Comment associer du vin et de la bi&egrave;re&nbsp;? Chez Gallia, brasserie install&eacute;e &agrave; Pantin en banlieue parisienne, le brasseur R&eacute;my Maurin explore avec passion le sujet. Il est l&rsquo;instigateur d&rsquo;une gamme de produits appel&eacute;e Vi&egrave;re, issue d&rsquo;une cofermentation de vin et de bi&egrave;re. Son id&eacute;e est d&rsquo;avoir vraiment des attributs des deux produits d&rsquo;origine dans le produit final. Avec humour, il appelle &ccedil;a la &laquo;&nbsp;vi&eacute;rification&nbsp;&raquo;.

<h2>Assurer la convergence des pH</h2>

D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, il pr&eacute;pare &laquo;&nbsp;un mo&ucirc;t de bi&egrave;re lactique avec les grains de malt&nbsp;&raquo;. Le but est &laquo;&nbsp;d&rsquo;aligner l&rsquo;acidit&eacute; du mo&ucirc;t de bi&egrave;re qui est plut&ocirc;t sur des pH entre 4,8 et 5 avec le pH du mo&ucirc;t de raisin&nbsp;&raquo;. Les raisins achet&eacute;s sont bio ou en deuxi&egrave;me ann&eacute;e de conversion.

<div class="lireaussi">Lire aussi | Innovation : quand le vin fermente avec la bi&egrave;re</div>

Les rouges sont foul&eacute;s, parfois pas &eacute;grapp&eacute;s. Ils arrivent dans des caisses de vendanges fournies par Gallia, en camion frigorifique, le matin suivant la vendange. Gallia s&rsquo;est &eacute;quip&eacute; de 400 caisses &agrave; vendanges. Les raisins blancs sont press&eacute;s au domaine et stock&eacute;s dans des petites cuves que fournit &eacute;galement Gallia. Un brassin utilise de 2 &agrave; 5 tonnes de raisin mais parfois seulement 500 kilos.

<h2>Les mo&ucirc;ts mari&eacute;s en douceur </h2>

Le mo&ucirc;t fermente en levures indig&egrave;nes pendant 7 jours maximum. Le mo&ucirc;t de bi&egrave;re est ajout&eacute; au fur et &agrave; mesure dans le mo&ucirc;t de raisin en fermentation. Si besoin, le brasseur peut jouer sur le houblon pour contr&ocirc;ler la fermentation, &laquo;&nbsp;&agrave; la place du soufre&nbsp;&raquo;. Il peut aussi baisser le pH gr&acirc;ce au mo&ucirc;t de bi&egrave;re. &laquo;&nbsp;Il y a plus de flexibilit&eacute; que si c&rsquo;&eacute;tait que du vin&nbsp;&raquo;, ironise-t-il tout en admettant qu&rsquo;il faut jouer &laquo;&nbsp;les &eacute;quilibristes&nbsp;&raquo;.

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/la-biere-boisson-alcoolisee-preferee-des-francais-devant-le-vin" target="_blank" title="La bi&egrave;re d&eacute;passe le vin en tant que boisson alcoolis&eacute;e pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e des Fran&ccedil;ais">La bi&egrave;re d&eacute;passe le vin en tant que boisson alcoolis&eacute;e pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e des Fran&ccedil;ais</a></div>

&nbsp;Le processus cherche &agrave; &eacute;viter les intrants. Le mo&ucirc;t de raisin repr&eacute;sente au final entre 20 % et 50 % de la cuve selon les cas. Par rapport &agrave; ses premiers essais, R&eacute;my Maurin a tendance &agrave; augmenter la proportion de raisins pour que la fermentation malolactique se d&eacute;clenche. &laquo;&nbsp;D&rsquo;apr&egrave;s mes exp&eacute;riences, quand il y a moins de 35 % de raisins, la malo ne se fait pas&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. S&rsquo;il ne cherche pas &agrave; forcer les choses, il trouve que la malo &laquo;&nbsp;c&rsquo;est int&eacute;ressant&nbsp;&raquo;. Au final, il observe que presque toujours, la fermentation &laquo;&nbsp;laisse des sucres r&eacute;siduels&nbsp;&raquo;. Il s&rsquo;adapte.

<h2>La vinification joue un r&ocirc;le de plus en plus important</h2>

Les premiers essais datant de 2018, R&eacute;my Maurin a fait &eacute;voluer son approche. &laquo;&nbsp;La recette unique en 2020 pour toutes les bi&egrave;res s&rsquo;adapte d&eacute;sormais aux raisins qui arrivent&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille-t-il. Diversifier les go&ucirc;ts l&rsquo;incite &agrave; utiliser des proc&eacute;d&eacute;s de vinification de plus en plus vari&eacute;s. Ainsi il peut d&eacute;cider de trier, d&rsquo;&eacute;grapper, de faire du ros&eacute; en pressurage direct, de varier les temps de mac&eacute;ration&hellip; Il s&rsquo;appuie sur sa connaissance de plus en plus fine du raisin mais aussi sur des &eacute;changes avec ses vignerons fournisseurs. Pour la touche du brasseur, il adapte les houblons et malts utilis&eacute;s. Cette ann&eacute;e, il a ainsi associ&eacute; le merlot d&rsquo;Ard&egrave;che &agrave; un malt torr&eacute;fi&eacute;. Il signale que les bi&egrave;res sont peu houblonn&eacute;es pour laisser parler les ar&ocirc;mes des c&eacute;pages.

<h2>La diversit&eacute; des c&eacute;pages incite &agrave; multiplier les produits</h2>

Il a test&eacute; &agrave; ce jour une vingtaine de c&eacute;pages. Les pinot noir, gewurztraminer, sylvaner et muscat font partie de ses chouchous. Il appr&eacute;cie particuli&egrave;rement lorsque les c&eacute;pages apportent &laquo;&nbsp;de la min&eacute;ralit&eacute;&nbsp;&raquo;, une dimension absente du houblon et des c&eacute;r&eacute;ales. Il trouve &eacute;galement tr&egrave;s adapt&eacute;s ceux aux ar&ocirc;mes floraux. D&eacute;velopper des &eacute;levages en f&ucirc;t fait partie des projets.

Ses vignerons fournisseurs sont venus &agrave; la &laquo;&nbsp;Vi&egrave;re Fest&nbsp;&raquo; organis&eacute;e dans le bar de la Brasserie &agrave; Pantin pour lancer la douzaine de r&eacute;f&eacute;rences commercialis&eacute;es &agrave; partir du printemps 2022. Ils ont pu go&ucirc;ter ce qu&rsquo;avaient inspir&eacute; leurs raisins. &laquo;&nbsp;Ils aiment les produits, ils comprennent la d&eacute;marche. Nous, nous comprenons leurs difficult&eacute;s&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume R&eacute;my Maurin. Quatre mill&eacute;simes ont pu confirmer au brasseur que le climat renforce chaque ann&eacute;e le d&eacute;fi consistant &agrave; brasser du raisin.

La brasserie Gallia, implantée à Pantin près de Paris, a déposé le mot Vière pour nommer les produits associant bière et vin qu’elle développe. Rémy Maurin, le brasseur, nous livre les secrets de fabrication.

Quand l’œnologie rencontre le brassage

<h3>Pourquoi pensez-vous qu&rsquo;un mod&egrave;le de pr&eacute;vision du prix des primeurs bordelais est utile&nbsp;?</h3>

Chaque courtier a sa recette interne mais elle est bas&eacute;e sur beaucoup d&rsquo;empirisme. Nous, on fait notre job d&rsquo;&eacute;conomistes en trouvant des outils pour rendre les march&eacute;s plus transparents. Les primeurs, c&rsquo;est un tr&egrave;s bon syst&egrave;me. Il ne faut pas le casser mais il a beaucoup &eacute;t&eacute; critiqu&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Le march&eacute; gagnerait &agrave; &ecirc;tre plus transparent. Quand les bulles sp&eacute;culatives &eacute;clatent comme au d&eacute;but des ann&eacute;es 2010, &ccedil;a fait des d&eacute;g&acirc;ts. Notre outil est un moyen d&rsquo;&eacute;viter &ccedil;a.

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/les-grands-crus-de-bordeaux-ont-reequilibre-leurs-exportations-en-2021" target="_blank">Les grands crus de Bordeaux ont r&eacute;&eacute;quilibr&eacute; leurs exportations en 2021</a></div>

<h3>A quels r&eacute;sultats avez-vous abouti pour le mill&eacute;sime 2021&nbsp;?</h3>

Nous avons analys&eacute; les donn&eacute;es de 70 crus pour faire tourner notre mod&egrave;le. Globalement, nous pensons qu&rsquo;une approche prudente devrait &ecirc;tre privil&eacute;gi&eacute;e pour ce mill&eacute;sime dont la <a href="https://www.reussir.fr/vigne/millesime-2021-quand-le-so2-nest-pas-la-les-souris-dansent" target="_blank">qualit&eacute;</a> est jug&eacute;e globalement inf&eacute;rieure &agrave; celle de 2020 et eu &eacute;gard aux prix &eacute;lev&eacute;s de 2020. Les r&eacute;sultats de notre &eacute;tude montrent que les prix des bordeaux 2021 en primeur devraient &ecirc;tre en moyenne de 7 &agrave; 11 % inf&eacute;rieurs &agrave; ceux de 2020 pour &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;s comme r&eacute;alistes. Les situations sont &agrave; nuancer selon les ch&acirc;teaux. Ceux qui jouissent d&rsquo;une demande forte et qui ont &eacute;t&eacute; raisonnables en 2020 pourraient se permettre des augmentations. En revanche, certains ch&acirc;teaux devraient revoir leurs prix &agrave; la baisse, parfois de plus de 20 % afin de se r&eacute;aligner sur les pr&eacute;visions de notre mod&egrave;le.

<h3>Comme voyez-vous l&rsquo;utilisation de votre mod&egrave;le&nbsp;?</h3>

Ce n&rsquo;est pas la v&eacute;rit&eacute;. Certains &eacute;l&eacute;ments sont &agrave; ce stade difficilement quantifiables, notamment l'impact de la situation g&eacute;opolitique, de l'inflation, des taux d'int&eacute;r&ecirc;t en forte hausse. Le prix du march&eacute; sera sans doute un peu diff&eacute;rent mais cela donne une tendance. C&rsquo;est un outil d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision. Il formalise le feeling des op&eacute;rateurs.&nbsp; Notre mod&egrave;le permet de s&rsquo;approcher du juste prix, en &eacute;vitant celui, trop &eacute;lev&eacute;, qui nuit &agrave; la r&eacute;putation du vendeur et celui, trop bas, qui signifie que le vendeur transf&egrave;re de la valeur aux investisseurs &agrave; son d&eacute;triment. Il permet d&rsquo;&eacute;viter les mouvements sp&eacute;culatifs et les effets de yoyo des prix qui ne sont pas bons pour la r&eacute;putation des vendeurs et des appellations.&nbsp;

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/primeurs-2021-les-grands-crus-partent-en-voyage" target="_blank">Les primeurs 2021 : les grands crus partent en voyage</a></div>

<h3>Pensez-vous que vous serez &eacute;cout&eacute;s&nbsp;dans le contexte actuel ?</h3>

Nous avons d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent&eacute; une premi&egrave;re version de notre mod&egrave;le &agrave; un groupe d&rsquo;op&eacute;rateurs&nbsp;: des n&eacute;gociants, des courtiers, des ch&acirc;teaux. Il y a un fort int&eacute;r&ecirc;t. C&rsquo;est un travail acad&eacute;mique, nous sommes ind&eacute;pendants. Nous ne commercialisons rien mais nous nous mouillons en tant qu&rsquo;&eacute;conomistes. Nous voulons dire&nbsp;: &laquo;&nbsp;cet outil existe, jugez-nous&nbsp;! &raquo; On va voir sur cette campagne si nous avons &eacute;t&eacute; pertinents. Les quelques sorties, jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, sont coh&eacute;rentes avec notre analyse

* Travail r&eacute;alis&eacute; avec Philippe Masset, professeur &agrave; l&rsquo;EHL Hospitality Business School de Lausanne.

Un mod&egrave;le construit sur l&rsquo;analyse de 70 crus bordelais

Le principe proc&egrave;de par analogie avec les march&eacute;s des actions et obligations. Le march&eacute; primaire est celui o&ugrave; le cru est vendu en primeur et le march&eacute; secondaire, celui o&ugrave; le cru s&rsquo;&eacute;change.

Dans une premi&egrave;re &eacute;tape, les chercheurs ont mod&eacute;lis&eacute; les prix des 16 derniers mill&eacute;simes (2005 &agrave; 20016) de 70 ch&acirc;teaux bordelais sur le march&eacute; secondaire. Le niveau de r&eacute;putation du ch&acirc;teau, l&rsquo;&acirc;ge du vin, la qualit&eacute; g&eacute;n&eacute;rale du mill&eacute;sime et celle du cru en particulier permettent de d&eacute;composer le prix et d&rsquo;arriver &agrave; une &eacute;quation.

La qualit&eacute; du mill&eacute;sime a &eacute;t&eacute; mesur&eacute;e en agr&eacute;geant les &eacute;valuations de quatre sources. Les chercheurs observent qu&rsquo;elle a &laquo;&nbsp;un impact consid&eacute;rable sur la demande et donc sur le niveau g&eacute;n&eacute;ral des prix de chaque mill&eacute;sime&nbsp;&raquo;. Ils observent aussi que la relation entre les prix et le score individuel par mill&eacute;sime n&rsquo;est pas lin&eacute;aire. &laquo;&nbsp;Une note entre 98 et 100 chez The Wine Advocate va booster le prix. Entre 96 et 98 l&rsquo;effet prix sera moindre&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jean-Marie Cardebat. Il y a une sorte de prime &agrave; la r&eacute;putation.

Pour arriver au prix de sortie estim&eacute; du mill&eacute;sime 2021 pour chaque cru, le r&eacute;sultat de la premi&egrave;re mod&eacute;lisation est combin&eacute; avec le niveau qualitatif d&rsquo;ensemble du mill&eacute;sime 2021 et celui des scores individuels 2021. Les &eacute;conomistes ont pris pour base les notations des crus publi&eacute;es par The Wine Advocate.

L’économiste Jean-Marie Cardebat, professeur à l'université de Bordeaux et directeur de la chaire INSEEC Vins & Spiritueux, a co-réalisé* un modèle de prévision des prix des primeurs bordelais. Pour le millésime 2021 en cours de sortie, le modèle prédit une baisse moyenne des prix de l'ordre de 7 à 11 % par rapport à ceux du millésime 2020. Interview.

« Les prix des bordeaux 2021 en primeur devraient être en moyenne inférieurs de 7 à 11 % à ceux du millésime précédent »

"Il y a un peu moins de 22 mois, je prenais mes fonctions dans ce magnifique minist&egrave;re avec &eacute;motion, envie de faire le maximum, avec la d&eacute;termination de quelqu'un pour qui l'agriculture et le vivant ont toujours &eacute;t&eacute; tout au long de mon parcours une passion, et m&ecirc;me un engagement", a d&eacute;clar&eacute; le 20 mai M. Denormandie lors de la c&eacute;r&eacute;monie de passation des pouvoir &agrave; Marc Fesneau, venu du minist&egrave;re des Relations avec le Parlement.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-nouveau-ministre-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Marc Fesneau, nouveau ministre de l'Agriculture</a>
</aside>
"Sans rel&acirc;che nous avons men&eacute; ces batailles pour renforcer notre souverainet&eacute; agricole et alimentaire au sein de l'Union europ&eacute;enne, pour nous lib&eacute;rer toujours davantage de nos d&eacute;pendances", a-t-il d&eacute;clar&eacute;. "Nous avons su ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es faire bouger les lignes, pourtant dans une p&eacute;riode tr&egrave;s complexe, marqu&eacute;e par la crise du Covid, le retour du tragique avec la guerre en Ukraine, l'impact de plus en plus fort du changement climatique", a-t-il soulign&eacute;."Je prends aujourd'hui une d&eacute;cision personnelle et familiale, pour pouvoir consacrer plus de temps &agrave; mes proches et ma famille", a dit ce p&egrave;re de quatre enfants, la voix tremblante. Il avait auparavant &eacute;voqu&eacute; sur Twitter un "choix du coeur", &eacute;voquant "une d&eacute;cision personnelle et importante, (...) m&ucirc;rie de longue date".Son nom avait jusqu'&agrave; r&eacute;cemment &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute; pour devenir secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'Elys&eacute;e. Au Salon de l'Agriculture, arpent&eacute; sans rel&acirc;che pour d&eacute;fendre la "vocation nourrici&egrave;re" de la France au lendemain de l'invasion russe, il affirmait &ecirc;tre "fid&egrave;le au poste", rien qu'au poste, "jusqu'au bout"."Je ne doute pas que les vents te seront favorables et que nous nous reverrons", a r&eacute;pondu Marc Fesneau, qualifiant son choix de "respectable et admirable".

On le promettait aux plus hauts postes, il quitte finalement le gouvernement : Julien Denormandie, sans doute l'un des ministres de l'Agriculture les plus populaires de la Ve République, a annoncé qu'il consacrerait désormais "l'essentiel de (son) énergie" à sa famille.

Non reconduit au gouvernement, Julien Denormandie se consacrera à sa famille

Le hochepot flamand, le tripoux d&rsquo;Auvergne aux lentilles, la farine de bl&eacute; noir de Bretagne IGP, les crozets de Savoie ou encore les p&acirc;tes d&rsquo;Alsace class&eacute;s A. La pot&eacute;e auvergnate, le cassoulet de Castelnaudary, la choucroute d&rsquo;Alsace sans garniture, la fou&eacute;e d&rsquo;Anjou ou encore le Fromage blanc de campagne du&nbsp;Berry class&eacute;s B&nbsp;: telles sont les notes Nutri-Score de quelques-unes des 588 r&eacute;f&eacute;rences de produits traditionnels pass&eacute;s au crible par l&rsquo;association L&rsquo;UFC-Que Choisir. Celle-ci a privil&eacute;gi&eacute; les produits b&eacute;n&eacute;ficiant de reconnaissances officielles (AOP, IGP, Label rouge...), sinon des aliments &eacute;labor&eacute;s selon des recettes traditionnelles, dans toutes les cat&eacute;gories (plats r&eacute;gionaux, viandes et charcuteries, fruits, l&eacute;gumes, et l&eacute;gumes secs, produits &agrave; base de c&eacute;r&eacute;ales, produits laitiers, mati&egrave;res grasses, produits de la mer, condiments, confiseries) et dans 14 r&eacute;gions.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etiquette-bien-etre-animal-futur-standard-europeen" target="_blank" title="">L&rsquo;&Eacute;tiquette bien-&ecirc;tre animal, futur standard europ&eacute;en&nbsp;?</a>
</aside>
<h2>62% des produits class&eacute;s A, B, ou C</h2>Le Nutri-Score &eacute;tant g&eacute;n&eacute;ralement absent des produits traditionnels, le score a &eacute;t&eacute; calcul&eacute; sur la base du tableau nutritionnel figurant sur leur emballage. A d&eacute;faut (viandes, fruits, l&eacute;gumes ou fromages vendus en vrac, &agrave; la coupe, en boucherie ou produits artisanaux), l&rsquo;association s&rsquo;est bas&eacute;e sur les tables officielles de composition nutritionnelle Ciqual. Et le calcul a &eacute;t&eacute; effectu&eacute; &agrave; partir du calculateur officiel disponible sur le site du minist&egrave;re de la Sant&eacute;. R&eacute;sultats&nbsp;: 62% des 588 test&eacute;s sont ressortis avec la note A, B ou C. &laquo;&nbsp;L&rsquo;argument des industriels selon lequel le Nutri-Score stigmatise les produits du terroir n&rsquo;est ni plus ni moins que fallacieux&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce l&rsquo;association.<h2>Trois quarts des fromages affin&eacute;s class&eacute;s D et E</h2>L&rsquo;UFC-Que choisir fait notamment r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la campagne anti-Nutri-Score orchestr&eacute;e par l&rsquo;industrie fromag&egrave;re, qui a pris l&rsquo;exemple du roquefort pour d&eacute;noncer son mode de calcul. Mais si ce fromage obtient un Nutri-Score E, c&rsquo;est d&rsquo;abord parce qu&rsquo;il est tr&egrave;s gras, avec 30% de mati&egrave;res grasses, et surtout qu&rsquo;il est particuli&egrave;rement sal&eacute;, pr&egrave;s de trois fois plus que l&rsquo;emmental, explique l&rsquo;association, qui n&rsquo;a rien contre les&nbsp;formages affin&eacute;s. &laquo;&nbsp;Les fromages affin&eacute;s constituent de tr&egrave;s bonnes sources de calcium et de prot&eacute;ines, d&eacute;crit-elle. En effet, les teneurs en prot&eacute;ines peuvent atteindre jusqu&rsquo;&agrave; 25% dans le cas des fromages &agrave; p&acirc;tes press&eacute;es tels que la tomme des Bauges, le comt&eacute; ou le cantal. Mais ils contiennent &eacute;galement des teneurs &eacute;lev&eacute;es en acides gras satur&eacute;s, de l&rsquo;ordre de 18%, une teneur plus &eacute;lev&eacute;e que celle des rillettes, par exemple. De plus, leur proc&eacute;d&eacute; de fabrication n&eacute;cessite l&rsquo;ajout de sel pour assurer une bonne conservation. Ceci explique que la quasi-totalit&eacute; des fromages affin&eacute;s de notre &eacute;chantillon aient un Nutri-Score D ou E&nbsp;&raquo;.Dans la classe D figurent la g&acirc;che vend&eacute;enne, la pogne de Romans, le Stollen de No&euml;l alsacien (40% de sucre), les nonnettes de Dijon (50% de sucre). En classe E figurent les escargots de Bourgogne cuisin&eacute;s (contre A pour les m&ecirc;mes escargots au naturel) ou encore le kouign-amann breton, trahi par ses 20% de mati&egrave;res grasses satur&eacute;es (mais le far breton est class&eacute; C).<h2>&laquo;&nbsp;Aucun produit stigmatis&eacute;&nbsp;&raquo;</h2>Pour L&rsquo;UFC-Que choisir, &laquo;&nbsp;le Nutri-Score n&rsquo;interdit pas la consommation d&rsquo;aliments de score D ou E : il n&rsquo;y a pas d&rsquo;aliment intrins&egrave;quement sain ou n&eacute;faste pour la sant&eacute;. Aucun aliment ne pouvant apporter &agrave; lui seul toute la gamme de nutriments dont notre organisme a besoin, l&rsquo;&eacute;quilibre alimentaire ne peut se concevoir que dans le cadre d&rsquo;une alimentation diversifi&eacute;e. La seule signification d&rsquo;un score D ou E est que le produit doit &ecirc;tre consomm&eacute; en quantit&eacute; et &agrave; des fr&eacute;quences raisonnables. En aucun cas ce score ne doit &ecirc;tre interpr&eacute;t&eacute; comme une interdiction &agrave; consommer, comme le font croire les opposants au Nutri-Score dans le seul but de tenter de le d&eacute;cr&eacute;dibiliser&nbsp;&raquo;.L&rsquo;UFC-Que choisir va transmettre les r&eacute;sultats &agrave; la Commission qui doit choisir d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e le format de l&rsquo;&eacute;tiquetage nutritionnel obligatoire des produits alimentaires. &laquo;&nbsp;Alors que l&rsquo;OMS vient de recommander aux autorit&eacute;s europ&eacute;ennes la mise en place d&rsquo;un &eacute;tiquetage nutritionnel simplifi&eacute; obligatoire, l&rsquo;UFC-Que choisir se bat pour que les consommateurs disposent d&rsquo;un outil r&eacute;ellement efficace et non stigmatisant. Le Nutri-Score &eacute;tant de loin le mod&egrave;le le plus conforme &agrave; ces exigences&nbsp;&raquo;, affirme l&rsquo;association.

Deux tiers d’entre eux obtiennent la note A, B, ou C, ce qui fait dire à l’association de consommateurs que les campagnes de dénigrement des industriels contre le Nutri-Score sont infondées. Et de réclamer l'application du Nutri-Score à tous les produits alimentaires à l’échelon européen.

L’UFC-Que Choisir passe au crible le Nutri-Score de 588 produits traditionnels

<div>
La marque Oenodia, sp&eacute;cialiste de l&rsquo;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/ajuster-le-ph-avec-lelectrodialyse-bipolaire" target="_blank">&eacute;lectrodialyse</a> et distribu&eacute;e par Gemstab, vient de lancer un nouveau mod&egrave;le au sein de sa gamme Stars, la Smart. Cette unit&eacute; mobile de stabilisation tartrique &laquo;&nbsp;&eacute;cos&eacute;lective&nbsp;&raquo; et d&rsquo;ajustement du pH, vise les petites structures. Elle est en effet compacte : elle mesure 1 m&egrave;tre de large, sur 1,5 m&egrave;tre de long et 1,7&nbsp;m&egrave;tre de hauteur, pour un poids de 450&nbsp;kg, et travaille &agrave; d&eacute;bit &laquo;&nbsp;doux&nbsp;&raquo; : 750 &agrave; 1 500&nbsp;l/h.

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/chaque-vin-son-mode-de-stabilisation-tartrique" target="_blank">&Agrave; chaque vin son mode de stabilisation tartrique</a></div>

La Smart stabilise en continu et en circuit ferm&eacute; (pas de transfert de cuve), &laquo;&nbsp;sans perte de produit ni dissolution d&rsquo;oxyg&egrave;ne, met en avant l&rsquo;entreprise. Une configuration id&eacute;ale pour les cuv&eacute;es de 300 &agrave; 20 000 bouteilles&nbsp;&raquo;. L&rsquo;unit&eacute; vaut entre 140 000&nbsp;et 180 000&nbsp;euros HT.
</div>

Une nouvelle unité d’électrodialyse, particulièrement compacte, vient de voir le jour chez Oenodia.

Petites structures, la Smart stabilise tartriquement vos vins

Remplir son registre phytosanitaire est une obligation r&eacute;glementaire. Il consigne chaque soin apport&eacute; sur l&rsquo;ensemble des parcelles culturales tels que le nom commercial du produit utilis&eacute;, la dose, la date du traitement, de r&eacute;colte&hellip; Pour r&eacute;pondre aux exigences du &ldquo;Paquet Hygi&egrave;ne&rdquo; de la conditionnalit&eacute;, le registre doit &ecirc;tre complet.&nbsp;Par ailleurs, concernant le cahier d&rsquo;enregistrement des pratiques, la Directive Nitrates, la conditionnalit&eacute; des aides ou le r&eacute;gime des Installations Class&eacute;es pour la Protection de l&rsquo;Environnement (ICPE)... sont autant de dispositifs imposants aux exploitations de d&eacute;tenir ce document. Il permet de consigner les apports de fertilisants azot&eacute;s (organiques et min&eacute;raux) effectu&eacute;s durant la campagne culturale sur les diff&eacute;rentes parcelles de l&rsquo;exploitation.&nbsp;<h2>Agriculteurs concern&eacute;s</h2>L&rsquo;enregistrement des &eacute;pandages de fertilisants azot&eacute;s d&rsquo;origine animale et min&eacute;rale concerne tout &icirc;lot cultural exploit&eacute; en&nbsp;zone vuln&eacute;rable, qu&rsquo;il re&ccedil;oive ou non des fertilisants azot&eacute;s.&nbsp;La tenue rigoureuse et r&eacute;guli&egrave;re du cahier d&rsquo;enregistrement des pratiques conditionne l&rsquo;obtention des aides PAC. Bien que cette t&acirc;che doive&nbsp;&ecirc;tre accomplie &agrave; des fins r&eacute;glementaires, elle apporte des renseignements fort utiles, sur les plans techniques et &eacute;conomiques, pour le pilotage de l&rsquo;exploitation.<h2>Remplir son CEP, mode d&rsquo;emploi</h2>En se basant sur le d&eacute;coupage parcellaire du plan de fumure pr&eacute;visionnel et de la d&eacute;claration PAC, le CEP doit contenir les informations relatives aux apports de fertilisants organiques et min&eacute;raux r&eacute;ellement &eacute;pandus.Pour les exploitations d&rsquo;&eacute;levage, les &eacute;l&eacute;ments de description du cheptel doivent y &ecirc;tre inscrits afin d&rsquo;estimer la quantit&eacute; totale d&rsquo;azote effectivement apport&eacute;e par les effluents d&rsquo;&eacute;levage. Pour les exploitations comprenant des vaches laiti&egrave;res, il est n&eacute;cessaire de pr&eacute;ciser la production laiti&egrave;re moyenne annuelle du troupeau ainsi que son temps de pr&eacute;sence &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur des b&acirc;timents.En fin de campagne, il faut reporter dans son CEP les dates de r&eacute;coltes ou de fauche pour les prairies et les rendements obtenus. Les modalit&eacute;s de gestion de l&rsquo;interculture pr&eacute;c&eacute;dant la culture principale y figurent &eacute;galement:&nbsp; l&rsquo;esp&egrave;ce,&nbsp;les dates de semis et de destruction&hellip;&nbsp;&nbsp;Le cahier permet aussi de calculer les indicateurs environnementaux (balance globale azot&eacute;e, ratio 170..) et, par cons&eacute;quent, de v&eacute;rifier que l&rsquo;ensemble des crit&egrave;res est bien respect&eacute;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En d&eacute;finitive, &ecirc;tre &agrave; jour dans la tenue de ces documents obligatoires permet aux exploitants de s&eacute;curiser leurs primes PAC.
</aside>

Notamment dans le cadre de la conditionnalité de la PAC, plusieurs réglementations exigent l’enregistrement régulier des pratiques.

Registre phytosanitaire et Cahier d’enregistrement des Pratiques : c’est important d’être à jour !

Lors de son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de mars dernier. &laquo;&nbsp;Nous avons &eacute;t&eacute; surpris de voir que nous avions beaucoup d&rsquo;importateurs &eacute;trangers, notamment belges et am&eacute;ricains&nbsp;&raquo;, constate S&eacute;bastien David, vigneron et tr&eacute;sorier.Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/une-bulle-naturelle-mais-pas-sans-maitrise" target="_blank">Une bulle naturelle mais pas sans ma&icirc;trise</a>La charte a &eacute;t&eacute; traduite en anglais avec l&rsquo;aide de la sommeli&egrave;re Pascaline Lepeltier. Le syndicat, qui estime compter 60&nbsp;% de vin de France parmi les vins labellis&eacute;s, s&rsquo;est rapproch&eacute; de l&rsquo;Anivin pour faire partie d'op&eacute;rations de promotion. &laquo;&nbsp;Une action commerciale est envisag&eacute;e &agrave; New York et Chicago en mai-juin prochain&nbsp;sur des vins certifi&eacute;s, import&eacute;s aux &Eacute;tats-Unis&nbsp;&raquo;, confie S&eacute;bastien David.Un label attribu&eacute; par cuv&eacute;eD&eacute;sormais les certifications AB ou Nature et Progr&egrave;s sont obligatoires pour postuler &agrave; la labellisation d&rsquo;une cuv&eacute;e. En plus du contr&ocirc;le interne syst&eacute;matique, un accord se finalise avec Ecocert pour &eacute;tablir un surcontr&ocirc;le externe par tirage au sort, mais obligatoire pour les cuv&eacute;es de plus de 100&nbsp;hl.Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/les-vins-nature-bousculent-les-codes-de-la-communication" target="_blank">Les vins nature bousculent la communication</a>N&eacute; en septembre&nbsp;2019, le syndicat a labellis&eacute; 264 cuv&eacute;es en&nbsp;2020 et&nbsp;2021. Il vise l&rsquo;agr&eacute;ment de 300 nouvelles cuv&eacute;es en 2022. Rappelons que ce label est d&eacute;velopp&eacute; avec la DGCCRF.&nbsp;

Faire progresser la notoriété internationale de son label Vin méthode nature est l’un des objectifs lancés par le syndicat des vins naturels

Les Vins méthode nature participent à une opération de l’Anivin

L&rsquo;&eacute;dition Festi&rsquo;Ferme 2022 se d&eacute;roulera samedi 21 mai &agrave; Montlu&ccedil;on. Rencontres avec ceux qui la font vivre &agrave; chaque &eacute;dition.Pourquoi organiser un &eacute;v&eacute;nement comme celui-ci &agrave; Montlu&ccedil;on ? Dans quels objectifs ?Martine Durin :&nbsp;Cette troisi&egrave;me &eacute;dition a lieu &agrave; Montlu&ccedil;on car il existe un vrai partenariat tant logistique que financier avec la ville. Le centre-ville se pr&ecirc;te tout &agrave; fait &agrave; l&rsquo;organisation de cet &eacute;v&egrave;nement,&nbsp; de plus, nombre de nos b&eacute;n&eacute;voles de la Fnsea de l&rsquo;Allier&nbsp; et du comit&eacute; des foires sont des locaux. Nous avons &agrave; c&oelig;ur d&rsquo;expliquer&nbsp; aux consommateurs le parcours du champ &agrave; l&rsquo;assiette.Vous f&eacute;d&eacute;rez autour de vous de tr&egrave;s nombreux acteurs du monde agricole. Comment s&rsquo;articule l&rsquo;organisation de l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement ?M. D :&nbsp;Cela repose sur un&nbsp; travail tr&egrave;s cons&eacute;quent en amont&nbsp; pour&nbsp; la mise en &oelig;uvre du projet et pour accueillir une centaine de partenaires ainsi que les visiteurs attendus.&Agrave; chaque &eacute;dition son th&egrave;me. Cette ann&eacute;e, ce sont les c&eacute;r&eacute;ales qui sont &agrave; l&rsquo;honneur. Pourquoi ce choix ? Comment les mettre en valeur le temps d&rsquo;une journ&eacute;e ?M. D :&nbsp;C&rsquo;est une autre facette de l&rsquo;agriculture bourbonnaise o&ugrave; les productions sont tr&egrave;s diverses. Un&nbsp; circuit des c&eacute;r&eacute;ales produites sur notre d&eacute;partement d&eacute;butera par le producteur c&eacute;r&eacute;alier, le collecteur, le minotier pour le bl&eacute; ou le brasseur pour l&rsquo;orge ou encore le transformateur d&rsquo;aliments du b&eacute;tail en passant par le boulanger ou le restaurateur avec la fabrication de p&acirc;tes sans oublier les bioplastiques et biocarburants. Traditionnellement la mini-ferme sera pr&eacute;sente&nbsp; ainsi qu&rsquo;un p&ocirc;le d&eacute;gustation de viandes &eacute;lev&eacute;es avec de bonnes c&eacute;r&eacute;ales comme le montrera le Gaec des Jarras au sein de leur exploitation. Petit clin d&rsquo;&oelig;il &agrave;&nbsp; l&rsquo;&eacute;volution des machines agricoles li&eacute;es au battage des c&eacute;r&eacute;ales avec une exposition et deux d&eacute;fil&eacute;s dans la ville.Vous &ecirc;tes l&rsquo;un des principaux partenaires de Festi&rsquo;Ferme. En quoi votre implication vous semble essentielle ?Romain Grobaud :&nbsp;L&rsquo;implication de tous les partenaires me semble essentielle car c&rsquo;est en &eacute;tant soud&eacute;s les uns les autres que nous nous faisons entendre. Cette solidarit&eacute; est la force du monde agricole.Une manifestation qui s&rsquo;installe en plein c&oelig;ur de la ville de Montlu&ccedil;on. Pensez-vous que les citadins ont besoin de retisser des liens avec ceux qui &oelig;uvrent chaque jour &agrave; les nourrir ?R. G :&nbsp;Nous avons besoin de renforcer et promouvoir notre r&ocirc;le. Face aux nombreuses attaques dont nous sommes victimes, aux normes&nbsp; incompr&eacute;hensibles, mais aussi &agrave; la r&eacute;cente pand&eacute;mie pendant laquelle nous devions nourrir le pays, par ces actions nous guidons les consommateurs vers une alimentation locale et saine.Une exploitation va ouvrir ses portes, le temps de cette journ&eacute;e. Est-ce essentiel &agrave; vos yeux pour montrer la r&eacute;alit&eacute; du m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur ?R. G :&nbsp;Je crois qu&rsquo;il est essentiel d&rsquo;&ecirc;tre aussi transparent que possible. L&rsquo;exploitation est ouverte et il faudrait que tout le monde ait l&rsquo;esprit&nbsp;ainsi, que ceux qui bannissent l&rsquo;&eacute;levage puissent v&eacute;rifier par eux-m&ecirc;mes : le bien-&ecirc;tre animal comme la qualit&eacute; de la viande produite en France !Pourquoi la ville de Montlu&ccedil;on a souhait&eacute; s&rsquo;associer &agrave; une telle manifestation ?Fr&eacute;d&eacute;ric Laporte :&nbsp;Parce que c&rsquo;est une chance pour notre ville de pouvoir offrir aux habitants de notre bassin, une rencontre avec les &eacute;leveurs qui travaillent avec passion et de fa&ccedil;on responsable. Pour les parents, c&rsquo;est une fa&ccedil;on de leur pr&eacute;senter sur un plateau, ce qu&rsquo;ils peuvent consommer du champ &agrave; l&rsquo;assiette. Pour les enfants, c&rsquo;est la d&eacute;couverte des animaux de la ferme et j&rsquo;ai bien vu &agrave; chacune des &eacute;ditions pr&eacute;c&eacute;dentes leur engouement.Quels sont les moyens mis &agrave; disposition pour favoriser la r&eacute;ussite de cette grande f&ecirc;te de l&rsquo;agriculture ?F. L :&nbsp;Depuis le d&eacute;but, nous avons choisi l&rsquo;un des lieux phares de la ville pour accueillir Festi&rsquo;Ferme, &agrave; savoir l&rsquo;avenue Marx Dormoy. Dans ce lieu central et agr&eacute;able, nous mettons &agrave; disposition : barnum, tables, chaises, eau et &eacute;lectricit&eacute; afin d&rsquo;accueillir au mieux les diff&eacute;rents participants, les services de ville apportent, en amont, un accompagnement technique et administratif en relation avec le Comit&eacute; d&rsquo;organisation des Foires agricoles et un soutien financier. Deux navettes sont &eacute;galement affr&eacute;t&eacute;es par la ville, afin d&rsquo;assurer au cours de la journ&eacute;e, les visites &agrave; la ferme du&nbsp; Gaec Labouesse de Saint- Angel. Nous assurerons le buffet lors de l&rsquo;inauguration et nos services seront pr&eacute;sents tout au long de la manifestation.Qu&rsquo;esp&eacute;rez-vous d&rsquo;un &eacute;v&egrave;nement d&rsquo;ampleur comme celui-ci tant au niveau des montlu&ccedil;onnais que de l&rsquo;ensemble des habitants de l&rsquo;agglom&eacute;ration ?F. L :&nbsp;J&rsquo;esp&egrave;re bien s&ucirc;r un &eacute;veil des consciences sur le bien ou le mieux manger. Gr&acirc;ce &agrave; Festi&rsquo;Ferme, ce mini-salon de l&rsquo;agriculture, le public peut venir rencontrer les agriculteurs, les &eacute;leveurs qui sont intarissables sur leur fa&ccedil;on de travailler dans leurs exploitations. Preuve que nous devons toujours plus nous rapprocher du monde rural, et Festi&rsquo;Ferme, en cela, y participe grandement.

Martine Durin, secrétaire de la FNSEA de l'Allier, Romain Grobaud, président du comité des concours agricoles de Montluçon et Frédéric Laporte, maire de Montluçon.

Les acteurs de Festi-Ferme 2022

Ce bon &eacute;l&egrave;ve du gouvernement, discret et loyal, est un proche de Fran&ccedil;ois Bayrou, et son futur successeur &agrave; la t&ecirc;te du MoDem. C'est un accomplissement pour Marc Fesneau, 51 ans, jusqu'alors ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux Relations avec le Parlement et &agrave; la Participation citoyenne, mais dont le nom avait d&eacute;j&agrave; circul&eacute; pour l'Agriculture en 2017 et 2019. Cet adepte de la chasse, qui fut dans le temps directeur du d&eacute;veloppement local de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher et d&eacute;fend volontiers la ruralit&eacute;, a une certaine connaissance des dossiers.Dans les all&eacute;es du Salon de l'agriculture fin f&eacute;vrier, il affirmait la n&eacute;cessit&eacute; de b&acirc;tir en France "une souverainet&eacute; sur le foncier, parce que la souverainet&eacute; sur le foncier, c'est la souverainet&eacute; sur notre alimentation".La guerre en Ukraine et les tensions in&eacute;dites sur l'approvisionnement en mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles sur les march&eacute;s mondiaux ont pr&eacute;cipit&eacute; les urgences pour la Ferme France. A l'heure o&ugrave; plus de la moiti&eacute; des quelque 400.000 agriculteurs sont susceptibles de prendre leur retraite d'ici cinq ans, l'acc&egrave;s &agrave; la terre sera une des priorit&eacute;s du minist&egrave;re, avec la lutte contre l'artificialisation des sols agricoles et la transition agro&eacute;cologique."C'est quelqu'un que nous connaissons bien, un &eacute;lu de la ruralit&eacute; (...) toujours investi et appr&eacute;ci&eacute;", affirme la pr&eacute;sidente de la FNSEA, Christiane Lambert, se r&eacute;jouissant du libell&eacute; du minist&egrave;re, qui int&egrave;gre d&eacute;sormais la "souverainet&eacute; alimentaire", un th&egrave;me "plus que jamais capital" dans le contexte post-Covid et de la guerre en Ukraine.Marc Fesneau a marqu&eacute; des points au fil du quinquennat, malgr&eacute; un &eacute;chec aux &eacute;lections r&eacute;gionales de juin 2021, o&ugrave; sa liste de la majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle en Centre-Val de Loire &eacute;tait arriv&eacute;e en quatri&egrave;me position au second tour. Elu d&eacute;put&eacute; en juin 2017 avec le soutien d'En Marche, il &eacute;tait devenu pr&eacute;sident du groupe MoDem &agrave; l'Assembl&eacute;e. Sa popularit&eacute; s'&eacute;tait &eacute;tendue chez les "marcheurs" : en 2018, il r&eacute;coltait 86 voix lors de l'&eacute;lection du pr&eacute;sident de l'Assembl&eacute;e nationale, bien au-del&agrave; de celles des 46 d&eacute;put&eacute;s MoDem, face &agrave; Richard Ferrand (LREM). "Il a de la finesse politique et sait aplanir les conflits", salue le d&eacute;put&eacute; Jean-Louis Bourlanges, quand son coll&egrave;gue Erwan Balanant estime "difficile de lui trouver des d&eacute;fauts".

Marc Fesneau, nouveau ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, qui succède à Julien Denormandie, rêvait de ce portefeuille de longue date. Il y accède en temps de guerre, avec pour mission l'indépendance alimentaire et la transition agroécologique.

Marc Fesneau, nouveau ministre de l'Agriculture

[Edito] Le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique vient de publier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-secheresse-menace-les-trois-quarts-de-la-france" target="_blank">la carte de France du risque de s&eacute;cheresse pour l&rsquo;&eacute;t&eacute; &agrave; venir</a>. Sur la base des relev&eacute;s hydrologiques et pluviom&eacute;triques des mois pass&eacute;s et des normales estivales, la menace est tr&egrave;s s&eacute;rieuse pour les trois-quarts du territoire. L&rsquo;&eacute;pisode risque de co&ucirc;ter cher aux agriculteurs et par ricochet aux consommateurs, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-prix-des-intrants-explose-de-28-5-sur-un-an" target="_blank">d&eacute;j&agrave; aux prises &agrave; de fortes hausses de prix</a>, le tout sur fond d&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; alimentaire plan&eacute;taire largement aliment&eacute;e par la guerre en Ukraine.Apr&egrave;s le gel d&rsquo;avril 2021, l&rsquo;agriculture va donc subir un nouvel al&eacute;a au potentiel de destruction massif, confirmant, si besoin en &eacute;tait, que la c&eacute;l&eacute;rit&eacute; du changement climatique d&eacute;passe celle de l&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture.<h2>L&rsquo;irrigation en forte hausse selon la FNE</h2>Encore que. Si l&rsquo;on en croit France nature environnement (FNE), l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise se convertit toujours davantage &agrave; l&rsquo;irrigation. L&rsquo;association a analys&eacute; les donn&eacute;es r&eacute;gionales du recensement agricole 2020. Alors que la SAU fran&ccedil;aise a baiss&eacute; de 3,46% entre 2010 et 2020, les surfaces irrigu&eacute;es ont progress&eacute; de 14,61% &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, selon ses calculs. Toutes les r&eacute;gions sont concern&eacute;es, avec des pointes &agrave; +78% dans les Hauts-de-France, +68% en Bourgogne-Franche-Comt&eacute; ou encore +26% en Normandie au cours de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e. La Nouvelle-Aquitaine ferme la marche avec +2,79%. Cette r&eacute;gion ne pourra pas compter sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/charente-maritime-cinq-bassines-interdites-en-justice" target="_blank">les cinq bassines de Charente-Maritime que la cour administrative d&rsquo;appel de Bordeaux a jug&eacute;es ill&eacute;gales cette semaine</a>. C&rsquo;est l&rsquo;&eacute;pilogue, provisoire, d&rsquo;un feuilleton judiciaire de 15 ans, comme en raffole la France lacustre, un des derniers &eacute;pisodes en date &eacute;tant fourni par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-lac-de-caussade-est-la-pour-des-millions-d-annees" target="_blank">le lac de Caussade en Lot-et-Garonne</a>.<h2>L&rsquo;&eacute;cologie s&rsquo;invite rue de Varenne</h2>La guerre de l&rsquo;eau tire pourtant &agrave; sa fin, gr&acirc;ce au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank">Varenne de l&rsquo;eau agricole et de l&rsquo;adaptation au changement climatique</a>. Promis jur&eacute;&nbsp;: le Varenne va tarir d&eacute;finitivement les pistolets &agrave; eau des cowboys de la souverainet&eacute; alimentaire et des pistoleros de la sobri&eacute;t&eacute; d&eacute;croissante, &agrave; coups de Projets de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau (PTGE). Avec le Varenne, Julien Denormandie avait remport&eacute; une petite bataille larv&eacute;e entre son minist&egrave;re et celui de la Transition &eacute;cologique, en charge de la politique de l&rsquo;eau. Tout &eacute;tait dans l&rsquo;adjectif &laquo;&nbsp;agricole&nbsp;&raquo; accol&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;Varenne&nbsp;&raquo;. L&rsquo;eau agricole, cet &laquo;&nbsp;impens&eacute;&nbsp;&raquo;, comme l&rsquo;avait qualifi&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture le 28 mai 2021 lors du lancement du Varenne. Un an plus tard, la planification &eacute;cologique s&rsquo;est invit&eacute;e dans l&rsquo;entre-deux tours de la pr&eacute;sidentielle et la politique de l&rsquo;eau se rapproche un peu plus de la rue de Varenne. Mais du c&ocirc;t&eacute; l&rsquo;H&ocirc;tel de Matignon, &agrave; un jet d&rsquo;eau du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.

La sécheresse qui s’annonce va immanquablement attiser les tensions sur un sujet hautement inflammable qu’est la politique de l’eau, à l’heure où la planification écologique s’invite rue de Varenne, plus exactement à l’Hôtel de Matignon, à un jet d’eau du ministère de l’Agriculture.

Sécheresse : pour Élisabeth Borne, un premier incendie

<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/UWGNasKYJNI?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>Le sinistre gel au domaine de V&eacute;dilhan</figcaption>
</figure>
<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-nous-parlent-de-leur-assurance-episode-1-en-vendee" target="_blank" title="">Les agriculteurs nous parlent de leur assurance &ndash; Episode 1 en Vend&eacute;e</a>
</aside>

VIDEO - Pierre Fayet, viticulteur dans le Languedoc, a subi en 2021 un épisode de gel qui a durement touché ses vignes. Grâce au contrat d’assurance climatique souscrit auprès du Crédit Agricole, il a été accompagné à chaque étape de ses démarches et a obtenu une indemnisation afin de sécuriser son chiffre d’affaires.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (3180)

Les actualités (3156)

L'agenda (13)

Les outils (2)

Les guides (9)