Pour la FNSEA, la pilule ne passe pas. La publication le 29 d&eacute;cembre au journal officiel de textes imposant des zones de non-traitement (ZNT), ainsi que leur application rapide au 1er janvier 2020, &laquo; sid&egrave;re le monde agricole&nbsp;&raquo; d&eacute;clare le syndicat dans un communiqu&eacute;. Et d'ajouter &laquo;&nbsp;la FNSEA refuse de voir s'appliquer une r&eacute;glementation impr&eacute;cise, incoh&eacute;rente, en d&eacute;fiance de la science, en m&eacute;connaissance des r&eacute;alit&eacute;s agronomiques et surtout dans une urgence injustifi&eacute;e !&nbsp;&raquo;Par ce communiqu&eacute; le syndicat demande au gouvernement de faire machine arri&egrave;re sur les ZNT. Il souhaite repousser l'application de l'arr&ecirc;t&eacute; &laquo;&nbsp;au moins&nbsp;&raquo; &agrave; la prochaine p&eacute;riode culturale afin de &laquo;&nbsp;poursuivre le travail sur les chartes de bon voisinage&nbsp;&raquo; ainsi que permettre au gouvernement de &laquo;&nbsp;clarifier certaines zones d'ombre de l'arr&ecirc;t&eacute; et de disposer de l'avis de l'ANSES afin de compl&eacute;ter les moyens connus de r&eacute;duction de la d&eacute;rive.&nbsp;&raquo;<h2></h2>De plus, le syndicat souhaite que les agriculteurs ne soient pas les seuls &agrave; porter la charge des ZNT. La FNSEA demande une prise en charge du manque &agrave; gagner avec la possibilit&eacute; de d&eacute;clarer les zones non trait&eacute;es en SIE, jach&egrave;res, prairies ou MAEC et que &laquo;&nbsp;les am&eacute;nageurs publics ou priv&eacute;s incluent d'ores et d&eacute;j&agrave; de telles zones de transition dans l'emprise de leurs futurs projets.&nbsp;&raquo;&nbsp;Et de conclure &laquo;&nbsp;nous attendons des r&eacute;ponses du gouvernement avant le 14 janvier prochain (...) en l'absence de retour positif, nous n'excluons pas des actions fortes dans les prochaines semaines.&nbsp;&raquo;


Dans un communiqué publié le 9 janvier, la FNSEA demande au gouvernement de repousser l’application du décret sur les zones de non traitements à la prochaine période culturale. Le syndicat n'exclut pas de mobiliser son réseau. 


ZNT : la FNSEA durcit le ton et demande un moratoire

"Nous avons demand&eacute; &agrave; l'Anses de nous pr&eacute;ciser les AMM [autorisations de mise sur le march&eacute;, NDRL] d'ici fin juin", a fait savoir le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume lors de son audition devant la mission parlementaire d'information commune sur la sortie du glyphosate le 9 janvier. Autrement dit, l'Anses devrait annoncer, d'ici fin juin 2020, quels seront les produits &agrave; base de glyphosate qui pourront toujours &ecirc;tre utilis&eacute;s en France (et pour quels usages) et quels produits seront retir&eacute;s du march&eacute; en 2021. Le ministre acc&eacute;l&egrave;re donc le calendrier de six mois, puisque l'Anses avait pr&eacute;vu de rendre ses conclusions d'ici le 31 d&eacute;cembre 2020.&nbsp;Dans son rapport du 12 novembre 2019, la mission parlementaire d'information commune sur la sortie du glyphosate, dirig&eacute;e par les d&eacute;put&eacute;s Jean-Luc Fugit (LREM) et Jean Baptiste Moreau (LREM), alertait sur les d&eacute;lais pr&eacute;vus avant l'interdiction du glyphosate. "On ne peut attendre l'&eacute;ch&eacute;ance du 1er janvier 2021 pour que les exploitants fran&ccedil;ais sachent s'ils sont soumis &agrave; un arr&ecirc;t imm&eacute;diat de leur usage du glyphosate ou s'ils peuvent b&eacute;n&eacute;ficier d'un d&eacute;lai au regard de leur situation p&eacute;doclimatique, des cultures mises en oeuvre ou des difficult&eacute;s techniques objectives auxquelles ils sont confront&eacute;s", &eacute;tait-il pr&eacute;cis&eacute; dans le rapport.&nbsp;<h2>Situations bloquantes</h2>En appui avec l'Inra, l'Anses proc&egrave;de depuis de nombreux mois &agrave; une &eacute;valuation comparative des produits &agrave; base de glyphosate, afin de d&eacute;terminer si les alternatives existent et si celles-ci n'engendrent pas de risque &eacute;conomique ou environnemental majeur. A ce jour, plusieurs situations bloquantes ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; mises en lumi&egrave;res, parmi lesquelles les terrains de vignes et vergers en forte pente, les parcelles men&eacute;es en agriculture de conservation, ou encore la gestion des adventices invasives ou toxiques comme l'ambroisie ou le datura.&nbsp;La liste des usages pour lesquels le glyphosate sera toujours autoris&eacute; en 2021 est donc attendue avec impatience par les agriculteurs. Lors de son audition, le ministre de l'Agriculture n'a pas indiqu&eacute; quel type d'accompagnement serait pr&eacute;vu pour ces situations. Rappelons que l'autorisation du glyphosate en Union europ&eacute;enne court pour l'instant jusqu'&agrave; fin 2022. "Si on veut que l'Europe interdise le glyphosate en 2023 -et c'est ce que je souhaite-, il faut que nous soyons capable de faire la d&eacute;monstration que &ccedil;a marche et qu'il y a des alternatives", a argu&eacute;&nbsp; le ministre.&nbsp;&gt;&gt;&gt; Retrouvez notre dossier au long cours : Glyphosate : fin... et suite


Le gouvernement maintient le cap d’une sortie du glyphosate au 1er janvier 2021, pour la majorité des usages. Reste à déterminer les situations qui bénéficieront d’une exception : le gouvernement a demandé à l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) de rendre ses conclusions d’ici fin juin. 


Sortie du glyphosate : le calendrier se précise

Les ministres de l'Agriculture, de l'&Eacute;cologie, de la Sant&eacute; et de la Recherche se sont r&eacute;unis le 7 janvier pour faire le point sur le plan Ecophyto. Dix ans apr&egrave;s le d&eacute;but de ce grand plan d'action national, dont le but est de&nbsp;r&eacute;duire la &laquo;&nbsp;d&eacute;pendance&nbsp;&raquo; de la France aux produits phytosanitaires, force est de constater son &eacute;chec&nbsp;: l'utilisation des produits phytos continue d'augmenter. Selon les donn&eacute;es publi&eacute;es par le minist&egrave;re de l'Agriculture, 85 876 tonnes de substances actives ont &eacute;t&eacute; vendues en 2018, soit une hausse de 21% par rapport &agrave; 2017. Les quantit&eacute;s destin&eacute;es &agrave; des usages non agricoles, qui ont diminu&eacute; de 30%, ne repr&eacute;sentent que 1% de ce tonnage.Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le m&ecirc;me jour, l'Union des industries de la protection des plantes (qui repr&eacute;sente 96% du march&eacute; fran&ccedil;ais) annon&ccedil;ait de son c&ocirc;t&eacute; un chiffre de 68 000 tonnes de mati&egrave;res actives vendues en 2018, et une hausse de 8% par rapport &agrave; 2017. Cette hausse est expliqu&eacute;e par le gouvernement et par l'UIPP &agrave; la fois par le contexte climatique de l'ann&eacute;e 2018 (particuli&egrave;rement propice aux maladies et ravageurs), par la hausse de la redevance pour pollutions diffuses au 1er janvier 2019 ayant pu conduire &agrave; des achats anticip&eacute;s, et par l'augmentation des surfaces en agriculture biologique, entra&icirc;nant une hausse des ventes de cuivre et de soufre.&nbsp;<h2>Forte hausse des ventes&nbsp;</h2>En 2018, le soufre repr&eacute;sentait ainsi la principale substance active vendue en France (plus de 13 000 tonnes), suivi du glyphosate (pr&egrave;s de 10 000 tonnes), du prosulfocarbe (pr&egrave;s de 6 000 tonnes) et du mancoz&egrave;be (4 6000 tonnes). Ce dernier a vu ses ventes doubler entre 2017 et 2018. Elles avaient aussi doubl&eacute; en 2014, par anticipation de la nouvelle taxation appliqu&eacute;e au 1er janvier 2015.&nbsp;<h2>Le NODU, indicateur principal</h2>Pour suivre l'&eacute;volution de l'utilisation des produits phytosanitaires, le gouvernement utilise l'indicateur NODU, ou &laquo;&nbsp;nombre de doses unit&eacute;s&nbsp;&raquo;. Celui-ci rapporte la quantit&eacute; vendue de chaque substance active &agrave; une &laquo; dose unit&eacute; &raquo;, c'est-&agrave;-dire &laquo;&nbsp;la dose maximale de cette substance active applicable lors d'un traitement &laquo; moyen &raquo; une ann&eacute;e donn&eacute;e&nbsp;&raquo;, explique le minist&egrave;re de l'Agriculture. Rapport&eacute; &agrave; la surface agricole utile fran&ccedil;aise, il correspond au nombre de traitements appliqu&eacute;s &agrave; pleine dose sur une surface d'un hectare. En 2018, le NODU agricole correspondait ainsi &agrave; 6,5 traitements &agrave; pleine dose par hectare en moyenne sur la France. Il a augment&eacute; de 25% en moyenne triennale par rapport &agrave; 2009-2011.En 2018, les substances qui contribuaient le plus fortement au NODU en France sont le metsulfuron-m&eacute;thyle (herbicide), la cyperm&eacute;thrine (insecticide), le glyphosate (herbicide) et le t&eacute;buconazole (fongicide).&nbsp;<h2>La fin du glyphosate toujours pr&eacute;vue cette ann&eacute;e</h2>Afin d'accompagner les agriculteurs dans la r&eacute;duction de l'usage des produits phytos, &laquo;&nbsp;pr&egrave;s de 400 millions d'euros sont mobilis&eacute;s chaque ann&eacute;e, dont 200 millions d'euros d&eacute;di&eacute;s &agrave; la conversion en agriculture biologique&nbsp;&raquo;, rappelle le minist&egrave;re de l'Agriculture. Ce montant augmentera &agrave; hauteur de 250 millions d'euros d&egrave;s 2020, en lien avec l'augmentation de la redevance pour pollution diffuse, dont l'ensemble des recettes sera d&eacute;di&eacute; &agrave; la transition agro &eacute;cologique. Un appel &agrave; projets, d'un montant de 25 millions d'euros sera lanc&eacute; en d&eacute;but d'ann&eacute;e pour accompagner la viticulture, l'arboriculture et le mara&icirc;chage pour investir dans du mat&eacute;riel d'&eacute;pandage performant.&nbsp;La sortie du glyphosate est toujours pr&eacute;vue pour la fin de l'ann&eacute;e, &laquo;&nbsp;pour les usages pour lesquels des alternatives non chimiques existent, sans laisser les agriculteurs dans une impasse technique ou &eacute;conomique&nbsp;&raquo;. D'ici fin 2020, l'ANSES proc&eacute;dera au retrait d'autorisations de mise sur le march&eacute; des produits contenant du glyphosate, &laquo;&nbsp;d&egrave;s lors que les usages pr&eacute;sentent des alternatives non chimiques, acceptables sur le plan &eacute;conomique et pratique&nbsp;&raquo;, fait savoir le minist&egrave;re.

Publié le 7 janvier, le rapport de suivi du plan Ecophyto fait le bilan de l’utilisation des produits phytosanitaires en France en 2018. L’année a vu une forte augmentation des ventes de substances actives pour des raisons à la fois climatiques et conjoncturelles. Elles reflètent aussi la hausse des surfaces converties en bio.

Soufre, glyphosate et prosulfocarbe : les trois matières actives les plus vendues en France

L'UIPP a indiqu&eacute; le 7 janvier dans un communiqu&eacute; que 68 000 tonnes de produits destin&eacute;s au traitement des plantes (fongicides, herbicides et insecticides pour l'agriculture conventionnelle, mais aussi souffre et cuivre pour l'agriculture biologique) ont &eacute;t&eacute; vendues aux coop&eacute;ratives et aux n&eacute;goces agricoles. "Nous pensons que la hausse de 8% de la quantit&eacute; de substances vendues par rapport &agrave; 2017 est due &agrave; un effet conjoncturel", la hausse de la redevance pour pollution diffuse (RPD) entr&eacute;e en vigueur le 1er janvier 2019, a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Eug&eacute;nia Pommaret, directrice g&eacute;n&eacute;rale de l'UIPP.<h2>Baisse de 40% en 20 ans</h2>Ce ph&eacute;nom&egrave;ne avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; observ&eacute; lors des pr&eacute;c&eacute;dentes augmentations de la RPD en 2008 et 2015, a-t-elle ajout&eacute;. Pour expliquer cette hausse, Mme Pommaret a &eacute;galement rappel&eacute; que l'utilisation des produits phytopharmaceutiques d&eacute;pendait des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques et donc de la pression des maladies et des ravageurs. Cependant, en 20 ans, les quantit&eacute;s de mati&egrave;res actives utilis&eacute;es ont baiss&eacute; de "plus de 40%", passant d'environ 120 000 tonnes achet&eacute;es par les distributeurs en 1999 &agrave; 68 000 tonnes en 2018, indique l'UIPP. L'UIPP note &eacute;galement "une augmentation constante de la part des produits de biocontr&ocirc;le en volume", pass&eacute;e de 13,4% en 2010 &agrave; 23,7% en 2017, selon les chiffres de la DGAL (direction g&eacute;n&eacute;rale de l'Alimentation, qui d&eacute;pend du minist&egrave;re de l'Agriculture).<h2>Deuxi&egrave;me au classement europ&eacute;en</h2>Selon des chiffres europ&eacute;ens Eurostat de 2016, la France se pla&ccedil;ait en deuxi&egrave;me position derri&egrave;re l'Espagne, et devant l'Italie, en mati&egrave;re de ventes de pesticides. Elle se retrouvait en revanche dans la moyenne en ce qui concerne la consommation de pesticides par hectare. "Je pense qu'on ne peut pas imputer une telle augmentation simplement aux stocks qui ont &eacute;t&eacute; faits avant l'introduction d'une augmentation", a pour sa part d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Fran&ccedil;ois Veillerette, directeur de l'association G&eacute;n&eacute;rations Futures. La hausse montre selon lui que le plan EcoPhyto cens&eacute; r&eacute;duire l'usage des produits phytosanitaires est&nbsp;"un &eacute;chec total". Apr&egrave;s 10 ans d'un syst&egrave;me non contraignant, "il faut que l'Etat mette en place un syst&egrave;me r&eacute;nov&eacute; et plus contraignant (...) avec une obligation de respecter une &eacute;volution dans le temps et un syst&egrave;me de bonus-malus", assure-t-il.&nbsp;"Un plan de r&eacute;duction qui conduit &agrave; une augmentation, &ccedil;a devient tragicomique !", a ajout&eacute; M. Veillerette.


Les ventes de produits phytopharmaceutiques aux distributeurs ont augmenté de 8% en 2018, une hausse qui s'explique essentiellement par une anticipation des achats avant la hausse de la redevance pour pollution diffuse en 2019 et par une hausse des ventes de soufre et de cuivre, selon l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP).


La vente de produits phytosanitaires en hausse de 8% en 2018 en France

Avec l'Opti-Viti, le constructeur inaugure une nouvelle technologie destin&eacute;e &agrave; r&eacute;duire les risques de d&eacute;rive en viticulture. Le constructeur s'est appuy&eacute; sur la technologie de pulv&eacute;risation pneumatique, &eacute;prouv&eacute;e depuis des d&eacute;cennies. Une partie du flux d'air, normalement vou&eacute; &agrave; la fabrication de fines gouttelettes, est d&eacute;tourn&eacute; de cette fonction pour g&eacute;n&eacute;rer un rideau d'air confinant les jets dans l'espace v&eacute;g&eacute;tatif. En option, Chabas propose un syst&egrave;me &eacute;lectrostatique ayant pour effet de polariser la bouillie en ions positifs permettant de focaliser les gouttelettes sur le v&eacute;g&eacute;tal naturellement n&eacute;gatif. La recours &agrave; des buses anti-d&eacute;rive constitue le troisi&egrave;me rempart contre les risques de d&eacute;rive.<h2>Homologation ZNT</h2>Les quatre descentes lat&eacute;rales (2X2 rangs) comptent chacune six diffuseurs. La distribution Arag a&#768; commande e&#769;lectrique ge&#768;re la distribution des panneaux et le re&#769;glage de la pression, le tout &agrave; partir de la console Visio. Plusieurs syst&egrave;mes de r&eacute;gulation sont propos&eacute;s&nbsp;: DPAE Bravo 180S, DPAE programmable 300S ou DPAE assiste&#769;e par GPS 400S. Le syst&egrave;me est propos&eacute; sur la gamme Cognac avec une capacit&eacute; de cuve de 1000 l, 1500 l ou 2000 litres.L'Opti-viti figure sur la liste publi&eacute;e au Bulletin officiel du minist&egrave;re charg&eacute; de l'agriculture permettant de r&eacute;duire les ZNT &laquo;&nbsp;points d'eau&nbsp;&raquo;. S'agissant des ZNT &laquo;&nbsp;riverains&nbsp;&raquo;, la r&eacute;duction des distances de s&eacute;curit&eacute; est conditionn&eacute;e &agrave; la signature d'une charte d'engagement &agrave; l'&eacute;chelon d&eacute;partemental, conform&eacute;ment au nouvel arr&ecirc;t&eacute; en vigueur depuis le 1er janvier 2020.


Le confinement de la pulvérisation s’opère par la diffusion de rideaux d’air doublés d’un système électrostatique. L’Opti-Viti permet de traiter deux rangs par passage dans des vignes dont l’écartement est compris entre 2,20 mètres et 3 mètres.


Opti-Viti, les descentes doublement confinées de Chabas

Entre les incidents climatiques moins impactants qu'attendu, la meilleure prise en compte de l'agribashing, sans oublier et l'am&eacute;lioration des cours de certaines productions (c&eacute;r&eacute;ales, porc et lait)&nbsp;- v&eacute;ritable bol d'oxyg&egrave;ne pour les tr&eacute;soreries -, l'ann&eacute;e qui se termine pourrait &ecirc;tre r&eacute;sum&eacute;e par une expression&nbsp;: &laquo;&nbsp;Plus de peur que de mal.&nbsp;&raquo;Cependant, les chantiers et les incertitudes de (pour&nbsp;?) l'ann&eacute;e &agrave; venir sont cons&eacute;quents. Le ton sera donn&eacute; par les travaux de la future politique agricole commune, notamment la d&eacute;clinaison du &laquo;&nbsp;pacte vert pour l'Europe&nbsp;&raquo; qui ambitionne la neutralit&eacute; carbone &agrave; horizon 2050. Ce plan repr&eacute;sentera 40% du budget de la future PAC.Ce qu'il faut souhaiter pour 2020, c'est un plan clair et ambitieux pour l'agriculture fran&ccedil;aise et europ&eacute;enne, au-del&agrave; de toute posture politique.L'&eacute;quipe Pleinchamp vous souhaite une excellente ann&eacute;e &agrave; toutes et tous.

Pleinchamp vous souhaite une bonne année 2020

<h2>Loup, y es-tu&nbsp;?</h2>Depuis 2015, Bruno Lecomte r&eacute;alise un travail d'investigation d&eacute;montant les fables autour du retour naturel du loup, de la cohabitation, des mesures de protection, de la biodiversit&eacute;. Au fil de ses enqu&ecirc;tes, il s'est forg&eacute; la conviction, preuves &agrave; l'appui, que le loup &eacute;tait le cheval de Troie d'un processus insidieux de r&eacute;-ensauvagement, lui-m&ecirc;me pr&eacute;texte &agrave; la mon&eacute;tisation de la nature.Pour lire ou relire l'article : &Eacute;leveur en montagne, il attaque le loup avec une cam&eacute;ra<h2>Un silo en commun</h2>A Coussey (Vosges), la soci&eacute;t&eacute; en participation SEP G3 met son pont bascule, ses silos et son t&eacute;lescopique &agrave; disposition d'une filiale de Dijon C&eacute;r&eacute;ales. Une formule qui affranchit les quatre associ&eacute;s des contraintes de stockage et des arbitrages de vente, tout en obtenant une gratification. Merci la concurrence entre OS.Pour lire ou relire cet article : Ils plantent un silo de la coop au milieu de la cour de ferme<h2>Sus au gel&nbsp;!</h2>R&eacute;coltant manipulant en Champagne, Vincent Phlipaux a brevet&eacute; un syst&egrave;me de c&acirc;bles &eacute;lectriques chauffants, en partie amovibles et aliment&eacute;s par un groupe &eacute;lectrog&egrave;ne en bord de parcelle. Valid&eacute;s aux plans technique et environnemental par le Comit&eacute; interprofessionnel du vin de Champagne, les fils sont d&eacute;sormais commercialis&eacute;s sous la marque Alto'gel, cr&eacute;&eacute;e par le vigneron.Pour lire ou relire cet article : Il r&eacute;invente un syst&egrave;me anti-gel pour la vigne<h2>Semoir sur-mesure</h2>Avec son associ&eacute; Bruno Liaigre, Christian Savatier a mis au point l'Axe 3000, un semoir direct in&eacute;dit, bas&eacute; sur un disque pouss&eacute; et inclin&eacute;. L'aboutissement d'une tr&egrave;s longue aventure collective o&ugrave; s'entrecroisent des ONG, des coop&eacute;ratives, un institut technique, un institut de recherche ou encore les jeunes pousses d'un lyc&eacute;e agricole.Pour lire ou relire cet article : Ils ont con&ccedil;u un semoir direct qui ne demande qu'&agrave; pousser<h2>Chasse au carbone</h2>&Eacute;leveur de limousines &agrave; Saint-M'Herv&eacute; (Ille-et-Vilaine), Julien Boulet a compl&egrave;tement remodel&eacute; son syst&egrave;me d'&eacute;levage. L'arr&ecirc;t des b&oelig;ufs au profit de jeunes vaches et de veaux a permis de diminuer les &eacute;missions de gaz tandis que la s&eacute;questration de CO2 &eacute;tait amplifi&eacute;e dans des haies et dans plus de prairies mieux g&eacute;r&eacute;es. A revenu &eacute;gal, il a r&eacute;duit son empreinte carbone de 38 %.Pour lire ou relire cet article : "Mes limousines laissent &eacute;chapper beaucoup moins de gaz"


Ils ont conçu des matériels innovants, ont développé une nouvelle activité sur leur ferme ou se sont engagés dans des programmes de recherche : découvrez ou redécouvrez les reportages et témoignages d’agriculteurs les plus lus sur Pleinchamp en 2019. 


Témoignages d’agriculteurs : découvrez les reportages les plus lus sur Pleinchamp

Paru au Journal officiel du 29 d&eacute;cembre, l'arr&ecirc;t&eacute; du 27 d&eacute;cembre r&eacute;gissant l'usage des produits phytosanitaires int&egrave;gre des zones de s&eacute;curit&eacute; de 20 m&egrave;tres indemnes de traitement pour les produits phytosanitaires dont l'autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) comporte les mentions de danger suivantes&nbsp;: &nbsp;H300, H310, H330, H331, H334, H340, H350, H350i, H360, H360F, H360D, H360FD, H360Fd H360Df, H370 et H372.Parmi ces mentions de danger figurent des produits class&eacute;s CMR (canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes, reprotoxiques), mais ni exclusivement, ni syst&eacute;matiquement. C'est ainsi que des fongicides tels que le folpel et le mancoz&egrave;be ne sont pas concern&eacute;s par ces distances de s&eacute;curit&eacute; alors que le premier est susceptible de provoquer le cancer (H351) et le second est susceptible de nuire au f&oelig;tus (H361d).La m&ecirc;me distance de s&eacute;curit&eacute; de 20 m&egrave;tres s'applique aux produits contenant une substance active consid&eacute;r&eacute;e comme ayant des effets perturbateurs endocriniens n&eacute;fastes pour l'homme. Ces distances de s&eacute;curit&eacute; sont incompressibles, ind&eacute;pendamment des techniques r&eacute;ductrices de d&eacute;rive &eacute;ventuellement mises en &oelig;uvre.<h2>10 m&egrave;tres ou 5 m&egrave;tres</h2>En dehors de ces produits, mais toujours &agrave; proximit&eacute; des zones d'habitation et des zones accueillant des personnes vuln&eacute;rables, l'arr&ecirc;t&eacute; du 27 d&eacute;cembre instaure une distance de s&eacute;curit&eacute; minimale exempte de traitement de 10 m&egrave;tres pour l'arboriculture, la viticulture, les arbres et arbustes, la for&ecirc;t, les petits fruits et cultures ornementales de plus de 50 centim&egrave;tres de hauteur, les bananiers et le houblon.Pour les autres utilisations agricoles et non agricoles, la distance de s&eacute;curit&eacute; est fix&eacute;e &agrave; 5 m&egrave;tres. A noter que les produits de biocontr&ocirc;le ne sont pas concern&eacute;s par les ZNT riverains.<h2>5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres sous conditions</h2>Les distances de s&eacute;curit&eacute; de 10 m&egrave;tres et 5 m&egrave;tres peuvent &ecirc;tre respectivement abaiss&eacute;es &agrave; 5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres lorsque sont mis en &oelig;uvre des techniques et moyens permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive ou l'exposition &agrave; la d&eacute;rive d'au moins 66% comparativement aux conditions normales d'application. Dans le cas de la viticulture, la distance de s&eacute;curit&eacute; peut &ecirc;tre r&eacute;duite de 10 m&egrave;tres &agrave; 3 m&egrave;tres lorsque le taux de r&eacute;duction atteint 90%. Ces moyens figurent sur une liste publi&eacute;e au Bulletin officiel du minist&egrave;re charg&eacute; de l'agriculture.Cependant, cette proc&eacute;dure est soumise &agrave; la signature de chartes d'engagements d&eacute;finies par le d&eacute;cret n&deg;2019-1500 du&nbsp;27 d&eacute;cembre 2019. Outre la possibilit&eacute; de r&eacute;duire les ZNT, les chartes doivent inclure des modalit&eacute;s d'information des r&eacute;sidents ou des personnes pr&eacute;sentes ainsi que des modalit&eacute;s de dialogue et de conciliation entre les utilisateurs et les habitants concern&eacute;s. &Eacute;labor&eacute;es par les organisations syndicales repr&eacute;sentatives op&eacute;rant &agrave; l'&eacute;chelle du d&eacute;partement ou par la Chambre d&eacute;partementale d'agriculture, les projets de charte doivent &ecirc;tre soumis &agrave; une concertation publique dont l'annonce est faite dans la presse locale. Le dossier de pr&eacute;sentation du projet de charte doit &ecirc;tre accessible sur internet pendant la dur&eacute;e de la concertation, d'au minimum un mois.L'arr&ecirc;t&eacute; et le d&eacute;cret entrent en vigueur le 1er janvier 2020. Les cultures annuelles sem&eacute;es avant le 1er&nbsp;janvier 2020 ne seront concern&eacute;es qu'&agrave; compter du 1er juillet 2020, en dehors du cas des substances concern&eacute;es par des ZNT de 20 m&egrave;tres.


Le premier instaure des zones de non traitement (ZNT) au voisinage des zones d’habitation et des personnes accueillant des personnes vulnérables. Le second conditionne la réduction des distances de sécurité à la signature de chartes départementales d’engagement et à la mise en oeuvre de procédés réduisant la dérive. Arrêté et décret entrent en vigueur le 1er janvier 2020.


ZNT riverains : l'arrêté et le décret sont parus

"C'est le premier vrai avertissement d'un d&eacute;r&egrave;glement climatique", estime Catherine Bernard, dont les vignes ont subi des br&ucirc;lures soudaines et sans pr&eacute;c&eacute;dent &agrave; Restincli&egrave;res, un village &agrave; une trentaine de kilom&egrave;tres de Montpellier. L'ann&eacute;e o&ugrave; des millions de jeunes se sont mobilis&eacute;s &agrave; travers le monde, dans le sillage de la Su&eacute;doise Greta Thunberg, pour pr&eacute;server la plan&egrave;te, cette viticultrice fran&ccedil;aise a subi dans son quotidien les changements du climat. "La vigne accompagne l'homme depuis plus de 6.000 ans. Si on ne peut plus la cultiver dans le Sud...la vie de l'homme n'aura plus sa place ici", s'inqui&egrave;te-t-elle.Le vendredi 28 juin, quand sa vigne a &eacute;t&eacute; calcin&eacute;e, plusieurs d&eacute;partements (Gard, H&eacute;rault, Bouches-du-Rh&ocirc;ne et Vaucluse) &eacute;taient plac&eacute;s en "alerte rouge canicule". Soleil &eacute;crasant, vent br&ucirc;lant et chaleur suffocante ont accabl&eacute; de mani&egrave;re in&eacute;dite humains, animaux et v&eacute;g&eacute;taux, pourtant habitu&eacute;s &agrave; de fortes temp&eacute;ratures estivales dans ces r&eacute;gions m&eacute;diterran&eacute;ennes. Dans des villes comme Montpellier, la r&eacute;verb&eacute;ration des sols min&eacute;raux a cr&eacute;&eacute; des &icirc;lots de chaleur insupportables, suscitant un d&eacute;bat sur la b&eacute;tonisation galopante des derni&egrave;res d&eacute;cennies. La petite commune h&eacute;raultaise de V&eacute;rargues a pulv&eacute;ris&eacute; le record des temp&eacute;ratures en France avec 46&deg;C. Le pr&eacute;c&eacute;dent pic absolu datait de 2003 avec 44,1&deg;C dans le d&eacute;partement voisin du Gard.<h2>M&eacute;diterran&eacute;e plus expos&eacute;e</h2>Quelques semaines plus tard en juillet, un deuxi&egrave;me &eacute;pisode de canicule touchait aussi le Nord de la France, le mercure grimpant jusqu'&agrave; 42,6&deg; Celsius &agrave; Paris. En tout, les pics absolus de temp&eacute;rature ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pass&eacute;s dans un tiers des 600 stations de mesure du pays. Les pourtours de la M&eacute;diterran&eacute;e ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s comme un "point chaud" du changement climatique: ils se r&eacute;chauffent 20% plus rapidement que la moyenne mondiale, selon le MedECC, un r&eacute;seau de scientifiques m&eacute;diterran&eacute;ens. Ces derniers consid&egrave;rent que la r&eacute;gion m&eacute;diterran&eacute;enne sera davantage expos&eacute;e &agrave; des &eacute;pisodes de canicule et de s&eacute;cheresse mais aussi &agrave; des ph&eacute;nom&egrave;nes d'orages-inondations d'une violence croissante. Une "urgence climatique" dont Julien Chaptal, viticulteur en conversion vers le bio &agrave; Bellegarde (Gard) a pris brutalement conscience: il a perdu 95% de sa r&eacute;colte en c&eacute;page Grenache et 50% en Syrah. "C'est tr&egrave;s lourd pour ma tr&eacute;sorerie. Les aides, on n'en aura pas, les promesses politiques c'est du vent", temp&ecirc;te le vigneron. Pour Christian Pons, les cons&eacute;quences de la canicule ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; "catastrophiques", avec la perte de 80 ruches par la fonte de cire qui a englu&eacute; des centaines de milliers d'abeilles: "du jamais-vu", pour cet apiculteur exer&ccedil;ant pr&egrave;s de Montpellier depuis 15 ans.<h2>Message des animaux</h2>"Cette canicule a &eacute;t&eacute; vraiment historique par son c&ocirc;t&eacute; pr&eacute;coce et par l'ampleur des d&eacute;g&acirc;ts: dans l'H&eacute;rault, 11.587 hectares et plus de 1.060 exploitations touch&eacute;s, pour la plupart en viticulture (79%) mais aussi dans le domaine de l'&eacute;levage (11%)", rel&egrave;ve J&eacute;r&ocirc;me Despey, viticulteur et pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture de ce d&eacute;partement. Plus d'un exploitant sur deux (58%) d&eacute;clare un impact sur la r&eacute;colte de fort &agrave; tr&egrave;s fort, ajoute-t-il. "Tout le monde a bien conscience aujourd'hui que le changement climatique est une r&eacute;alit&eacute; et que l'agriculture est en premi&egrave;re ligne". Dans le Gard, la canicule, prolong&eacute;e par une s&eacute;cheresse extr&ecirc;me et durable, a provoqu&eacute; des incendies d'une ampleur exceptionnelle avec 1.200 hectares br&ucirc;l&eacute;s sur la saison. Dans l'un d'entre eux, autour de la ville de G&eacute;n&eacute;rac, Frank Chesneau, un pilote bombardier d'eau exp&eacute;riment&eacute;, a perdu la vie le 2 ao&ucirc;t dans le crash de son engin. En ville, certains oisillons ont saut&eacute; du nid sans savoir voler pour &eacute;chapper &agrave; la chaleur extr&ecirc;me sous les toits et se sont &eacute;cras&eacute;s sur les trottoirs; ailleurs des &eacute;levages de poules ont &eacute;t&eacute; d&eacute;cim&eacute;s et des hirondelles et martinets affect&eacute;s en masse.Marie-Pierre Puech, v&eacute;t&eacute;rinaire de l'h&ocirc;pital de la faune sauvage de Laroque, au nord de Montpellier, juge que les animaux ont envoy&eacute; aux hommes responsables du r&eacute;chauffement climatique un v&eacute;ritable message: "cette temp&eacute;rature-l&agrave; est invivable!" D&eacute;but novembre, 11.000 scientifiques ont averti dans un appel publi&eacute; dans la revue BioScience que l'humanit&eacute; s'expose &agrave; "des souffrances sans nom" si elle ne s'attaque pas s&eacute;rieusement et rapidement &agrave; la "crise climatique". Apr&egrave;s cet &eacute;t&eacute; de canicule, les Languedociens sont appel&eacute;s &agrave; voter pour &eacute;lire leurs maires en mars 2020. Dans une ville comme Montpellier, l'enjeu &eacute;cologique, d&eacute;placements non-polluants, privil&eacute;gier la v&eacute;g&eacute;tation au d&eacute;triment du b&eacute;ton, sera l'une des clefs du vote, pr&eacute;disent des analystes politiques.


Vignes comme "brûlées au chalumeau", violents incendies, abeilles mortes engluées dans la cire fondue des ruches : dans le sud de la France, "l'urgence climatique" a bouleversé hommes et animaux en 2019, lors d'une canicule "historique".


Eté 2019: des vignes aux oiseaux, le Sud subit une canicule "historique" 

<h2>Num&eacute;ro 1&nbsp;: la future Politique Agricole Commune</h2>Source de nombreuses inqui&eacute;tudes, la future PAC est l'objet de toutes les sp&eacute;culations. La proposition de France Strat&eacute;gie, organisme de r&eacute;flexion rattach&eacute; au Premier ministre, de revoir la Politique agricole commune en assurant un paiement minimal pour tous les agriculteurs, d&eacute;connect&eacute; de la production et de la surface, avec la mise en place d'un bonus-malus environnemental, vous a beaucoup interpell&eacute; puisqu'il a &eacute;t&eacute; lu pr&egrave;s de 60&nbsp;000 fois et comptabilise plus de 70 commentaires.Pour lire ou relire l'article&nbsp;: Future PAC : vers la fin des aides &agrave; l'hectare ?&nbsp;<h2>Num&eacute;ro 2&nbsp;: les alternatives au glyphosate</h2>L'interdiction d'utilisation du glyphosate approchant, les alternatives possibles suscitent une v&eacute;ritable curiosit&eacute; tant elles sont sp&eacute;cifiques aux productions et aux caract&eacute;ristiques de l'exploitation. Cet article sur Foamstream, un d&eacute;sherbage thermique &agrave; base de mousse biod&eacute;gradable, qui a donn&eacute; des r&eacute;sultats probants dans le vignoble charentais, a &eacute;t&eacute; lu plus de 36&nbsp;000 fois.Pour lire ou relire l'article&nbsp;:&nbsp;Foamstream, une alternative au glyphosate prometteuse&nbsp;<h2>Num&eacute;ro 3&nbsp;: les pr&eacute;visions de r&eacute;colte</h2>Avec l'arriv&eacute;e de la volatilit&eacute;, les indicateurs de variabilit&eacute; des prix prennent toute leur importance. Cette ann&eacute;e encore, les pr&eacute;visions de r&eacute;colte vous ont beaucoup int&eacute;ress&eacute;. Les premi&egrave;res estimations de production de FranceAgriMer publi&eacute; dans cet article ont &eacute;t&eacute; lu pr&egrave;s de 35&nbsp;000 fois.Pour lire ou relire l'article&nbsp;: Bl&eacute; : la prochaine r&eacute;colte s'annonce pl&eacute;thoriqueNum&eacute;ro 4 :&nbsp;Epargne de pr&eacute;caution&nbsp;: le Cr&eacute;dit Agricole lance un "DEP fiscal" d&eacute;di&eacute; aux coups dursNum&eacute;ro 5 :&nbsp;S&eacute;cheresse : crispations autour de la m&eacute;thanisationNum&eacute;ro 6 :&nbsp;[Replay] R&eacute;duction des produits phytos : quelles solutions pour les agriculteurs ? Num&eacute;ro 7 :&nbsp;Qui sait combien gagnent r&eacute;ellement les agriculteurs ?Num&eacute;ro 8 :&nbsp;&Eacute;leveur en montagne, il attaque le loup avec une cam&eacute;raNum&eacute;ro 9 :&nbsp;Les ventes de mat&eacute;riel agricole &agrave; un niveau quasiment record Num&eacute;ro 10 :&nbsp;Jean-Baptiste Moreau se fait sortir du Sommet par des &eacute;leveurs en col&egrave;re


Quels ont été les sujets qui ont retenu votre attention en 2019 ? La future PAC, les alternatives au glyphosate ou encore les évolutions des marchés des céréales, voici le podium des articles les plus lus sur Pleinchamp en 2019.


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"Dans notre r&eacute;gion de la Serra Gaucha, nous avons les conditions climatiques id&eacute;ales pour produire du mousseux de qualit&eacute;", explique &agrave; l'AFP Carlos Abarzua, &oelig;nologue du vignoble de la Familia Geisse, &agrave; Pinto Bandeira, dans l'Etat du Rio Grande do Sul, proche de la fronti&egrave;re avec l'Argentine et l'Uruguay. Quand il ouvre une bouteille d'Extra Brut, de fines bulles remontent &agrave; la surface une fois servies dans la coupe. Nous sommes loin de la r&eacute;gion champenoise, dans un pays plut&ocirc;t connu pour sa cacha&ccedil;a - l'alcool de canne &agrave; sucre qui sert &agrave; faire la ca&iuml;pirinha, c&eacute;l&egrave;bre cocktail &agrave; base de citron vert - mais aussi pour ses grandes brasseries industrielles de bi&egrave;re.La production de vin au Br&eacute;sil est bien moindre que celle de ses voisins argentin ou chilien, mais le sud du pays est une sorte d'oasis pour les vignes gr&acirc;ce &agrave; ses temp&eacute;ratures plus fra&icirc;ches que dans le reste du pays. Dans les ann&eacute;es 1970, des multinationales comme Mo&euml;t &amp; Chandon ont &eacute;t&eacute; attir&eacute;es par le terroir de la Serra Gaucha, r&eacute;gion vallonn&eacute;e aux collines humides et verdoyantes, o&ugrave; l'on trouve 90% de la production de vin du Br&eacute;sil. Depuis, la r&eacute;gion a commenc&eacute; &agrave; se sp&eacute;cialiser dans la production de mousseux et autres vins p&eacute;tillants."L'Argentine est connue pour son Malbec, le Chili pour son Carmenere, l'Uruguay pour son Tannat. Le Br&eacute;sil n'a pas de c&eacute;page embl&eacute;matique, mais notre sp&eacute;cialit&eacute;, c'est le mousseux", estime Andr&eacute; de Gasperin, vice-pr&eacute;sident de l'Association br&eacute;silienne d'&oelig;nologie. "La Serra Gaucha est une r&eacute;gion plus fra&icirc;che, avec une bonne altitude, id&eacute;ale pour les raisins blancs, qui ont une bonne acidit&eacute; et une bonne maturation, comme en r&eacute;gion champenoise", ajoute-t-il.<h2>M&eacute;thode champenoise</h2>Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, les vins p&eacute;tillants br&eacute;siliens, dont les principaux c&eacute;pages sont le Chardonnay, Pinot Noir et Riesling italien, ont remport&eacute; des dizaines de m&eacute;dailles lors de concours internationaux. Durant les Catad'or Wine Awards de 2018, le plus important d'Am&eacute;rique latine, le Garibaldi Moscatel, de la coop&eacute;rative Garibaldi, a &eacute;t&eacute; &eacute;lu meilleur mousseux du c&ocirc;ne sud. Et les Br&eacute;siliens en raffolent: 66,2% des vins p&eacute;tillants vendus dans le pays &eacute;taient produits localement et 33,8% import&eacute;s, selon l'Union br&eacute;silienne de viticulture (Uvibra).Pour les autres vins, c'est tout le contraire: seuls 11,8% sont br&eacute;siliens et 88,2% viennent de l'&eacute;tranger, la moiti&eacute; du Chili. Enclav&eacute;e dans une vall&eacute;e recouverte de vignes, la Familia Geisse est la seule du Br&eacute;sil qui produit des vins p&eacute;tillants en suivant la m&eacute;thode champenoise, avec une deuxi&egrave;me fermentation en bouteille. La plupart des autres viticulteurs br&eacute;siliens utilisent la m&eacute;thode Charmat, lorsque la deuxi&egrave;me fermentation a lieu dans des cuves d'acier inoxydable. Avec quatre autres producteurs de Pinto Bandeira, la Familia Geisse esp&egrave;re obtenir prochainement une appellation d'origine contr&ocirc;l&eacute;e "exclusivement pour le vin mousseux".<h2>Accord UE-Mercosur </h2>Mais cette vitalit&eacute; du mousseux br&eacute;silien pourrait &ecirc;tre menac&eacute;e par l'accord commercial entre l'Union europ&eacute;enne et le Mercosur, qui pourrait permettre, s'il est ratifi&eacute;, l'afflux sur le march&eacute; local de vins p&eacute;tillants &eacute;trangers &agrave; moindre co&ucirc;t. "Avec l'accord, les taxes vont baisser et beaucoup d'autres produits vont entrer en comp&eacute;tition avec notre march&eacute; national. Et nous savons que le secteur viticole est fortement subventionn&eacute; en Europe", explique Carlos Abarzua, l'oenologue de la famille Geisse.Pour Jorge Tonietto, sp&eacute;cialiste en vins de l'agence br&eacute;silienne de recherches agricoles Embrapa, l'accord UE-Mercosur peut repr&eacute;senter un v&eacute;ritable d&eacute;fi pour des viticulteurs br&eacute;siliens. Co&ucirc;t de production &eacute;lev&eacute;s, fiscalit&eacute; peu avantageuse et faible capacit&eacute; de production: les obstacles ne manquent pas. Mais Jorge Tonietto reste tout de m&ecirc;me optimiste: "Si nous faisons de bons produits, nous allons y arriver. Le Br&eacute;sil est un march&eacute; avec de bonnes perspectives de croissance", estime-t-il. "Nous avons des consommateurs, nous n'avons pas besoin d'exporter notre vin. Cette proximit&eacute; est avantageuse et nous pouvons miser sur l'oenotourisme", conclut le chercheur.


Quatre employés font tourner à la main des centaines de bouteilles entreposées pour faciliter lafermentation: on se croirait dans une cave champenoise, mais la scène se déroule au sud du Brésil, un pays plus connu pour ses plages et sa caïpirinha.


Le Brésil mise sur les bulles pour monter dans le marché du vin

En effet, &agrave; l'exception d'entrepreneurs familiers des op&eacute;rations de cession, celle-ci repr&eacute;sente pour beaucoup une forte charge &eacute;motionnelle qui peut rendre l'op&eacute;ration d&eacute;licate.&nbsp;Au-del&agrave; de leur apport technique il appartient aux conseils de trouver les mots pour rassurer en prenant en compte toutes les nuances de la situation sans n&eacute;gliger la part d'irrationnel.La r&eacute;ussite d'une transmission passe par la relation de confiance &eacute;tablie avec ses conseils.C'est dans cet esprit que le Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est avait convi&eacute; ses clients viticulteurs &agrave; une conf&eacute;rence au cours de laquelle sont intervenus&nbsp;:-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; un&nbsp;conseil en transmission-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; un expert foncier-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; un avocat fiscaliste-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; un notaire&nbsp;&nbsp;&nbsp;Pour Pascal Pineau, conseil en transmission, dans le cadre d'une transmission familiale, un jeu peut se mettre en place entre les parents et les enfants. L'argent r&eacute;el moteur peut faire que certains se sentent exclus au profit d'un &eacute;lu.Pour Thierry Blaise, expert foncier, la valeur immat&eacute;rielle correspond au savoir-faire de l'entreprise qui pour une exploitation vitivinicole sont principalement les baux, les contrats, les caract&eacute;ristiques organoleptiques des champagnes, la marque, la client&egrave;le.Pour J&eacute;r&ocirc;me Pertin, notaire, anticipation, &eacute;quit&eacute; et dialogue sont les 3 cl&eacute;s d'une transmission r&eacute;ussie. Cela implique de d&eacute;buter la r&eacute;flexion 2 &agrave; 3 ans auparavant tout en &eacute;changeant avec toutes les personnes conserv&eacute;es pour pr&eacute;server l'&eacute;quilibre familial.Pour St&eacute;phane BILLARD, avocat fiscaliste, personne ne connaissant encore l'&eacute;volution de la r&eacute;glementation fiscale relative &agrave; la transmission, il est indispensable de r&eacute;fl&eacute;chir en termes d'alternatives et de capacit&eacute; &agrave; s'adapter &agrave; des nouveaut&eacute;s plus ou moins pr&eacute;visibles par rapport &agrave; l'id&eacute;e du l&eacute;gislateur.Pour Emmanuel Foissy, Responsable March&eacute; Agriculture et Viticulture du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est, la transmission doit &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e comme le d&eacute;but d'un projet et non comme la fin d'un autre.


En plus de la nécessité d’anticipation, la transmission d’une exploitation familiale peut être source de tension entre deux univers opposés : l'entreprise et la famille.


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