsquo;utilisation des solutions de biocontr&ocirc;le. A compter de 2021, le biocontr&ocirc;le trouvera ainsi avec la mise en place du conseil strat&eacute;gique &agrave; l&rsquo;utilisation de produits phytopharmaceutiques ind&eacute;pendant de la vente, un faire-valoir tout trouv&eacute;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-la-separation-de-la-vente-et-du-conseil-effective-au-1er-janvier-2021" target="_blank" title="">Phytos : la s&eacute;paration de la vente et du conseil effective au 1er janvier 2021</a>
</aside>
<aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Apr&egrave;s une progression de 24 % en 2018, l&rsquo;utilisation des produits de biocontr&ocirc;le a enregistr&eacute; une hausse des ventes de 8,5% en 2019, selon IBMA France, l&rsquo;association fran&ccedil;aise des producteurs de produits de biocontr&ocirc;le. L&rsquo;association, qui compte 42 membres, repr&eacute;sente 90 % du march&eacute; du biocontr&ocirc;le en France. Le chiffre d&rsquo;affaires atteint ainsi 217 millions d&rsquo;euros, faisant la part belle aux substances naturelles (65 %), devant les m&eacute;diateurs chimiques (16 %), le macro-organismes (10 %) et les micro-organismes (9 %). Les insecticides concentrent 41% des ventes, devant les fongicides (39%), les herbicides (14%) et les anti-limaces (5%).</p>
</aside>



Le ministère de l’Agriculture entend lever les freins au déploiement des solutions de biocontrôle, en soutenant la recherche, en simplifiant la réglementation et en facilitant leur appropriation par les agriculteurs. La mise en place du conseil stratégique le 1er janvier 2021 devrait y contribuer.

Le biocontrôle a son plan

<p>Assouplir, voire supprimer, tout ou partie des instruments de r&eacute;gulation pour laisser jouer plus librement le march&eacute;. Cr&eacute;er un outil centralis&eacute; de r&eacute;gulation du foncier agricole, dot&eacute; de pouvoirs renforc&eacute;s, confi&eacute;s &agrave; une autorit&eacute; administrative ind&eacute;pendante. Tels sont les deux sc&eacute;narios antagonistes propos&eacute;s par la Cour des comptes, qui se risque &agrave; la radicalit&eacute;, histoire de mettre un coup de pied dans la fourmili&egrave;re, avant de se raviser et de revenir &agrave; la sagesse. Le premier scenario, d&rsquo;inspiration lib&eacute;rale, souffrirait d&rsquo;une &laquo;&nbsp;<em>faible acceptabilit&eacute; par les professionnels concern&eacute;s et d&rsquo;incertitudes quant aux cons&eacute;quences d&rsquo;une telle option sur les ph&eacute;nom&egrave;nes de concentration et d&rsquo;artificialisation</em>&nbsp;&raquo;. Le second, s&rsquo;apparentant &agrave; une mise sous tutelle &eacute;tatique, n&rsquo;a pas davantage ses faveurs. &laquo;&nbsp;<em>Outre les r&eacute;serves que la Cour a d&eacute;j&agrave; eu l&rsquo;occasion de formuler sur la multiplication des autorit&eacute;s administratives ind&eacute;pendantes, la mise en &oelig;uvre de ce sc&eacute;nario para&icirc;t malais&eacute;e&nbsp;</em>&raquo;, &eacute;crivent les Sages. Reste le troisi&egrave;me, qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;pragmatique&nbsp;&raquo;, consistant &agrave; am&eacute;liorer les &eacute;l&eacute;ments constitutifs du dispositif actuel en mati&egrave;re de planification, d&rsquo;urbanisme, de zones de protection, de ma&icirc;trise des concentrations, des agrandissements et de l&rsquo;usage des sols, des dispositifs de r&eacute;gulation et enfin des r&eacute;gimes d&rsquo;aides, Pac comprise. Si ce troisi&egrave;me sc&eacute;nario rel&egrave;ve du pragmatisme, il pourrait vite tourner &agrave; l&rsquo;immobilisme. Il n&rsquo;y a qu&rsquo;&agrave; regarder par-dessus la haie.</p><h1>L&rsquo;artificialisation, cet anachronisme</h1><p>Le ph&eacute;nom&egrave;ne de l&rsquo;artificialisation en est la d&eacute;monstration. Depuis des ann&eacute;es, les pouvoirs publics multiplient les lois pour contrer le ph&eacute;nom&egrave;ne. Parmi les derni&egrave;res dates figurent la loi de modernisation pour l'agriculture du 27 juillet 2010 instituant les Commissions d&eacute;partementales de consommation des espaces agricoles (CDCEA) et la Loi d&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture du 13 octobre 2014 instituant le dispositif de compensation collective et sa formule &laquo;&nbsp;&eacute;viter, sinon r&eacute;duire et compenser&nbsp;&raquo; &agrave; faire fuir les am&eacute;nageurs et lotisseurs... sur la parcelle d&rsquo;&agrave; c&ocirc;t&eacute;. R&eacute;sultats&nbsp;: entre 2010 et 2018, 282 000 ha de terres agricoles ont &eacute;t&eacute; perdus, soit en moyenne 35 000 ha par an. &laquo;&nbsp;<em>In&eacute;galement r&eacute;parti sur le territoire, ce ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;artificialisation est particuli&egrave;rement pr&eacute;judiciable &agrave; l&rsquo;agriculture p&eacute;riurbaine, &agrave; un moment o&ugrave; les fili&egrave;res de proximit&eacute; sont tr&egrave;s recherch&eacute;es, ainsi que dans les zones littorales et outre-mer&nbsp;</em>&raquo;, rel&egrave;ve la Cour des comptes. &laquo;&nbsp;<em>En outre, il concerne, &agrave; hauteur de 70 %, des terres agricoles riches</em>&nbsp;&raquo;. La Cour des Comptes recommande d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer et achever d&rsquo;ici 2023, la mise en place de l&rsquo;observatoire de l&rsquo;artificialisation des sols, dans sa dimension interminist&eacute;rielle et territoriale.</p><h1>La concentration, ce rouleau compresseur</h1><p>La concentration des terres agricoles est un autre ph&eacute;nom&egrave;ne point&eacute; par la Cour des Comptes. Le nombre d&rsquo;exploitations agricoles a baiss&eacute; de plus de la moiti&eacute; en une trentaine d&rsquo;ann&eacute;es (436 000 exploitations en 2016 contre 1 017 000 en 1988. Le nombre de nouvelles installations est pass&eacute; de 17.000 en 2000 &agrave; 14.300 nouveaux en 2017, selon les chiffres de la Mutualit&eacute; sociale agricole. &laquo;<em>&nbsp;Au regard des orientations retenues depuis dix ans en faveur d&rsquo;un mod&egrave;le d&rsquo;agriculture durable, multifonctionnelle, d&eacute;velopp&eacute;e par des entreprises familiales, la question de la structure des exploitations consid&eacute;r&eacute;e comme souhaitable se pose&nbsp;</em>&raquo;, rel&egrave;vent les Sages. La Cour des comptes jette au passage une pierre dans le jardin du travail &agrave; fa&ccedil;on int&eacute;gral, qui permet &agrave; un exploitant de confier l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des travaux &agrave; une entreprise de travaux agricoles sans limitation de surface et en s&rsquo;affranchissant des r&egrave;gles du fermage.</p><h1 style="text-align:justify;">La d&eacute;r&eacute;gulation, ce cheval de Troie</h1><p>La Cour des comptes s&rsquo;est par ailleurs empar&eacute;e de la probl&eacute;matique des formes soci&eacute;taires, porte ouverte au contournement des missions de r&eacute;gulation des Safer. Les transactions portant sur des parts de soci&eacute;t&eacute;s agricoles, qui &eacute;taient au nombre de 275 pour une valeur de 132 M&euro; en 2014, repr&eacute;sentent, en 2018, 8.611 op&eacute;rations pour une valeur de 1,1 Md&euro;, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 18 % du march&eacute; foncier agricole, selon les chiffres de la FNSafer. &laquo;&nbsp;<em>La constitution sous forme soci&eacute;taire, qui permet d&rsquo;isoler le patrimoine familial et le patrimoine professionnel, concerne aujourd&rsquo;hui 36 % des exploitations et s&rsquo;accompagne de l&rsquo;essor de soci&eacute;t&eacute;s de portage foncier et de la concentration des exploitations, avec l&rsquo;entr&eacute;e au capital d&rsquo;associ&eacute;s non exploitants</em>&nbsp;&raquo;, note la Cour des comptes. Celle-ci recommande d&eacute;finir un cadre d&rsquo;intervention des Safer sur les parts sociales, leur permettant d&rsquo;agir en s&eacute;curit&eacute; et de rendre compte pr&eacute;cis&eacute;ment de ces op&eacute;rations, sous le contr&ocirc;le renforc&eacute; des commissaires du gouvernement. Elle recommande par ailleurs de regrouper la FNSafer et Terres d&rsquo;Europe SCAFR au sein d&rsquo;une entit&eacute; unique avant la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2021.</p><h1>L&rsquo;Europe &agrave; la rescousse&nbsp;?</h1><p>Pour appuyer ses messages, la Cour des comptes convoque la Commission europ&eacute;enne. Celle-ci a en effet expos&eacute; les enjeux du foncier agricole et pr&eacute;cis&eacute; les instruments de r&eacute;gulation que les &Eacute;tats membres peuvent mettre en &oelig;uvre, &agrave; savoir&nbsp;: soumission du transfert de propri&eacute;t&eacute; des terres &agrave; une autorisation administrative, droit de pr&eacute;emption en faveur des fermiers et des agriculteurs, mesures anti-sp&eacute;culatives, plafonnement de la taille de la propri&eacute;t&eacute; fonci&egrave;re. Sont en revanche proscrits l&rsquo;obligation d&rsquo;exploitation faite au propri&eacute;taire, les qualifications professionnelles ou obligation de r&eacute;sidence de l&rsquo;acqu&eacute;reur, l&rsquo;interdiction de vendre &agrave; une personne morale, la pr&eacute;f&eacute;rence locale.</p><p>La Cour des comptes appelle aussi la Pac &agrave; la rescousse. &laquo;&nbsp;<em>Une meilleure utilisation de Pac pourrait contribuer &agrave; ma&icirc;triser les ph&eacute;nom&egrave;nes de concentration et d&rsquo;accaparement des terres&nbsp;</em>&raquo;, &eacute;crit-elle. Et de citer des mesures concr&egrave;tes&nbsp;: calculer les paiements directs sur la base d&rsquo;avantages environnementaux et socio-&eacute;conomiques et non sur la seule surface, utiliser les marges de man&oelig;uvre d&eacute;j&agrave; pr&eacute;vues pour, par exemple, r&eacute;duire de 5 % les paiements directs pour la partie du montant sup&eacute;rieure &agrave; 150.000 &euro;, accro&icirc;tre le b&eacute;n&eacute;fice des aides agricoles sur les premiers hectares et donner la priorit&eacute; aux jeunes agriculteurs. La Pac a d&eacute;cid&eacute;ment les &eacute;paules larges.</p>


Artificialisation, concentration, dérégulation : face aux trois menaces qui continuent inlassablement d’hypothéquer la maîtrise du foncier agricole, la Cour des comptes évoque deux scénarios radicaux et antagonistes. L’institution en suggère un troisième, consistant à renforcer les outils de régulation actuels. Au risque de l’immobilisme.

Foncier : les trois menaces et les trois scénarios de la Cour des comptes

<p><strong>S</strong>uite &agrave; la crise de la Covid, un accord a &eacute;t&eacute; obtenu en juillet 2020 sur le plan de relance et le cadre financier pluriannuel de l&rsquo;UE par les chefs d&rsquo;Etat europ&eacute;ens. Le budget de la nouvelle PAC, initialement annonc&eacute; en forte baisse, en sort finalement renforc&eacute; : la baisse ne sera pas aussi cons&eacute;quente que pr&eacute;vu.</p><p><strong>A</strong>insi, ce sont 386,7 milliards d&rsquo;euros qui seront consacr&eacute;s &agrave; la <a href="https://www.pac.alteor-environnement.com/">Pac</a> pour la p&eacute;riode 2021-2027 au niveau des 27 Etats membres, contre 380 milliards d&rsquo;euros pour la p&eacute;riode 2014-2020. L&rsquo;enveloppe reste donc plut&ocirc;t stable. Notons que ce montant est exprim&eacute; en euros courants, c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;il ne tient pas compte de l&rsquo;inflation. Il est &eacute;galement ajust&eacute; pour tenir compte de la sortie du Royaume-Uni. En euros constants <em>(avec inflation)</em>, on estime que le budget subit une baisse d&rsquo;environ 1 &agrave; 4%.</p><p><strong>P</strong>our la France, c&rsquo;est surtout le premier pilier de la PAC qui subit une baisse. En effet, la convergence &ldquo;externe&rdquo; s&rsquo;applique. Cela signifie que chaque &Eacute;tat europ&eacute;en doit arriver &agrave; un montant minimal d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;hectare <em>(200 &euro; en 2022 et 215 &euro; en 2027)</em>. La France b&eacute;n&eacute;ficiant d&eacute;j&agrave; de montants sup&eacute;rieurs aux autres Etats, elle en sort perdante. En revanche, le second pilier est revaloris&eacute; pour la France, notamment gr&acirc;ce au plan de relance qui renforce les actions en faveur de de la transition agro-&eacute;cologique.</p><h2><strong>Une orientation plus verte</strong></h2><p><strong>L</strong>a proposition de 2018 doit &ecirc;tre repens&eacute;e pour participer &agrave; l'atteinte des objectifs du Pacte Vert europ&eacute;en, annonc&eacute; fin 2019 et pour participer aux actions en faveur du climat et de l'environnement pr&eacute;vues dans le plan de relance. L&rsquo;agriculture doit y participer par une baisse des intrants, un d&eacute;veloppement du bio et la pr&eacute;servation des &eacute;l&eacute;ments paysagers et de la biodiversit&eacute;. Le plan de relance pr&eacute;voit d&rsquo;encourager la production de prot&eacute;ines, de financer des bilans carbone et de la Haute Valeur Environnementale (HVE), de renforcer le bio et d&rsquo;aider les agriculteurs &agrave; s'adapter au changement climatique.</p><p><strong>L</strong>a nouvelle PAC sera l&rsquo;un des instruments majeurs pour atteindre ces objectifs. La France doit r&eacute;diger son &ldquo;plan strat&eacute;gique national&rdquo;. Dans la bo&icirc;te &agrave; outils de la PAC, ce sont les Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) du second pilier, les &ldquo;&eacute;co-schemes&rdquo; ou programmes &eacute;cologiques du premier pilier ainsi que la conditionnalit&eacute; des aides, transversale aux 2 piliers, qui doivent y participer.</p><p><strong>L</strong>a conditionnalit&eacute; est l&rsquo;ensemble des r&egrave;gles de base &agrave; respecter lorsqu&rsquo;on b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;aides PAC. Elle concerne l&rsquo;environnement, le changement climatique, la sant&eacute; publique, animale et v&eacute;g&eacute;tale, le bien-&ecirc;tre animal et les &ldquo;bonnes conditions agricoles et environnementales&rdquo; <em>(BCAE)</em>. Par rapport &agrave; l&rsquo;&eacute;co-conditionnalit&eacute; des aides actuelle, ce sont surtout les BCAE qui seront renforc&eacute;es dans la nouvelle PAC. En effet, les crit&egrave;res de l&rsquo;actuelle aide verte int&egrave;grent les BCAE : ils seront donc &agrave; respecter pour &ecirc;tre &eacute;ligible &agrave; toutes les aides et non plus &agrave; la seule aide verte. Il s&rsquo;agit de la diversit&eacute; des cultures, du maintien de surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique et du maintien des prairies permanentes.</p>


En 2018, la Commission européenne a fait ses propositions législatives et financières pour la réforme de la PAC. Initialement prévue pour 2021, elle sera finalement reportée à 2022 ou 2023.

Nouvelle PAC : un budget plus vert

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<p>L&rsquo;Irfel, l&rsquo;association nationale des stations d&rsquo;exp&eacute;rimentation en fruits et l&eacute;gumes a lanc&eacute; son nouveau site internet, <a href="https://www.irfel.fr/">www.irfel.fr</a>. Sur ce site, les professionnels des fruits et l&eacute;gumes peuvent consulter l&rsquo;annuaire des douze stations r&eacute;gionales du r&eacute;seau en consultant la carte des stations, un outil de recherche avanc&eacute;e ou en consultant la liste des stations avec le r&eacute;sum&eacute; des sp&eacute;cificit&eacute;s de chacune. On peut aussi y trouver un annuaire des comp&eacute;tences du r&eacute;seau, qui regroupe 78 ing&eacute;nieurs agronomes et 55 techniciens agricoles.</p>

<h3>L&rsquo;Irfel repr&eacute;sente plus de 6&thinsp;000 producteurs</h3>

<p>Les stations du r&eacute;seau Irfel sont l&rsquo;Acpel, l&rsquo;ANPN, l&rsquo;Aprel, l&rsquo;Arefe, le Cat&eacute;, le Grab, Invenio, Planete L&eacute;gumes, la Senura, la Station exp&eacute;rimentale de Creysse, Terre d&rsquo;Essais et Verexal et s'appr&ecirc;tent &agrave; accueillir de nouvelles stations d&rsquo;exp&eacute;rimentation. L&rsquo;Irfel repr&eacute;sente plus de 6&thinsp;000 producteurs individuels ou rassembl&eacute;s en organisations de producteurs ou en AOP. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif de cet outil est de faciliter les partenariats et les collaborations avec les instituts techniques agricoles, les instituts de recherche fondamentale, les agrofournisseurs, les entreprises de l&rsquo;aval&nbsp;&raquo;</em>, commente Vincent Schieber, pr&eacute;sident de l&rsquo;Irfel. Enfin, une rubrique est sp&eacute;cialement d&eacute;di&eacute;e aux offres d&rsquo;emploi et de stages des stations adh&eacute;rentes.</p>
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En lançant son site internet, l’Irfel (Innovation et recherche en fruits et légumes), qui regroupe douze stations d’expérimentation régionales, met en avant ses compétences et souhaite faciliter les partenariats.

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