La mesure a &eacute;t&eacute; vot&eacute;e dans le cadre de l'examen en nouvelle lecture du&nbsp;projet de loi Pacte sur les entreprises. L'interdiction en 2022 de la production, du stockage et de la vente de&nbsp;produits phytopharmaceutiques destin&eacute;s &agrave; des pays tiers et contenant des&nbsp;substances prohib&eacute;es par l'UE figurait dans la loi agriculture et alimentation&nbsp;(Egalim), promulgu&eacute;e en novembre. Mais &agrave; la faveur de Pacte, le S&eacute;nat &agrave;&nbsp;majorit&eacute; de droite avait vot&eacute; sa suppression pure et simple, en premi&egrave;re&nbsp;lecture. Apr&egrave;s de vifs d&eacute;bats, l'Assembl&eacute;e a vot&eacute; par 27 voix contre 3 et 7&nbsp;abstentions ce que le rapporteur Roland Lescure (LREM) a qualifi&eacute; de&nbsp;"compromis", salu&eacute; par la secr&eacute;taire d'&Eacute;tat &agrave; l'&Eacute;conomie Agn&egrave;s&nbsp;Pannier-Runacher.&nbsp;&nbsp;&nbsp; L'ex-secr&eacute;taire d'&Eacute;tat &agrave; la Biodiversit&eacute; et d&eacute;put&eacute;e LREM Barbara Pompili,&nbsp;qui s'est abstenue, ainsi que les socialistes et Insoumis, ont r&eacute;clam&eacute; en vain&nbsp;de revenir &agrave; 2022. "On ne peut pas d&eacute;faire ce que l'on a fait", a d&eacute;fendu Mme&nbsp;Pompili, en s'insurgeant contre "le chantage &agrave; l'emploi" de certaines&nbsp;entreprises "cyniques". "Si on supprime du jour au lendemain la production", le danger c'est que&nbsp;celle-ci "se d&eacute;place de quelques centaines de kilom&egrave;tres et que l'impact pour&nbsp;l'environnement soit nul", a plaid&eacute; M. Lescure.&nbsp;Un argument &eacute;galement d&eacute;fendu par Bercy, pour qui cette nouvelle mouture du&nbsp;texte permet "de donner une &eacute;ch&eacute;ance claire aux industriels" afin de faire "en&nbsp;sorte qu'il n'y ait pas un effet couperet brutal".&nbsp;&nbsp; <h2>2025</h2>L'amendement adopt&eacute; d&eacute;cale ainsi &agrave; 2025 l'entr&eacute;e en vigueur de&nbsp;l'interdiction et propose aussi des d&eacute;rogations, sans date limite, aux&nbsp;entreprises qui s'engagent, dans un d&eacute;lai de six mois apr&egrave;s la publication de&nbsp;la loi, dans un partenariat avec l'&Eacute;tat, via la signature d'une convention de&nbsp;transition. Cette convention pr&eacute;cisera les investissements &agrave; fournir dans des&nbsp;solutions de substitution, notamment dans le biocontr&ocirc;le et la&nbsp;&nbsp;recherche.&nbsp;&nbsp; "Il a &eacute;t&eacute; convenu qu'il fallait engager une action &agrave; l'&eacute;chelle europ&eacute;enne,&nbsp;et que cette &eacute;chelle &eacute;tait le bon niveau pour que cette interdiction se&nbsp;fasse", a ajout&eacute; Bercy, pour qui l'&eacute;ch&eacute;ance de 2025 "permet aussi d'avancer &agrave;&nbsp;cette &eacute;chelle". "Je ne crois pas que (cet amendement) aurait eu un grand succ&egrave;s aupr&egrave;s des&nbsp;lyc&eacute;ens qui manifestent en ce moment pour le climat", a raill&eacute; l'Insoumis &Eacute;ric&nbsp;Coquerel. "Pendant que les citoyens marchent, les lobbys des pesticides avancent et&nbsp;le gouvernement recule", a rench&eacute;ri dans un communiqu&eacute; la Fondation Nicolas&nbsp;Hulot.&nbsp;&nbsp; De son c&ocirc;t&eacute;, le groupe LR a indiqu&eacute; qu'il aurait pr&eacute;f&eacute;r&eacute; "le pragmatisme"&nbsp;du S&eacute;nat. Les industriels des produits phytosanitaires ont d'abord fustig&eacute; le texte,&nbsp;estimant que "plus de 2.700 emplois directs et 1.000 emplois indirects" sont&nbsp;"mis en p&eacute;ril" en France par l'interdiction de fabrication. Puis, sur un ton plus conciliant, le pr&eacute;sident de l'UIPP (Union des&nbsp;industries de protection des plantes) Nicolas Kerfant, a soulign&eacute; que le&nbsp;gouvernement avait montr&eacute; qu'il est "pr&ecirc;t &agrave; revenir discuter avec les&nbsp;industriels" en accordant des assouplissements au texte initial. "Mais nous avons absolument besoin d'une d&eacute;finition europ&eacute;enne du&nbsp;biocontr&ocirc;le" et d'une "vision claire" de ce que le gouvernement veut faire en&nbsp;mati&egrave;re d'agro&eacute;cologie, a-t-il pr&eacute;venu, sinon "nous ne pourrons pas lancer de&nbsp;programmes de recherche engageant nos entreprises sur 15 ans".


L'Assemblée a repoussé vendredi de trois ans l'interdiction de la fabrication sur le sol français de pesticides vendus en dehors de l'Union européenne, à 2025, en ajoutant une dérogation pour certaines entreprises, ce qui a suscité des divergences jusque dans la majorité.


L'Assemblée décale de trois ans l'interdiction de la production de certains pesticides

"Ce n'est pas qu'une victoire pour l'honneur. Nous souhaitons qu'elle&nbsp;contribue &agrave; faire &eacute;voluer la l&eacute;gislation sur les maladies professionnelles&nbsp;li&eacute;es aux produits phytosanitaires, afin que ce qui est arriv&eacute; &agrave; mon fr&egrave;re&nbsp;n'arrive plus", a comment&eacute; Michel Geslin, fr&egrave;re et tuteur de Marcel, qui a&nbsp;men&eacute; le combat administratif pour obtenir cette reconnaissance devant le&nbsp;Tribunal des affaires de s&eacute;curit&eacute; sociale (Tass) du Maine-et-Loire. Employ&eacute; pendant 37 ans dans la m&ecirc;me entreprise arboricole &agrave; Loir&eacute; (ouest&nbsp;d'Angers) o&ugrave; il a pass&eacute; toute sa vie, Marcel Geslin &eacute;tait pr&eacute;pos&eacute; &agrave;&nbsp;l'entretien des vergers, la taille, l'&eacute;claircissage, la cueillette...&nbsp;&nbsp; "Il ne manipulait pas lui-m&ecirc;me les produits phytosanitaires. Mais comme&nbsp;tous les employ&eacute;s &agrave; l'&eacute;poque, il travaillait dans les rangs pendant et apr&egrave;s&nbsp;les traitements", rapporte Michel Geslin. Apparus en 2008 apr&egrave;s son d&eacute;part en retraite, ses troubles ont &eacute;t&eacute;&nbsp;diagnostiqu&eacute;s "de type Alzheimer" avant d'&ecirc;tre requalifi&eacute;s en "maladie de&nbsp;Parkinson" quelques ann&eacute;es plus tard, entra&icirc;nant l'ouverture d'une demande de&nbsp;reconnaissance en maladie professionnelle provoqu&eacute;e par les pesticides.&nbsp;&nbsp; <h2>Cas embl&eacute;matique</h2>"Cette reconnaissance nous a &eacute;t&eacute; refus&eacute;e une premi&egrave;re fois en 2017 parce&nbsp;que le certificat initial de son m&eacute;decin traitant n'avait fait mention que de&nbsp;+troubles de m&eacute;moire+. Alors m&ecirc;me que la MSA (Mutualit&eacute; sociale&nbsp;agricole)disposait de tous les avis des sp&eacute;cialistes", regrette Michel Geslin.&nbsp;&nbsp; Un deuxi&egrave;me refus sera oppos&eacute; &agrave; la famille en 2018 pour des questions de&nbsp;d&eacute;lai d'instruction. C'est l'avis du Comit&eacute; r&eacute;gional de reconnaissance des&nbsp;maladies professionnelles de Bretagne, o&ugrave; le cas de Marcel Geslin a &eacute;t&eacute;&nbsp;d&eacute;localis&eacute;, qui se r&eacute;v&eacute;lera d&eacute;cisif.&nbsp;&nbsp; "C'est un cas embl&eacute;matique car il montre que les organismes de protection&nbsp;sociale agricole, bien que parfaitement inform&eacute;s, pr&eacute;f&egrave;rent laisser filer.&nbsp;Pour qui veut faire reconna&icirc;tre sa maladie, c'est un parcours du combattant",&nbsp;assure Michel Besnard, porte-parole du Collectif de soutien aux victimes des&nbsp;pesticides de l'Ouest, lequel revendique 14 reconnaissances aupr&egrave;s des Tass de&nbsp;la r&eacute;gion depuis sa cr&eacute;ation il y a quatre ans.&nbsp;&nbsp; A l'&eacute;chelle nationale, il n'existe aucune donn&eacute;e statistique publique sur&nbsp;les maladies professionnelles li&eacute;es aux produits phytosanitaires. En 2017,&nbsp;Patrice Heurtaut, directeur de la sant&eacute;-s&eacute;curit&eacute; au travail de la MSA avait&nbsp;indiqu&eacute; qu'elles repr&eacute;sentaient "2% des maladies professionnelles d&eacute;clar&eacute;es au&nbsp;titre du r&eacute;gime agricole". Phytovictimes, autre association d'aides aux victimes professionnelles, a&nbsp;recens&eacute; 429 dossiers depuis sa cr&eacute;ation en 2011, dont 92 pour des maladies de&nbsp;Parkinson.


Marcel Geslin, un ancien employé arboricole, mort l'an dernier à 74 ans, a obtenu lundi la reconnaissance par la justice de l'origine professionnelle de sa maladie de Parkinson, a-t-on appris auprès de sa famille.


Pesticides : l'origine professionnelle de la maladie de Parkinson reconnue

"Les professeurs aujourd'hui ont constat&eacute; que les maladies sont la&nbsp;cons&eacute;quence d'une malbouffe beaucoup plus que d'autres choses. Aujourd'hui,&nbsp;beaucoup de m&eacute;decins commencent &agrave; comprendre que le meilleur moyen de gu&eacute;rir&nbsp;un cancer, c'est de bien manger, de la nourriture saine", a racont&eacute; M.&nbsp;Mulliez, 87 ans, devant quelque 380 dirigeants d'entreprises, lors d'un&nbsp;d&eacute;jeuner &agrave; Marcq-en-Baroeul (Nord). "Comme aujourd'hui, &ccedil;a commence &agrave; se savoir (...) Tout le monde sera oblig&eacute;&nbsp;de faire de la permaculture comme les ouvriers il y a 50 ans avaient leurs&nbsp;jardins potagers", a poursuivi celui qui r&eacute;gna jusqu'en 2006 sur un empire&nbsp;familial (Auchan, Boulanger, D&eacute;cathlon, Leroy Merlin), cr&eacute;&eacute; &agrave; partir du tout&nbsp;premier magasin fran&ccedil;ais de "hard discount".&nbsp;&nbsp; "On va revenir &agrave; &ccedil;a, on ne peut pas faire autrement", a ajout&eacute; M. Mulliez.&nbsp;"Aujourd'hui, il faut le savoir: ce que vous mangez de mani&egrave;re habituelle est&nbsp;issu de produits chimiques, pos&eacute;s sur la terre, et non pas issu de la terre." "Il y a des gens qui vont d&eacute;poser plainte en disant +j'ai attrap&eacute; un cancer&nbsp;parce que j'ai achet&eacute; des produits chimiques+", a-t-il pr&eacute;dit, estimant que&nbsp;"les jeunes veulent conna&icirc;tre les cons&eacute;quences mauvaises, et en &eacute;radiquer les&nbsp;causes." Il prenait en exemple un agriculteur qui fait de la permaculture depuis&nbsp;deux ans sur ses terrains pr&egrave;s de Lille. "Il a prouv&eacute; qu'on pouvait vivre avec un ou deux hectares de culture pour&nbsp;une famille, on peut sortir un revenu de 4.000 euros par mois", a-t-il assur&eacute;. Par ailleurs, le fondateur de ce groupe familial non cot&eacute; en Bourse et&nbsp;&eacute;valu&eacute; &agrave; 38 milliards d'euros selon Challenges, a jug&eacute; "scandaleux" de "voir&nbsp;la r&eacute;mun&eacute;ration affich&eacute;e de certains patrons du CAC 40" et d&eacute;fendu le mod&egrave;le&nbsp;de la galaxie Mulliez. <h2>&#65279;"Payer le lobbying"</h2>"On s'&eacute;tonne sur le papier que la famille Mulliez soit devenue riche, mais&nbsp;ce n'est que le cumul d'&eacute;conomies", a-t-il dit. "La famille Mulliez a depuis&nbsp;67 ans r&eacute;investi 90% de ses b&eacute;n&eacute;fices".&nbsp;"Quand on prend le dernier chiffre de la derni&egrave;re colonne de combien vaut&nbsp;&eacute;ventuellement l'association familiale Mulliez (AMF), &ccedil;a fait beaucoup&nbsp;d'argent", a-t-il reconnu. "Mais cet argent n'est pas disponible, les associ&eacute;s&nbsp;qui veulent vendre n'ont pas le droit collectivement de vendre plus qu'un 1%&nbsp;par an". Il a &eacute;galement mis en garde contre un retour de l'ISF. "Je soup&ccedil;onne fortement les nations &eacute;trang&egrave;res allemande et am&eacute;ricaine de&nbsp;faire ce qu'il faut pour payer le lobbying pour qu'on remette en route l'ISF,&nbsp;gr&acirc;ce &agrave; quoi ils vont pouvoir recommencer &agrave; racheter des entreprises&nbsp;fran&ccedil;aises", a-t-il l&acirc;ch&eacute;.&nbsp;&nbsp; Il a d'autre part r&eacute;agi sur le mouvement des "gilets jaunes", dont certains&nbsp;membres ont bloqu&eacute; des sites du groupe &agrave; travers la France : "Ils ont eu&nbsp;raison de sortir". "Heureusement qu'il y a des jeunes qui bougent, m&ecirc;me s'ils n'emploient pas&nbsp;la bonne m&eacute;thode. Ils ont co&ucirc;t&eacute; extr&ecirc;mement cher &agrave; la France, sur les&nbsp;r&eacute;sultats qu'il n'y aura pas. Donc les entreprises auront souffert, et la&nbsp;nation aura souffert aussi", a-t-il pr&eacute;cis&eacute; &agrave; l'AFP. Les r&eacute;sultats annuels de&nbsp;la holding Auchan sont attendus vendredi.


Le fondateur du groupe de grande distribution Auchan, Gérard Mulliez, a estimé jeudi que "tout le monde sera obligé de faire de la permaculture", dans la mesure où les consommateurs"commencent à savoir" que les "maladies sont la conséquence d'une malbouffe".


Gérard Mulliez (Auchan) estime que "tout le monde sera obligé de faire de la permaculture"

La juridiction a annul&eacute; des d&eacute;cisions de l'Agence europ&eacute;enne de la s&eacute;curit&eacute;&nbsp;des aliments (EFSA), qui avait refus&eacute; la demande de d&eacute;put&eacute;s europ&eacute;ens&nbsp;d'acc&eacute;der &agrave; une partie des &eacute;tudes non publi&eacute;es sur les risques de cancer li&eacute;s&nbsp;au glyphosate. "La divulgation des informations qui ont trait &agrave; des &eacute;missions dans&nbsp;l'environnement (...) est r&eacute;put&eacute;e pr&eacute;senter un int&eacute;r&ecirc;t public sup&eacute;rieur par&nbsp;rapport &agrave; l'int&eacute;r&ecirc;t tir&eacute; de la protection des int&eacute;r&ecirc;ts commerciaux", est-il&nbsp;expliqu&eacute; dans un communiqu&eacute;. Par ailleurs, le tribunal estime que "l'int&eacute;r&ecirc;t du public &agrave; acc&eacute;der aux&nbsp;informations relatives aux &eacute;missions dans l'environnement est de savoir non&nbsp;seulement ce qui est, ou sera de mani&egrave;re pr&eacute;visible, rejet&eacute; dans&nbsp;l'environnement mais aussi de comprendre la mani&egrave;re dont l'environnement&nbsp;risque d'&ecirc;tre affect&eacute; par les &eacute;missions en question". L'eurod&eacute;put&eacute;e Verts Mich&egrave;le Rivasi, &agrave; l'origine de la saisine du tribunal&nbsp;avec des coll&egrave;gues &eacute;cologistes, a salu&eacute; une "victoire historique". "Si on n'avait rien fait, c'&eacute;taient les lobbies qui prenaient le pouvoir.&nbsp;Il faut que les lobbies respectent la r&eacute;glementation et les politiques",&nbsp;a-t-elle d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP.&nbsp;&nbsp; "Sur la confidentialit&eacute; des documents, la cour de justice europ&eacute;enne nous&nbsp;donne gain de cause sur toute la ligne. Maintenant quand les l&eacute;gislateurs ou&nbsp;une agence donnent un avis scientifique, s'il n'y a pas acc&egrave;s aux documents&nbsp;ils sont attaquables", a ajout&eacute; Mme Rivasi. La d&eacute;cision peut &ecirc;tre contest&eacute;e dans un pourvoi, dans un d&eacute;lai de deux&nbsp;mois, soit par l'EFSA, soit par le groupe Monsanto qui s'est associ&eacute; &agrave;&nbsp;l'agence europ&eacute;enne dans ce dossier, selon une source au Tribunal. Le renouvellement de la licence de cet herbicide controvers&eacute; dans l'UE&nbsp;avait donn&eacute; lieu &agrave; une saga, avant d'obtenir un feu vert pour cinq ans. C'est&nbsp;l'une des substances les plus utilis&eacute;es dans l'industrie phytosanitaire. L'EFSA a estim&eacute; qu'il s'agissait d'une d&eacute;cision "importante". L'arr&ecirc;t du Tribunal "fournit une orientation &agrave; l'EFSA et aux autres&nbsp;organismes charg&eacute;s d'interpr&eacute;ter la l&eacute;gislation de l'UE sur l'acc&egrave;s du public&nbsp;aux documents", a expliqu&eacute; un porte-parole de l'agence bas&eacute;e &agrave; Parme (Italie).&nbsp;<h2>Plus de transparence</h2>De son c&ocirc;t&eacute;, la Commission europ&eacute;enne a rappel&eacute; sa proposition pour plus de&nbsp;transparence dans l'&eacute;valuation des risques dans le cha&icirc;ne alimentaire.&nbsp;Avec cette proposition, sur laquelle le Parlement europ&eacute;en et les Etats&nbsp;membres ont r&eacute;cemment trouv&eacute; un compromis qui doit encore &ecirc;tre ratifi&eacute;,&nbsp;"toutes les &eacute;tudes scientifiques et information en lien avec les demandes&nbsp;d'&eacute;valuation scientifique &agrave; l'EFSA, vont, &agrave; l'avenir, &ecirc;tre rendues publiques&nbsp;de fa&ccedil;on proactive et automatique, t&ocirc;t dans la proc&eacute;dure d'&eacute;valuation des&nbsp;risques, c'est-&agrave;-dire sans demande pr&eacute;alable", a expliqu&eacute; une porte-parole. Le classement par l'Efsa de la substance comme "probablement non&nbsp;canc&eacute;rog&egrave;ne", qui avait ouvert la voie &agrave; sa r&eacute;autorisation dans l'UE, avait&nbsp;aliment&eacute; la controverse quelques mois apr&egrave;s l'avis contraire rendu par le&nbsp;Centre international de recherche sur le cancer (Circ), un organisme de&nbsp;l'Organisation Mondiale de la Sant&eacute; (OMS).&nbsp;&nbsp;Quatre eurod&eacute;put&eacute;s Verts, dont Mme Rivasi, avaient demand&eacute; en mai 2017&nbsp;l'acc&egrave;s aux "parties relatives au +mat&eacute;riel, conditions exp&eacute;rimentales et&nbsp;m&eacute;thodes+ et aux +r&eacute;sultats et analyse+ des &eacute;tudes sur la canc&eacute;rog&eacute;nicit&eacute; du&nbsp;glyphosate non publi&eacute;es", des documents refus&eacute;s par l'EFSA au nom de la&nbsp;protection des int&eacute;r&ecirc;ts des entreprises qui avaient fourni des rapports&nbsp;d'&eacute;tudes. Ils avaient saisi la justice de l'UE pour contester cette d&eacute;cision. "En tant qu'industrie, nous nous sommes engag&eacute;s volontairement, en 2018, &agrave;&nbsp;rendre publiques toutes les donn&eacute;es relatives &agrave; la s&eacute;curit&eacute; provenant d'&eacute;tudes&nbsp;pour montrer que nous n'avons rien &agrave; cacher. Nous demeurons pleinement&nbsp;attach&eacute;s &agrave; cet objectif", a r&eacute;agi de son c&ocirc;t&eacute; Graeme Taylor, porte-parole de&nbsp;l'association europ&eacute;enne de l'industrie phytosanitaire, l'ECPA.


Le Tribunal de l'Union européenne a estimé que l'intérêt du public à accéder à l'information en matière d'environnement était supérieur à l'intérêt commercial, dans une décision jeudi en lien avec le renouvellement de la licence du glyphosate.


Glyphosate: la justice européenne défend le droit d'accès à l'information

Voici ce&nbsp;qu'il faut retenir de cette 56e &eacute;dition:<h2>P&eacute;dagogie contre "Agri-Bashing"</h2>L'&eacute;dition 2019 du Salon a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par une volont&eacute; des agriculteurs&nbsp;d'expliquer leur m&eacute;tier afin de lutter contre la d&eacute;saffection qui vise non pas&nbsp;les paysans eux-m&ecirc;mes, mais l'agriculture et principalement ses modes de&nbsp;production. Entre consommateurs et agriculteurs, "cette ann&eacute;e, on est arriv&eacute; &agrave; se&nbsp;parler, au-del&agrave; de toutes les pol&eacute;miques", juge Jean-Luc Poulain, pr&eacute;sident du&nbsp;Salon, saluant un "salon du d&eacute;bat". "Depuis quelques temps, pour r&eacute;pondre aux diff&eacute;rentes critiques du monde&nbsp;agricole, il y a cette volont&eacute; d'expliquer ce qu'on fait, ce qui se passe sur&nbsp;l'exploitation", a t&eacute;moign&eacute; pour l'AFP Kevin Moity, vice-pr&eacute;sident du groupe&nbsp;Franceagritwittos, qui compte 200 participants sur le r&eacute;seau Twitter.&nbsp;&nbsp;L'interprofession des semences (Gnis) a permis de d&eacute;couvrir ce qui se cache&nbsp;dans une semence, ou les diff&eacute;rents usages des cultures. La palme revient toutefois &agrave; l'Odyss&eacute;e v&eacute;g&eacute;tale, qui proposait un&nbsp;"Landscape game", inspir&eacute; des populaires "escape game": ce stand proposait aux&nbsp;visiteurs de r&eacute;soudre des &eacute;nigmes dans trois salles, en d&eacute;couvrant les&nbsp;m&eacute;thodes de travail des paysans, les outils innovants (drones, outils&nbsp;connect&eacute;s) et composantes de la ferme, et enfin les m&eacute;thodes de transformation&nbsp;des produits agricoles en produits alimentaires.<h2>Un salon apais&eacute;</h2>"C'est un salon qui a &eacute;t&eacute; hyper calme, il n'y a quasiment pas eu de&nbsp;manifestation", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Arnaud Lemoine, porte-parole du salon.&nbsp;&nbsp; Des opposants &agrave; l'agriculture industrielle sont bien venus pour un petit&nbsp;rassemblement devant le stand de la FNSEA, mais ils &eacute;taient au nombre de&nbsp;quatre. Lors de la journ&eacute;e inaugurale marqu&eacute;e par la visite d'Emmanuel Macron, les&nbsp;autorit&eacute;s craignaient l'irruption de "gilets jaunes", mais il n'en a rien &eacute;t&eacute;&nbsp;ou presque. Un de leurs leaders, Eric Drouet, n'a fait que franchir l'entr&eacute;e&nbsp;du parc des Expositions. Du c&ocirc;t&eacute; des agriculteurs, l'absence de crise sanitaire majeure a contribu&eacute;&nbsp;&agrave; calmer les esprits, la peste porcine africaine restant, jusqu'&agrave; nouvel&nbsp;ordre, au stade de la latence.<h2>Recyclage des bouses</h2>La Banque alimentaire, qui fait des&nbsp;"ramasses" quotidiennes de produits&nbsp;frais invendus ou exc&eacute;dents durant le Salon, table cette ann&eacute;e sur pr&egrave;s de 5&nbsp;tonnes de produits frais distribu&eacute;s &agrave; des associations, contre 3,5 tonnes l'an&nbsp;pass&eacute;. Sur les quelque 600 tonnes d'effluents animaux produits pendant le Salon,&nbsp;gr&acirc;ce &agrave; un accord avec GRT Gaz permettant la m&eacute;thanisation de 250 tonnes de&nbsp;bouses, les girafes du parc animalier de Thoiry devraient pouvoir se chauffer&nbsp;pendant un an. Le reste des bouses repart dans le circuit agricole&nbsp;traditionnel.<h2>Marathon pr&eacute;sidentiel</h2>La premi&egrave;re visite de M. Macron en tant que chef de l'Etat, en 2018, avait&nbsp;dur&eacute; 12 heures et 30 minutes. Record pulv&eacute;ris&eacute;: il a d&eacute;ambul&eacute; cette fois 14&nbsp;heures et 40 minutes dans les all&eacute;es du parc des Expositions. Apr&egrave;s un discours ax&eacute; sur sa vision de la politique agricole commune, le&nbsp;chef de l'Etat a salu&eacute; la vache &eacute;g&eacute;rie du Salon, la bleue du Nord "Imminence",&nbsp;et rencontr&eacute; l'ensemble des fili&egrave;res agricoles, avant d'achever sa visite,&nbsp;comme l'an dernier, chez les Brasseurs.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Visites officielles: comme une ann&eacute;e de pr&eacute;sidentielle</h2>La plus grande ferme de France a re&ccedil;u 57 visites officielles: "Ca&nbsp;correspond &agrave; une ann&eacute;e de pr&eacute;sidentielle", selon Arnaud Lemoine. Les visites minist&eacute;rielles ont &eacute;t&eacute; nombreuses, comme celles de d&eacute;l&eacute;gations&nbsp;de partis politiques, presque tous repr&eacute;sent&eacute;s. Le salon a &eacute;galement accueilli 65 d&eacute;l&eacute;gations &eacute;trang&egrave;res de 49 pays,&nbsp;notamment l'Australie, qui ne fait pas partie des pays habitu&eacute;s.<h2>Fr&eacute;quentation en baisse</h2>Selon un communiqu&eacute; publi&eacute; dimanche par les organisateurs, le salon a&nbsp;accueilli 633.213 visiteurs cette ann&eacute;e, contre quelque 672.000 en 2018. Les&nbsp;organisateurs ont invoqu&eacute;&nbsp;"un climat social tendu", qui a aussi affect&eacute;&nbsp;d'autres salons, et&nbsp;"une m&eacute;t&eacute;o cl&eacute;mente", qui a pu dissuader les visiteurs de&nbsp;venir s'enfermer porte de Versailles.Le Sima, salon professionnel du machinisme agricole qui se tenait&nbsp;parall&egrave;lement &agrave; Villepinte, a re&ccedil;u 230.000 visiteurs, une fr&eacute;quentation stable&nbsp;par rapport &agrave; 2017.


Atelier du végétal, recyclage des bouses : leSalon de l'agriculture a multiplié les initiatives pour expliquer le travail des paysans et la mutation de l'agriculture vers plus de qualité. 


Ce qu'il faut retenir du Salon de l'agriculture

"Qui sont ceux qui prot&egrave;gent le plus l'environnement, ce sont les&nbsp;agriculteurs de France", a d&eacute;clar&eacute; le ministre au Salon de l'Agriculture en&nbsp;invoquant "l'intelligence collective".&nbsp;Le ministre r&eacute;pond ainsi au souhait des organisations engag&eacute;es de voir&nbsp;valider leur d&eacute;marche. Celle d'agriculteurs qui ont entendu la demande des&nbsp;consommateurs pour moins de chimie mais veulent reprendre la main sur les&nbsp;moyens &agrave; mettre en oeuvre pour y arriver.&nbsp;Avec cette signature, "ce soir c'est tout l'Etat qui reconna&icirc;t le bien&nbsp;fond&eacute; de cette m&eacute;thode", a comment&eacute; Eric Thirouin, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint&nbsp;de la FNSEA, le premier syndicat agricole.Selon ce texte, l'Etat s'engage notamment &agrave; "consulter (...) les&nbsp;repr&eacute;sentants du Contrat de Solutions sur les orientations prises en mati&egrave;re&nbsp;de protection des cultures", et &agrave; "int&eacute;grer certaines solutions concr&egrave;tes ou&nbsp;itin&eacute;raires techniques du Contrat de Solutions dans les &eacute;l&eacute;ments qui seront&nbsp;mis &agrave; disposition des conseillers pour conduire le conseil strat&eacute;gique &agrave;&nbsp;l'utilisation de produits phytopharmaceutiques, et dans la formation des&nbsp;conseillers et des agriculteurs".En ce qui concerne le financement de ces mesures, nerf de la guerre pour la&nbsp;FNSEA, l'Etat s'engage "&agrave; mobiliser les budgets disponibles pour accompagner&nbsp;financi&egrave;rement les agriculteurs et les fili&egrave;res agricoles dans la transition&nbsp;agro&eacute;cologique, et notamment mettre en oeuvre des solutions concr&egrave;tes du&nbsp;Contrat de Solutions".&nbsp;Ce pr&eacute;ambule indique que les exc&eacute;dents de la redevance pour pollution&nbsp;diffuse ne seront plus revers&eacute;s &agrave; Bercy mais iront &agrave; la transition&nbsp;agro&eacute;cologique.Les objectifs fix&eacute;s dans la loi et par le gouvernement portent sur une&nbsp;r&eacute;duction de 25% en 2020 de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et&nbsp;50% en 2025, ainsi que sur la sortie du glyphosate "pour une majorit&eacute;&nbsp;d'usages" pour lesquels il existe des alternatives accessibles et viables&nbsp;d'ici fin 2020, rappelle le texte.


Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a signé lundi soir un "préambule" au "contrat de solutions", une démarche qui réunit le syndicat majoritaire, la FNSEA, et 42 partenaires pour réduire l'utilisation des produits phytosanitaires de synthèse.


Produits phytosanitaires: le ministre de l'Agriculture signe le contrat de solutions

Ce d&eacute;sherbant&nbsp;"&agrave; large spectre" a &eacute;t&eacute; class&eacute; comme "canc&eacute;rog&egrave;ne probable"&nbsp;en mars 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC),&nbsp;d&eacute;pendant de l'Organisation mondiale de la sant&eacute; (OMS).&nbsp;Un verdict battu en br&egrave;che huit mois plus tard par l'Autorit&eacute; europ&eacute;enne de&nbsp;s&eacute;curit&eacute; des aliments (Efsa) qui estimait "improbable" qu'il pr&eacute;sente un&nbsp;danger canc&eacute;rog&egrave;ne pour l'homme, et l'Agence europ&eacute;enne des produits chimiques&nbsp;(Echa) qui est all&eacute;e dans le m&ecirc;me sens en 2017.&nbsp;Mais des scientifiques et ONG ont d&eacute;nonc&eacute; une &eacute;valuation "biais&eacute;e" car&nbsp;bas&eacute;e sur des rapports fournis par les industriels.En France, une &eacute;tude "ind&eacute;pendante" qui aura pour but de "trancher" la&nbsp;controverse sur la dangerosit&eacute; de cet herbicide controvers&eacute;, et notamment son&nbsp;caract&egrave;re canc&eacute;rog&egrave;ne, va &ecirc;tre lanc&eacute;e prochainement, a indiqu&eacute; lundi l'Anses.&nbsp;"Nous &eacute;tablissons le cahier des charges d'une &eacute;tude ind&eacute;pendante qui&nbsp;devrait &eacute;clairer la question des dangers du glyphosate, pour essayer de&nbsp;trancher cette controverse sur les dangers du glyphosate et en particulier sa&nbsp;canc&eacute;rog&eacute;nicit&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; Fran&ccedil;oise Weber, directrice g&eacute;n&eacute;rale d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e de&nbsp;l'autorit&eacute; sanitaire, en charge des produits r&eacute;glement&eacute;s, lors d'une&nbsp;conf&eacute;rence de presse au Salon de l'agriculture &agrave; Paris."D&egrave;s lors que nous aurons termin&eacute; le cahier des charges -dans les semaines&nbsp;qui viennent, nous sommes au bout de ce processus-, il sera transmis aux&nbsp;ministres", a-t-elle pr&eacute;cis&eacute;. L'Anses a &eacute;t&eacute; saisie par les ministres de&nbsp;l'Agriculture, de la Sant&eacute; et de l'Environnement.&nbsp;Lors de la cl&ocirc;ture des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation, le Premier&nbsp;ministre &Eacute;douard Philippe avait annonc&eacute; "une expertise collective" qui devait&nbsp;&ecirc;tre lanc&eacute;e par l'Inserm d&egrave;s 2018.&nbsp;"L'Anses &eacute;laborera le cahier des charges des &eacute;tudes compl&eacute;mentaires &agrave; mener&nbsp;sur la dangerosit&eacute; du glyphosate", avait pr&eacute;cis&eacute; le chef du gouvernement.<h2>"Le m&ecirc;me scandale que l'amiante"</h2>"Ce n'est pas forc&eacute;ment nous qui la ferons", a indiqu&eacute; Mme Weber &agrave; propos&nbsp;de l'&eacute;tude proprement dite, &eacute;voquant&nbsp;"un consortium d'institutions de&nbsp;chercheurs pour la mener".&nbsp;Co&iuml;ncidence, cette annonce tombe peu avant la signature lundi soir, par le&nbsp;ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, du "pr&eacute;ambule" du contrat de&nbsp;Solutions, une d&eacute;marche qui r&eacute;unit le syndicat majoritaire, la FNSEA, et 42&nbsp;partenaires pour r&eacute;duire l'utilisation des produits phytosanitaires de&nbsp;synth&egrave;se.&nbsp;Une mani&egrave;re pour le ministre de valider la d&eacute;marche, celle d'agriculteurs&nbsp;qui ont entendu la demande des consommateurs pour moins de chimie mais veulent&nbsp;reprendre la main sur les moyens &agrave; mettre en oeuvre pour y arriver."La solution qu'on nous pr&eacute;sente, ce n'est pas la sortie des pesticides,&nbsp;c'est le contrat de solutions de la FNSEA avec tout un tas de mesures pour&nbsp;diminuer l&eacute;g&egrave;rement la courbe de consommation des pesticides", a regrett&eacute;&nbsp;Laurent Pinatel, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.&nbsp;"Cette &eacute;tude du contrat de solutions, elle est quand m&ecirc;me financ&eacute;e par ceux&nbsp;qui vendent les pesticides, c'est comme si on confiait &agrave; Pernod Ricard la&nbsp;sortie de l'alcool&eacute;mie", a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;Concernant l'&eacute;tude &eacute;voqu&eacute;e par l'Anses, elle est selon lui superflue: "Une&nbsp;nouvelle &eacute;tude, c'est refuser de voir que le scandale des pesticides sera le&nbsp;m&ecirc;me scandale que le scandale de l'amiante".&nbsp;"Depuis dix ans, l'esp&eacute;rance de vie en bonne sant&eacute; diminue chez les&nbsp;paysans. C'est d&ucirc; pas qu'aux pesticides, mais c'est aussi d&ucirc; aux pesticides",&nbsp;a-t-il conclu.Emmanuel Macron, avait pris l'engagement d'une sortie sous trois ans avant&nbsp;de revenir un peu en arri&egrave;re et d'&eacute;voquer des d&eacute;rogations. Samedi, lors de&nbsp;l'inauguration du Salon de l'agriculture, il a form&eacute; le voeu que la France&nbsp;fasse de son vignoble "le premier vignoble sans glyphosate du monde".&nbsp;Un projet qui, s'il &eacute;tait men&eacute; &agrave; son terme, diviserait d&eacute;j&agrave; par deux la&nbsp;consommation de glyphosate en France, &agrave; en croire la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne,&nbsp;pour qui "il y a 50% du glyphosate utilis&eacute; sur vignes".


Bientôt la fin des débats sans fin sur le gyphosate ? Alors que le Roundup de Monsanto, revient sur le banc des accusés aux Etats-Unis, la France veut trancher la question de la dangerosité de cette molécule en lançant une nouvelle étude.


Glyphosate: en France, une étude tente de clore la controverse

C'est l'histoire qui &eacute;meut quelques jours avant l'ouverture du salon de l'Agriculture&nbsp;: celle d'Emilie 15 ans qui a lanc&eacute; une cagnotte en ligne pour tenter de sauver l'exploitation de ses parents, Murielle et Jo&euml;l P&eacute;courneau, agriculteurs &agrave; Madaillan dans le Lot-et-Garonne. Le montant de la cagnotte est &agrave; la hauteur de la d&eacute;tresse familiale&nbsp;: 450&nbsp;000 euros. &laquo;&nbsp;J'ai envie de l'aider car je ne supporte plus de la voir (ma famille, ndlr) comme cela. Triste, toujours de mauvaise humeur et parfois m&ecirc;me en d&eacute;pression&nbsp;&raquo; &eacute;crit Emilie sur sa cagnotte. La petite ferme de 30 hectares produit des c&eacute;r&eacute;ales, des cultures l&eacute;gumi&egrave;res et des volailles.Les &eacute;pisodes de grippe aviaire et les investissements n&eacute;cessaires les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes avaient d&eacute;j&agrave; accabl&eacute;s l'exploitation. Mais les exploitants, d&eacute;j&agrave; endett&eacute;s, ont mis la t&ecirc;te sous l'eau lorsqu'&agrave; la suite d'un contr&ocirc;le, ils ont &eacute;t&eacute; contraints d'investir dans un outil d'abattage co&ucirc;teux&nbsp;: 100&nbsp;000 euros. &laquo;&nbsp;Ce boulot c'&eacute;tait toute la vie de mon p&egrave;re donc bien s&ucirc;r il a continu&eacute;, il a donc construit un abattage qui a quand m&ecirc;me co&ucirc;t&eacute; 100 000 euros, et que nous avons pay&eacute; &agrave; l'aide d'un emprunt car nous n'avions pas les sous&nbsp;&raquo; d&eacute;clare Emilie.La dette globale s'&eacute;l&egrave;ve donc &agrave; 450&nbsp;000 euros, mais avec 800 euros par mois pour vivre &agrave; 5, la marge de remboursement est faible. &laquo;&nbsp;Cela fait maintenant 3 ans que nous essayons mais on n'y arrive pas&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Emilie. Les exploitants plac&eacute;s en redressement judiciaire, ont obtenu de la justice l'&eacute;talement des dettes sur 12 ans. A situation d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;e, mesure d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;e. Craignant de se retrouver &agrave; la rue en raison de l'hypoth&egrave;que sur l'exploitation, Emilie a donc lanc&eacute; une cagnotte en ligne sans le dire &agrave; ses parents.A 9h ce vendredi matin, la cagnotte comptabilise pr&egrave;s de 3&nbsp;600 participations pour un montant de 120 000 euros sur les 450&nbsp;000 sollicit&eacute;s. Il reste 66 jours &agrave; Emilie avant la fin de la cagnotte en ligne.Pour consulter la cagnotte : https://www.leetchi.com/c/aider-une-famille-au-bord-de-la-rue


Dans le Lot-et-Garonne, une jeune fille a lancé une cagnotte sur internet pour tenter de sauver la ferme familiale de la faillite et de l’expulsion. 


Une cagnotte pour sauver la ferme de ses parents

La loi Alimentation, qui entre en vigueur en trois &eacute;tapes - 1er janvier,&nbsp;1er f&eacute;vrier puis 1er mars -, doit entra&icirc;ner des hausses de tarifs sur 4% des&nbsp;produits de grande consommation (PGC) et des produits "d'appel" - comme le&nbsp;Nutella ou le Coca Cola - que les distributeurs doivent d&eacute;sormais vendre &agrave; des&nbsp;prix sup&eacute;rieurs d'au moins 10% aux tarifs auxquels ils les ont achet&eacute;s. L'objectif affich&eacute; par le gouvernement: que les augmentations de marge dont&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficie la distribution sur les PGC lui permettent de comprimer ses marges&nbsp;sur d'autres produits issus de l'agriculture, afin de mieux r&eacute;mun&eacute;rer paysans&nbsp;et producteurs. Depuis le 1er f&eacute;vrier, le rel&egrave;vement de 10% du seuil de revente &agrave; perte&nbsp;(SRP) a fait couler beaucoup d'encre, certains criant &agrave; une hausse des prix&nbsp;susceptible de nuire au pouvoir d'achat, en pleine crise des "gilets jaunes".<h2>"Nul et indolore"</h2>Le cabinet Iri, sp&eacute;cialis&eacute; dans les panels de prix, a rendu publique jeudi&nbsp;une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e sur les prix des PGC vendus en grandes surfaces&nbsp;alimentaires entre la semaine du 4 au 10 f&eacute;vrier et celle du 7 au 13 janvier,&nbsp;afin justement de mesurer l'impact de cette ordonnance. "Au-del&agrave; de ce qui avait &eacute;t&eacute; annonc&eacute; par les enseignes et des inqui&eacute;tudes&nbsp;des +gilets jaunes+, on a voulu mesurer concr&egrave;tement l'impact r&eacute;el sur les&nbsp;produits de grande consommation", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Juliette Favre, auteur de&nbsp;l'&eacute;tude pour Iri. Selon l'enqu&ecirc;te, qui inclut aussi des produits non concern&eacute;s par la loi&nbsp;(hygi&egrave;ne, droguerie, entretien), l'effet est "nul et indolore" sur les&nbsp;&eacute;tiquettes de prix.&nbsp;&nbsp; Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, l'inflation de 0,13% sur les marques nationales (Nutella,&nbsp;Coca-Cola..) est "compens&eacute;e" par une d&eacute;flation des marques de distributeurs&nbsp;(MDD) de 0,31%, "en phase avec les annonces de baisses de prix" des&nbsp;distributeurs. Quant au panier moyen pay&eacute; par le consommateur, son augmentation n'est que&nbsp;de 10 centimes, pr&eacute;cise aussi l'&eacute;tude d'Iri: "&agrave; contenu strictement&nbsp;&eacute;quivalent, il passe de 94,90 euros en janvier &agrave; 95 euros en f&eacute;vrier". Un r&eacute;sultat qui n'est "pas tr&egrave;s &eacute;tonnant" selon Mme Favre: "plusieurs&nbsp;enseignes ont fait des efforts tant sur leurs MDD que plus g&eacute;n&eacute;ralement".<h2>prendre sur les marges</h2>D&eacute;but f&eacute;vrier, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume avait chiffr&eacute;&nbsp;&agrave; 80 centimes l'augmentation de ce panier moyen. "La valse des &eacute;tiquettes, &ccedil;a concerne les produits d'appel, ceux pour&nbsp;lesquels les grandes surfaces se +tirent la bourre+", avait expliqu&eacute; M.&nbsp;Guillaume, citant boissons et p&acirc;tes &agrave; tartiner. "Aujourd'hui, acheter de la viande, acheter du poisson, acheter des&nbsp;l&eacute;gumes, des fruits, &ccedil;a vaut quelque chose et on ne peut pas le payer moins&nbsp;cher" que le co&ucirc;t de production, avait insist&eacute; le ministre, souhaitant que les&nbsp;distributeurs "r&eacute;partissent diff&eacute;remment leur marge".&nbsp;&nbsp; Michel-Edouard Leclerc, le pr&eacute;sident des centres E. Leclerc, avait alors&nbsp;r&eacute;pliqu&eacute; que, face aux hausses qui lui &eacute;taient "impos&eacute;es", il allait&nbsp;"compenser en prenant sur (ses) marges et en faisant b&eacute;n&eacute;ficier le&nbsp;consommateur (de ses) MDD". Dans la foul&eacute;e, Carrefour avait lanc&eacute; des primes&nbsp;"grandes marques" et des primes "fid&eacute;lit&eacute;". Du coup, ce ne sont pas "pour l'instant" les consommateurs qui participent&nbsp;&agrave; la "th&eacute;orie du ruissellement" souhait&eacute;e par le gouvernement, admet Mme Favre. Le probl&egrave;me est que les agriculteurs et producteurs de l'agroalimentaire,&nbsp;qui &eacute;taient pourtant cens&eacute; en b&eacute;n&eacute;ficier, ne semblent gu&egrave;re en profiter non&nbsp;plus. Selon eux, &agrave; l'exception des produits laitiers, les n&eacute;gociations&nbsp;commerciales annuelles sur les prix, en cours avec la grande distribution&nbsp;jusqu'au 28 f&eacute;vrier, se passent "mal". La distribution nous demande syst&eacute;matiquement des baisses de prix au lieu&nbsp;de s'engager dans une revalorisation comme il le lui est demand&eacute;. Ils&nbsp;attendent le dernier jour, le 28, pour tirer le tapis sous nos pieds" a&nbsp;d&eacute;clar&eacute; le pr&eacute;sident d'une grande coop&eacute;rative agricole &agrave; l'AFP cette semaine.


La loi Alimentation, destinée à favoriser le revenu des agriculteurs, a pour l'instant été indolore concernant les prix des produits alimentaires vendus en supermarchés, contrairement à ce que craignaient les chantres du pouvoir d'achat et certains distributeurs.


La loi Alimentation sans impact sur les prix en grande distribution (étude)

A quatre jours de l'ouverture du salon de l'Agriculture, rendez-vous annuel&nbsp;de la ruralit&eacute; agricole &agrave; Paris, M. Charg&eacute; a pr&eacute;sent&eacute; un guide des "bonnes&nbsp;pratiques des coop&eacute;ratives" lors d'une conf&eacute;rence de presse. Le guide comporte neuf grands th&egrave;mes, notamment l'animation d&eacute;mocratique&nbsp;des assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales ordinaires annuelles des coop&eacute;ratives, le&nbsp;fonctionnement du conseil d'administration, la repr&eacute;sentation des femmes et&nbsp;des jeunes g&eacute;n&eacute;rations dans les organes de gestion, ou la cr&eacute;ation de comit&eacute;s&nbsp;d'audit et de r&eacute;mun&eacute;ration.&nbsp;&nbsp;<h2>Retrouver de la comp&eacute;titivit&eacute;</h2>"Nous sommes &agrave; un moment de grande transition dans les m&eacute;tiers de&nbsp;l'agriculture et de l'agroalimentaire (...) dans un contexte d'instabilit&eacute;&nbsp;tr&egrave;s marqu&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; M. Charg&eacute;. Le responsable a expliqu&eacute; l'apparente injonction paradoxale &agrave; laquelle sont&nbsp;soumises les coop&eacute;ratives, engag&eacute;es dans la comp&eacute;tition mondiale des prix des&nbsp;produits agricoles. Elles doivent &agrave; la fois retrouver de la comp&eacute;titivit&eacute; &eacute;conomique, notamment&nbsp;&agrave; l'exportation, tout en r&eacute;pondant aux attentes soci&eacute;tales d'une mont&eacute;e en&nbsp;gamme environnementale des produits alimentaires, et en respectant le principe&nbsp;d&eacute;mocratique de leur organisation (un homme, une voix).&nbsp;&nbsp;<h2>Passer d'un "flux pouss&eacute;" &agrave; un "flux tir&eacute;"</h2>Pour y parvenir, elles vont devoir "renverser" leur mod&egrave;le pour produire en&nbsp;fonction de la demande du march&eacute; et non produire en attendant que les ventes&nbsp;se fassent, selon lui. Beaucoup ont d&eacute;j&agrave; commenc&eacute;. Il faut passer d'un "flux pouss&eacute;" &agrave; un "flux tir&eacute;", a-t-il dit, mais il&nbsp;faut aussi "que les agriculteurs puissent continuer d'&ecirc;tre les ma&icirc;tres de&nbsp;leurs d&eacute;cisions". "Nous devons travailler &agrave; la fois la comp&eacute;titivit&eacute; et la proximit&eacute;", a&nbsp;r&eacute;sum&eacute; Arnaud Degoulet, pr&eacute;sident de Coop de France Agroalimentaire et&nbsp;pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Agrial.<h2>D&eacute;ploiement et &eacute;valuation</h2>Le guide de gouvernance sera pr&eacute;sent&eacute; aux partenaires lors du Salon international de l'Agriculture, il sera "envoy&eacute; &agrave; tous les adh&eacute;rents dans les prochaines semaines" pr&eacute;cise Coop de France dans un communiqu&eacute;. Et d'ajouter "un outil d'&eacute;valuation, sous la forme d'une enqu&ecirc;te en ligne, sera &eacute;galement d&eacute;ploy&eacute; afin de mesurer l'usage du guide et la mise en &oelig;uvre des recommandations."


Les 2.400 coopératives qui réalisent 40% du chiffre d'affaires de l'agroalimentaire français, vont devoir adopter les recommandations d'un nouveau "guide de gouvernance", afin d'affronter la"grande transition" en cours dans l'agriculture, a estimé mardi le président de Coop de France, Dominique Chargé.


Coop de France lance un "guide de gouvernance"

"La r&eacute;alit&eacute; (...) cette ann&eacute;e s'av&egrave;re aussi terrible que les ann&eacute;es&nbsp;pr&eacute;c&eacute;dentes: demandes de baisses de prix syst&eacute;matiques de la grande&nbsp;distribution &agrave; l'encontre des entreprises alimentaires, pressions, chantage,&nbsp;menaces de sorties de rayons pour vos produits si vous n'acceptez pas les&nbsp;conditions impos&eacute;es... et d&eacute;j&agrave; le signalement de premiers contournements de la&nbsp;loi qui vient tout juste d'&ecirc;tre mise en application!", d&eacute;nonce l'Association&nbsp;nationale des industries alimentaires (Ania), dans un communiqu&eacute;.&nbsp;&nbsp; "Ce constat inqui&eacute;tant sera partag&eacute; d&egrave;s aujourd'hui lors du Comit&eacute; de suivi&nbsp;des relations commerciales organis&eacute; par Bruno Le Maire, ministre de l'Economie&nbsp;et des Finances et Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture et de&nbsp;l'Alimentation", assure l'Ania. "Parce que nul n'est au-dessus des lois, nous appelons les pouvoirs publics&nbsp;&agrave; faire respecter la loi Egalim (&eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation, NDLR) et &agrave;&nbsp;sanctionner durement les infractions et contournements abusifs", ajoute&nbsp;l'association.<h2>pas de visibilit&eacute;</h2>Le constat de l'Ania s'appuie sur un Observatoire des n&eacute;gociations&nbsp;commerciales synth&eacute;tisant "les retours de plus de 450 entreprises alimentaires&nbsp;de toutes tailles (95% de PME-ETI) et de tous secteurs". Selon cet observatoire, 96% des entreprises sond&eacute;es estiment que la&nbsp;situation avec leurs clients de la grande distribution n'est pas meilleure,&nbsp;voire s'est d&eacute;grad&eacute;e, par rapport &agrave; l'an pass&eacute;, et pr&egrave;s de la moiti&eacute; des&nbsp;entreprises n'ont toujours pas de visibilit&eacute; sur leurs plans d'affaires 2019,&nbsp;&agrave; seulement 15 jours de la fin des n&eacute;gociations. Les entreprises sont 77% &agrave; t&eacute;moigner de "demandes de baisses de prix&nbsp;syst&eacute;matiques" et 71% des entreprises qui ont formul&eacute; des demandes de hausses&nbsp;de prix justifi&eacute;es par des hausses de co&ucirc;ts de mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles&nbsp;d&eacute;clarent que ces demandes "n'ont pas &eacute;t&eacute; prises en compte".&nbsp;&nbsp; Enfin, 72% des r&eacute;pondants estiment que "les distributeurs ne respectent que&nbsp;partiellement, voire tr&egrave;s peu, les dispositions de l'ordonnance sur&nbsp;l'encadrement des promotions", pilier de la loi Alimentation. Cette loi doit redonner du revenu aux agriculteurs. Une premi&egrave;re ordonnance&nbsp;publi&eacute;e en d&eacute;cembre impose &agrave; la grande distribution que les produits issus de&nbsp;l'agriculture soient vendus au moins 10% de plus qu'ils n'ont &eacute;t&eacute; achet&eacute;s,&nbsp;pour que leurs co&ucirc;ts de distribution soient pris en compte et qu'ils ne soient&nbsp;plus vendus &agrave; perte. Elle pr&eacute;voit &eacute;galement des mesures pour encadrer les&nbsp;promotions. Les agriculteurs attendent &eacute;galement la publication d'une deuxi&egrave;me&nbsp;ordonnance qui doit &eacute;tablir le niveau des prix "abusivement bas". Lors d'une table-ronde au S&eacute;nat dans la matin&eacute;e, le d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de la&nbsp;F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution (FCD), Jacques Creyssel, a assur&eacute;&nbsp;pour sa part que "globalement, les choses se passent mieux que les ann&eacute;es&nbsp;pr&eacute;c&eacute;dentes".<h2>transparents ou pas ?</h2>En revanche, il n'est pas question de d&eacute;flation, a-t-il annonc&eacute;, parlant&nbsp;plut&ocirc;t de "demandes d'augmentation de tarifs de +4% en moyenne", avec&nbsp;notamment "des hausses compl&egrave;tement d&eacute;connect&eacute;es des mati&egrave;res premi&egrave;res". N&eacute;anmoins, un certain nombre de contrats ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; sign&eacute;s, a-t-il&nbsp;pr&eacute;cis&eacute;: "entre 15 et 40% de contrats avec les PME, et entre 20 et 30% pour&nbsp;les grandes marques nationales". Thierry Cotillard, le pr&eacute;sident d'Intermarch&eacute;, a quant &agrave; lui soulign&eacute; avoir&nbsp;"vu une vraie diff&eacute;rence par rapport &agrave; l'ann&eacute;e derni&egrave;re, avec des industriels&nbsp;qui ont jou&eacute; le jeu de la transparence". Avec ceux-l&agrave;, a-t-il ajout&eacute;, "nous avons &eacute;t&eacute; assur&eacute;s que les augmentations&nbsp;de tarifs que nous acceptions n'allaient pas au profit des comptes&nbsp;d'exploitation des industriels mais allaient bien &agrave; la meilleure r&eacute;mun&eacute;ration&nbsp;des agriculteurs".&nbsp;&nbsp; S'agissant du sujet sensible du lait, M. Cotillard a ainsi pr&eacute;cis&eacute; que&nbsp;l'ensemble des acteurs avaient estim&eacute; qu'il "fallait y aller par &eacute;tapes, en&nbsp;d&eacute;finissant un prix de 375 euros les 1.000 litres". Secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral des centres E. Leclerc, St&eacute;phane de Prunel&eacute; a pour sa&nbsp;part soulign&eacute; que les accords sign&eacute;s par le groupement avec Danone et Lactalis&nbsp;"nous paraissent vertueux mais pas transparents, car le prix d&eacute;cid&eacute; n'est&nbsp;qu'un prix d'objectif". "En aucun cas, nous n'avons de garantie contractuelle de la part des&nbsp;industriels sur le fameux ruissellement", a-t-il ajout&eacute;, parlant du "caract&egrave;re&nbsp;pervers" du rel&egrave;vement du seuil de revente &agrave; perte (SRP), qui ne sert "qu'&agrave;&nbsp;augmenter le prix des produits des multinationales".


Les industriels de l'agroalimentaire ont affirmé que "rien n'a changé" dans les négociations annuelles avec la grande distribution, qui a assuré pour sa part que ces discussions se déroulaient"globalement mieux", avant un point d'étape mercredi à Bercy sur l'application d'une loi censée pacifier le processus.


Négociations commerciales : agro-alimentaire et distributeurs toujours en désaccord

&laquo;&nbsp;Nous savons tr&egrave;s bien que dans les 3 ans, toutes les fili&egrave;res ne pourront pas se passer du glyphosate&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; Didier Guillaume, ministre de l'agriculture sur RTL, lundi matin. Il ajoute &laquo;&nbsp;dans 3 ans, 80% de l'utilisation du glyphosate sera termin&eacute;e&nbsp;(...) il va peut-&ecirc;tre rester 20% pour lesquels il n'y a pas de solution.&nbsp;&raquo;Et c'est pour aller vers un accompagnement &agrave; cesser le recours aux produits phytosanitaires, que le ministre de l'agriculture signera dans 15 jours le Contrat de solutions initi&eacute; par la FNSEA et soutenu par une trentaine de partenaires, &agrave; l'occasion du Salon de l'Agriculture.Indiquant ne pas vouloir c&eacute;der sur les d&eacute;lais, &laquo; &agrave; marche forc&eacute;e, la transition &eacute;cologique se fera&nbsp;et &agrave; marche forc&eacute;e nous quitterons la d&eacute;pendance aux produits phytosanitaires&nbsp;&raquo; a insist&eacute; Didier Guillaume. Pour les 20% d'agriculteurs dans l'impasse, disposant d'un d&eacute;lai suppl&eacute;mentaire avant l'interdiction du glyphosate, leur ligne rouge &laquo;&nbsp;sera la loi dans 5 ans&nbsp;&raquo; comme pr&eacute;vu par la l&eacute;gislation europ&eacute;enne.Retrouvez l'interview compl&egrave;te :&nbsp;<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/EQGhWPYh4gw" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>

Tous nos articles et événements - Fruits & Légumes

Tous les résultats (3537)

Les actualités (3510)

L'agenda (16)

Les outils (2)

Les guides (9)